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Une édition numérique de la base Philidor4

Source, notice n°22466

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : CAMPRAIS-00761

LES MUSES RASSEMBLEES PAR L'AMOUR

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • CAMPRA, André - compositeur
  • Anonyme - auteur du texte
  • PERRIN, Denis-Marius, chevalier de Saint-Louis [attr.] - auteur du texte
  • LEMAURE, Catherine-Nicole - interprète
Genre musical : Non renseigné
Genre du texte : idylle

Effectif et instrumentation

Effectif musical : Non renseigné
Note sur l'effectif :
ut1,ut1,ut1,ut1,ut1,ut1,ut1,ut3,ut3,fa4/ch.fr.4/vl,mus,vle,bvl,
Instrumentation : violons musettes violes basses de violon clavecin flûtes trompettes basse continue hautbois

Source(s)

Type de source :
originale
Notes sur la source :
MERCURE/ DE FRANCE/ DÉDIÉ AU ROY./ FEVRIER 1724./
Paris, Cavelier père & fils/ Pissot, 1724.
p. 296-97.
NOUVELLES LITTERAIRES,/ DES BEAUX ARTS, &c.
Les MUSES rassemblées par l'Amour, Idile mise en Musique par M. Campra, Maître de la Musique de la Chapelle du Roy, Directeur de celle de M. le Prince de Conti ; & l'un des Académiciens de l'Académie de la Ville d'Aix en Provence. A Paris, chez Jacq. Etienne, rüe S. Jacques, 1723. broch. in 8°. de 13 pages.
Nous allons transcrire quelques vers de ce Poëme qui est divisé en 4 Scenes. Les interlocuteurs sont l'Amour, Erato, Euterpe, Apollon, Choeur de Muses, &c. L'Amour s'exprime ainsi dans la 4. Scene.
Jeunes coeurs blessez de mes traits,
Chantez vôtre heureuse défaite,
Rendez ma victoire complette,
Je rendrai vos plaisirs parfaits.
Aux transports de vôtre jeunesse
Je mesure votre bonheur,
J'inspire une aimable fureur,
Ma folie est ma sagesse.
Jeunes coeurs, &c.
M. Danchet de l'Academie Françoise, & censeur Royal, dit dans son aprobation que cette Idile doit être chantée dans l'Academie d'Aix. L'établissement de cette Académie, poursuit-il, qui devient de jour en jour plus florissante, fait honneur à une Ville qui s'est toujours signalée par l'amour des Beaux Arts, & par le soin de les cultiver. M. Campra y est né avec ces talents rares qui l'ont par tout fait connoître.
Nous ajoûterons que cette Academie est aujourd'hui dans son plus grand lustre par l'application de M. de Montauron de Malignan, Directeur, Gentilhomme d'un discernement exquis pour la Musique, & pour tout ce qui peut contribuer aux agrémens de la Societé.
MERCURE/ DE FRANCE/ DÉDIÉ AU ROY./ JANVIER 1728./
Paris, Cavelier/ Veuve Pissot/ Jean de Nully, 1724.
p. 141-142.
"Le 24. & le 26. M. Campra fit chanter un Divertissement de sa composition, intitulé, Les Muses rassemblées par l'Amour, dans lequel la Dlle le Maure chanta quelques morceaux qui firent beaucoup de plaisir, de même que dans le Motet du même Auteur Deus, in nomine tuo salvum, &c. qui fut chanté à la fin du Concert."
LA VALLIERE, duc de, Ballets, opéras et autres ouvrages lyriques [...], Paris, J. Baptiste Bauche, 1760.
p. 17
"PERRIN, Chevalier de S. Louis. Voyez Les Muses rassemblées par l'Amour, 1723."
p. 168
"Les Muses, rassemblées par l'Amour, Idille ; paroles de Perrin, musique de Campra. Paris, Jacques Etienne, 1723. in 8°."
Dépouillement :
f. I [Titre]
f. Iv [blanc]
p. 1-3 ouverture

p. 4 Scene Premiere
L'Amour, Choeur De Musiciens

p. 4-5 L'Amour
Chantez celebrez l'heureux jour
p. 6-12 Choeur
Chantons célebrons l'heureux jour
p. 13 L'Amour
Je viens de tous vos maux
p. 14-28 Choeur
Repondez-nous tendres musettes
p. 28-29 Premier Air
p. 30-31 2e air en Rondeau
p. 32 Premier Menuet
p. 32 Second Menuet
p. 33 Menuet Une Musicienne
Aimable tyran de nos ames
p. 33 Menuet Une autre
Après les plus vives allarmes
p. 34-35 Une Musicienne/ Un Musicien
Quel bruit se fait entendre
p. 36 Prelude pour le Dieu Mars Rondeau

p. 37 Scene 2me
Mars, L'Amour, Choeur De Musiciens.

p. 37 Mars
Ne craignez rien de ma présence
p. 37-41 Mars
Triomphez dieu charmant
p. 42-59 [Choeur]
Triomphez dieu charmant
p. 59-60 L'Amour
Les Romains autrefois
p. 60-62 L'Amour
Que le ciel favorable à jamais
p. 62-64 Mars Et L'Amour Ensemble
Qu'il jouisse à jamais
p. 64-65 1er air
p. 66-67 Second air Rondeau
p. 68-70 Mars
Savantes nymphes du Permesse
p. 71-85 Choeur
Savantes nymphes du Permesse

p. 86 Scene 3me
Erato Euterpe/ Choeur De Muses Et De Musiciens

p. 86-89 "Gravement"
p. 90-91 Erato
Accourez jeune Hebé que les Ris et les Graces
p. 91-92 Euterpe
Ne vous offensez pas déesse de Cythere
p. 92 Erato
Qu'une si douce intelligence
p. 93-96 Erato [et Euterpe]
A ce tribunal redoutable
p. 97-105 Choeur
A ce tribunal redoutable
p.106 Air
p. 107 Une Muse
En vain jeunes beautés sous un voile trompeur
p. 108 Une Autre Muse
Amans heureux soyez fidèles
p. 109-110 Euterpe
Que j'aime l'éclat de ces lieux
p. 111 Premier Rigaudon
p. 112 2e Rigaudon
p. 113 Musicien Provençal
Le langage divin des filles de mémoire
p. 114 Per Passepied
p. 114-115 Second Passepied Rondeau

p. 116 Scene 4. Et Derniere
Apollon, l'amour, les Muses. Choeur De Musiciens. [Mars]

p. 116 "Gravement"
p. 116-118 Apollon
J'abandonne pour vous les rives du Permesse
p. 119-125 L'Amour, Ariette
Jeunes coeurs blessés de mes traits,
p. 125-126 Air
p. 127-128 Apollon
Du tendre Amour doit-on craindre les flammes
p. 128-132 Chaconne
p. 133-135 Mars et L'Amour
Offrez à la vertu les premiers de nos voeux
p. 136-158 Choeur
Offrons à la vertu les premiers de nos voeux,

Informations sur le texte

Note sur le texte :
LES/ MUSES/ RASSEMBLÉES/ PAR/ L'AMOUR./ IDILLE./ MISE EN MUSIQUE PAR M. CAMPRA,/ Maître de la Musique de la Chapelle du Roi ; Directeur/ de celle de S.A.S. Monseigneur le PRINCE DE CONTI ;/ & l'un des Académiciens de l'Académie de Musique/ d'Aix./ A PARIS,/ Chez JACQUES ESTIENNE, rüe Saint Jacques,/ à la Vertu./ M. DCC. XXIII./ AVEC PERMISSION.
13 p., privilège.
F-Tm/ Rés. D XVIII 746(1), Fonds ancien 2
autre exemplaire
F-Pn/ 8-Yth-12466
Commentaire manuscrit : "Les vers sont de m. Perrin Chevalier de St Louis, et natif d'Aix. C'est le meme qui a donné une Edition des lettres de Madame de Sevigné en 6. volumes."
LES/ MUSES/ RASSEMBLÉES/ PAR/ L'AMOUR./ IDILLE./
SCENE PREMIERE.
L'AMOUR, CHOEUR DE MUSICIENS.
L'AMOUR.
Chantez, célébrez l'heureux jour
Qui me rappelle en ce charmant séjour :
Une épouvantable Furie
A trop long-tems désolé ces climats,
Qu'un doux repos succéde à tant de barbarie,
Et que l'image du trépas
De vos plaisirs nouveaux à jamais soit bannie.
Chantez, célebrez l'heureux jour
Qui me rappelle en ce charmant séjour.
CHOEUR.
Chantons, célebrons l'heureux jour
Qui dans ces lieux a rappellé l'Amour.
L'AMOUR.
Je viens de tous vos maux effacer la mémoire,
Je n'exige de vous pour prix de mes faveurs,
Que de faire briller la gloire
Et d'Apollon & des neufs Soeurs.
CHOEUR.
Répondez-nous tendres Musettes,
Des Jeux & des Plaisirs célebrez le retour,
Qu'ils regnent à jamais dans ces douces retraites,
Chantons, célebrons l'heureux jour,
Qui dans ces lieux a rappellé l'Amour.
UNE MUSICIENNE.
Aymable tyran de nos ames,
Tout court au devant de tes fers,
Sans les feux dont tu nous enflames
On verroit perir l'univers.
Après les plus vives alarmes
Offre-nous l'attrait du plaisir,
Amour, fais-nous goûter les charmes
De l'esperance & du desir.
On entend un bruit qui annonce le Dieu Mars.
DEUX MUSICIENS
de la suite de l'Amour.
Quel bruit se fait entendre ?
Il annonce le Dieu qui preside aux combats,
Quel dessein le force à descendre ?
Veut-il troubler aussi ces fortunés climats ?
SCENE SECONDE.
MARS, L'AMOUR, CHOEUR DE MUSICIENS.
MARS.
Ne craignez rien de ma présence,
Bellone & la Terreur ne suivent point mes pas,
Le Destin qui pour vous a désarmé mon bras
Veut qu'un plus long repos comble votre esperance.
Triomphez, Dieu charmant, regnez dans ces beaus lieux,
Sans cesse le Flambeau des cieux
Y répand sa chaleur féconde,
Il y fait de beaux jours, quand l'Hyver furieux
Ravage le reste du monde.
CHOEUR.
Triomphez, Dieu charmant, regnez dans ces beaus lieux,
Sans cesse le Flambeau des cieux
Y répand sa chaleur féconde,
Il y fait de beaux jours, quand l'Hyver furieux
Ravage le reste du monde.
L'AMOUR
Les Romains autrefois ornerent cette ville,
Elle doit plaire à vos regards,
Je veux qu'elle serve d'asile
Aux jeux, au plaisirs, aux beaux arts.
Que le Ciel favorable à jamais y conserve
Un Heros* qui fait voir la valeur des Césars,
Il joint aux faveurs du Dieu Mars,
Les aimables dons de Minerve.
Ensemble
Qu'il jouïsse à jamais du fruit de ses exploits ;
Pour chanter sa valeur unissons tous nos voix.
MARS
Sçavantes Nymphes du Permesse,
[note de bas de page]
* M. le Maréchal DE VILLARS, Gouverneur de Provence.
Venez, rassemblez-vous dans ces aimables lieux :
Vous, qui par vos accords inspirez la tendresse,
Chantez le plus charmant des Dieux.
CHOEUR.
Sçavantes Nymphes du Permesse,
Venez, rassemblez-vous dans ces aimables lieux :
Vous, qui par vos accords inspirez la tendresse,
Chantez le plus charmant des Dieux.
SCENE TROISIEME
ERATO, EUTERPE, CHOEUR DE MUSES/ ET DE MUSICIENS.
ERATO.
Accourez, jeune Hebé, que les Ris & les Graces
Les Jeux & les Plaisirs voltigent sur vos traces.
Ce n'est qu'à des Divinitez
Que cette Fête est destinée :
Non, jamais de Thetis le pompeux hymenée
Ne rassembla tant de beautez.
EUTERPE
Ne vous offensez pas, Déesse de Cythere,
Des voeux que font pour moi de si charmants objets ;
Reposez-vous sur leurs attraits,
Sur ces dons que de vous ils ont reçû pour plaire,
Du soin toûjours égal d'augmenter vos sujets.
ERATO.
Qu'une si douce intelligence
Fasse revivre encor cette fameuse Cour*
Qui jadis en ces lieux signala la puissance
De la mere d'Amour.
Ensemble
A ce tribunal redoutable
Les crimes de Amans ne sont pas impunis ;
Si l'on brise les noeuds de deux coeurs bien unis,
L'Amour demêle le coupable.
CHOEUR.
A ce tribunal redoutable
Les crimes des Amans ne sont pas impunis ;
Si l'on brise les noeuds de deux coeurs bien unis,
L'Amour demêle le coupable.
UNE MUSE.
En vain, jeunes Beautez, sous un voile trompeur
[note de bas de page]
* La Cour d'Amour qui étoit autrefois établie à Aix.
Vous déguisez votre inconstance :
Le Dieu chargé de la vengeance
Penetre jusqu'au fond du coeur.
UNE AUTRE
Amans heureux, soyez fidelles,
Ne dites pas même aux forets
Les tendres faveurs de vos Belles,
Les Echos d'alentour trahiroient vos secrets.
CHOEURS.
A ce Tribunal redoutable
Les crimes des Amans ne sont pas impunis ;
Si l'on brise les noeuds de deux coeurs bien unis,
L'Amour demêle le coupable.
EUTERPE.
Que j'aime l'éclat de ces lieux !
Que cet encens m'est précieux !
Par les accords d'une sçavante lyre
Mes plus fidéles Nourrissons
Enchantent mon oreille, & lui rendent les sons
Aussi doux que je les inspire.
UN MUSICIEN PROVENÇAL.
Le langage divin des Filles de Memoire
De la rime* en ces lieux emprunta l'agrément,
Nos habitans ont eû la gloire
D'y joindre un attrait si charmant.
[note de bas de page]
* Les Troubadours anciens Poëtes Provençaux sont les pre-
miers qui ont enseigné l'usage de la rime.
SCENE QUATRIÉME/ ET DERNIERE.
APOLLON, L'AMOUR, CHOEUR DE MUSES/ ET DE MUSICIENS.
APOLLON.
J'abandonne pour vous les rives du Permesse,
Vos concerts sont dignes des Dieux :
Je vois avec plaisir s'assembler en ces lieux
Les Arts que cultivoit la Gréce.
Offrez à la vertu les premiers de vos voeux,
Des plus fameux Heros consacrez la memoire,
Ne célebrez jamais les plaisirs & les jeux
Qu'après avoir chanté la Gloire.
L'AMOUR.
Jeunes coeurs blessés de mes traits,
Chantez votre heureuse défaite,
Rendez ma victoire complette,
Je rendrai vos plaisirs parfaits.
Aux transports de votre tendresse
Je mesure votre bonheur,
J'inspire une aimable fureur,
Ma folie est une sagesse.
Jeunes coeurs blessés de mes traits,
Chantez votre heureuse défaite,
Rendez ma victoire complette,
Je rendrai vos plaisirs parfaits.
APOLLON.
Du tendre Amour doit-on craindre les flames
Quand il nous promet ses faveurs;
Si ce Dieu pour sa Mere embrase tous les coeurs,
Aux plus brillans exploits il excite les ames.
APOLLON ET L'AMOUR.
Offrez à la Vertu les premiers de nos voeux,
Des plus fameux Heros consacrez la memoire ;
Ne célebrons jamais les Plaisirs & les Jeux
Qu'après avoir chanté la Gloire.
CHOEURS.
Offrons à la Vertu les premiers de nos voeux,
Des plus fameux Heros consacrons la memoire ;
Ne célebrons jamais les Plaisirs & les Jeux
Qu'après avoir chanté la Gloire.
APPROBATION.
J'ai lû par l'ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux une Idille qui a pour titre, Les Muses rassemblées par l'Amour : & qui doit être chantée dans l'Académie de Musique d'Aix. L'établissement de cette Académie qui devient de jour en jour plus florissante, fait honneur à une ville qui s'est toûjours signalée par l'amour des beaux Arts, & par le soin de les cultiver. Monsieur Campra y est né avec ces talens rares qui l'ont par tout fait connoître ; & comme il a toûjours cherché les moyens de contribuër à la gloire de sa Patrie, je crois que ce divertissement sera digne de lui, & des Academiciens qui l'ont prié d'en faire la Musique. A Paris, ce 28 Avril 1723.
DANCHET.
Extrait des Lettres de Permission.
Par Lettres Patentes du Roi données à Versailles le 7 May 1723. scellées du grand sceau & signées par le Roy, de S. Hilaire, il est permis à Jacques Estienne d'imprimer un petit Ouvrage intitulé, Les Muses rassemblées par l'Amour ; avec défenses à tous Libraires, Imprimeurs, Imprimeurs & autres d'en introduire d'impression étrangere, &c. ainsi qu'il est porté plus au long dans lesdites Lettres, qui ont été enregistrées sur le registre 5 de la Communauté des Libraires de Paris le 10 May 1723. Signé, BALLARD, Syndic.
Autre source avec variante : Mercure de France 1724.02, p. 296.
Extrait de la scène IV,
Jeunes coeurs blessez de mes traits,
Chantez vôtre heureuse défaite,
Rendez ma victoire complette,
Je rendrai vos plaisirs parfaits.
Aux transports de vôtre jeunesse
Je mesure votre bonheur,
J'inspire une aimable fureur,
Ma folie est ma sagesse.
Jeunes coeurs, &c.

Références et catalogues

Référence bibliographique : LACOMBE, Le spectacle des Beau-Arts, Paris, Vincent, 1761. - F-Nbm/ 7029 - p. 243-244, - CHAPITRE XXVII. - De l'Ydille. - L'YDILLE* doit offrir des images champêtres, une Poësie douce & facile, le stile du coeur & l'expression du sentiment. L'Ydille est également propre à renfermer un sujet galant, à exprimer des plaintes amoureuses, à faire éclater des transports d'allégresse. Elle est souvent destinée pour le chant, & très-bien employée pour un divertissement. Alors le Poëte s'attache principalement aux expressions & aux descriptions que l'Art du Musicien peut rendre & embellir. - * Telle qu'une Bergere, au plus beau jour de fête, - De superbes rubis ne charge point sa tête, - Et sans mêler à l'or l'éclat des Diamans, - Cueille en un champs voisin ses plus beaux ornemens ; - Telle, aimable en son air, mais humble dans son stile, - Doit éclater sans pompe une élégante Ydille. - Son tour simple & naïf n'a rien de fastueux, - Et n'aime point l'orgueil d'un vers présomptueux ; - Il faut que sa douceur flate, chatouille, éveille ; - Et jamais de grands mots n'épouvante l'oreille. - Despreaux. ROUX-ALPHERAND, [Les ]Rues d'Aix, ou Recherches historiques sur l'ancienne capitale de la Provence, Aix, Aubin, 1846-1848 - Paris BnF/ 4-LK7-84. - Perrin : II, p. 173. - Campra : I, 469. - note de bas de page : "C'est dans le dictionnaire d'Achard que nous puisons cette date de la mort du chevalier de Perrin, qu'il fixe au 19 janvier 1754. Mais nous avons peine à y croire, puisque c'est en cette même année que parut son édition des Lettres de madame de Sévigné, plus ample et plus correcte qu'aucune des précédentes. Au surplus, l'éditeur avait publié plus anciennement les Muses rassemblées par l'amour, idyle mise en musique par Campra ; Paris, Estienne, 1723, in-8°. Denis-Marius de Perrin, était l'avant-dernier des dix-neuf enfants qu'avait eus son père d'une seule femme, et parmi un si grand nombre d'enfants, une seule fille, mariée en 1703 dans la famille d'Audibert de Ramatuelle, laissa postérité."
Notice bibliographique : Les Muses/ Rassemblées par L'Amour/ Par Mr Campra/ Ny gravé, Ny Imprimé - Les Muses rassemblées par L'Amour/ Idille mise en musique par Mr Campra - Ms 158 p. - F-Pa/ manuscrit M. 943 - Reliure petit in 4°en parchemin plein vélin de couleur verte fin XVIIIe. - Note manuscrite anonyme : "Ce Divertissement est tout different du ballet des muses quoyque la musique delun et de lautresoient de campra.[longue phrase raturée] cette ydille na jamais ete jouee mais ["elle a" barré] les paroles en onteté imprimees en 1723."

Dates et lieux

Note sur les dates :
28 Avril 1723 : approbation de Danchet, censeur royal.
07 Mai 1723 : lettres patentes du roi données à Versailles.
10 Mai 1723 : permission signée par Ballard.
Février 1724 : article annonçant la parution du livret chez Estienne dans le Mercure de France
1728.01 : relation des concerts aux Tuilleries dans le Mercure de France
1728.01.24 : Les Muses... donnée en concert
1728.01.26 : Les Muses... donnée en concert
Lieu cité :
AIX-EN-PROVENCE, Académie de musique
PARIS, Palais des Tuileries, salle de concert

Rôles et personnages

Rôle(s) cité(s) : L'Amour - Musicien - Musicienne - Mars - Muse - Erato - Euterpe - Musicien provençal - Apollon
Notes sur le ou les rôles : L'Amour ut1 - Choeur de musiciens - Deux musiciennes ut1 - Mars fa4 - Choeur de Muses et de Musiciens - Erato ut1 - Euterpe ut1 - Deux Muses ut1 - Musicien provençal ut3 - Apollon ut3
Noms cités : MONTAURON DE MALIGNAN, Mr : directeur de l'Académie de musique de la ville d'Aix-en-Provence DANCHET, Antoine VILLARS, maréchal de : gouverneur de Provence BALLARD, Jean-Baptiste Christophe ESTIENNE, Jacques, libraire

Notes et attributions

Notes et références : - LA VALLIERE, duc de, Ballets, opéras et autres ouvrages lyriques [...], Paris, J. Baptiste Bauche, 1760. - p. 17 et 168 - Livret des Muses...F-Pn/ 8-Yth-12466 - Commentaire manuscrit sur la page de titre : "Les vers sont de m. Perrin Chevalier de St Louis, et natif d'Aix. C'est le meme qui a donné une Edition des lettres de Madame de Sevigné en 6. volumes."

PHILIDOR4