Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
F-Pn/ Rés Vmd 98 [ 2]
F-Pshp/ André 10-14
GB-Lbm/ B 283 [b]
GB-Lbm/ RM 15 b 1 [ 1]
Type de source :
originale
Dépouillement :
Guillo, Ballard/ 1606-G
contient :
f. [I] [page de titre]
f. [II-IIv] [dédicace]
f. [III-IIIv] [deux poèmes liminaires]
f. [IV] «Extraict du privilege»
[1] Combien a d'heur l'homme (ps.1)[Baïf-La Noue]
[2] Pourquoy méne tant tou-le monde (ps.2)[Baïf-La Noue]
[3] Quid-nam fremitu trepidant gentes ? (ps.2)[Baïf]
[4] O Dieu! qu'ils sont creus mes énemis! (ps.3)[Baïf-La Noue]
[5] Dieu, quel amas héricé (ps.3)[d'Aubigné]
[6] Enten de mes plaints les douloureuse'vois (ps.4)[Baïf-La Noue]
[7] L'oreille ô Dieu, veuille helas! tendre (ps.5)[Baïf-La Noue]
[8] Tourne ailleurs ta rigueur (ps.6)[Baïf-La Noue]
[9] En toy, Dieu bon & grand (ps.7)[Baïf-La Noue]
[10] Grand Dieu nostre Seigneur (ps.8)[Baïf-La Noue]
[11] C'est à ce coup grand Dieu (ps.9)[Baïf-La Noue]
[12] Pourquoy te tiens tu loin, Seigneur (ps.10)[Baïf-La Noue]
[13] Moy qui vois en Dieu, mon apuy (ps.11)[Baïf-La Noue]
[14] Vien Seigneur, done nous secours (ps.12)[Baïf-La Noue]
[15] Iusqu'à quand tout en courous (ps.13)[Baïf-La Noue]
[16] Dans soy pense le sot méchant (ps.14)[Baïf-La Noue]
[17] Qui pourra, Seigneur, en bone pais (ps.15)[Baïf-La Noue]
[18] Deum celebrate vocantes (ps.33)
[19] O Seigneur j'espars jour & nuit (ps.88)[d'Aubigné]
[20] Clementis justique simul studia (ps.101)
[21] Quand pour Egipte éloigner (ps.114)
[22] Non, non à nous, Mais au nom saint (ps.115)
[23] Vers toy, Seigneur dous, pressé (ps.130)[Baïf-La Noue]
[24] Loué-tous, ce Dieu qui est dous (ps.136)[Baïf-La Noue]
[25] Bon Dieu, beni nous, en recueillant le pain (bénédiction)[d'Aubigné]
[26] Rendons graces à Dieu, vous toutes (action de grâces)[d'Aubigné]
[27] Dieu nous te loüons & Seigneur t'avoüons (Te deum)[d'Aubigné ?]
[fin] «Table»
Dédicace :
«A MONSEIGNEUR,
MONSEIGNEUR ODET DE LA NOUE, SEIGNEUR
DUDIT LIEU, DES CHASTELIERS, ET GENTIL-HOMME
ordinaire de la Chambre du Roy.
MONSEIGNEUR, S'il estoit possible que noz vocations feissent autant qu'elles requierent,
& rendissent autant qu'elles reçoivent; celle de deffunct mon frere eust eu beaucoup
à retribuer à tant d'offices d'amitié & de magnanimité qu'il vous a pleu departir
à sa personne durant sa vie, & à sa memoire depuis sa mort. Apres laquelle, excedant
le pouvoir & la volonté des autres hommes, vous avez mesmes ressuscité ce qui
fust pery de ses oeuvres, si par bon heur vous ne les eussiez honorez de vostre tutelle.
Obligation que luy, s'il revivoit, ny tous ceux qu'il a laissez, ne sçauroient mieux
recognoistre, qu'en avoüant de bonne foy qu'il leur est impossible. Aussi seroit-ce
entreprise trop au dessus de leurs forces.
Or MONSEIGNEUR, puis que l'affaire des bien-faicts ne se peut mieux demesler qu'entre
les coeurs, & que le sien avoit projetté de vous dedier un de ses derniers oeuvres,
pour avoir à voyager au monde avec passeport, ou vostre fameux nom fut escrit: (encor
que ce soit recevoir du bien de vous, & non vous en rendre) prenez, s'il vous
plaist, en cestuy-cy que je vous offre, la volonté qu'il a euë de n'estre pas ingrat
envers vous, au lieu de la puissance qui luy eust esté necessaire pour satisfaire
à ses desirs, & à vos faveurs. L'Envie du Siecle, qui méprise un chacun, &
ne favorise qu'à soy, n'aura pas le pouvoir d'empescher que la vertu du deffunct,
bien qu'esloignée de la veuë, ne soit encore respectée comme presente: quand ces accords,
qu'elle a produits, s'approcheront des aureilles capables de les gouster, & qu'ils
seront cognuz estre tellement approuvez de vous, qu'ils ayent esté jugez dignes de
recevoir vostre benediction. Cela leur sera plus que suffisant, & à moy, MONSEIGNEUR,
d'avoir selon son souhait, & mon devoir suivy son intention, vous rendant cet
hommage procedant du commandement du plus fidelle de vos serviteurs, & de l'obeissance,
MONSEIGNEUR, de
Vostre tres-humble servante,
CECILE LE IEUNE.»
Poèmes :
«SUR LES PSAUMES EN MUSIQUE
MEZUREE DE CLAUDIN LE IEUNE.
Par ces Psaumes mezurés,
Les esprits sont atirés
D'une si forte puissance
Que, soit docte ou ignorant,
(S'il n'est tout plein d'impudence
Ou du tout sans jugement)
Doit avoüer sans replique
Parfaicte nostre Musique :
Et que LE IEUNE est celuy
Qui la rendit si exquise,
Et qui si haut l'ayant mize
Tira l'échelle apres luy.
O.D.L.N. » [Odet de La Noue]
«SUR LA MUSIQUE MEZUREE,
DE CLAUDE LE IEUNE.
Quelque vers à sa mesure,
Et l'autre la va cherchant :
L'un desire, l'autre endure
Le mariage du chant.
Voyez en la difference,
Et puis vous direz tousjours.
L'un se joint par violence,
L'autre s'unit par amours.»
[alpha : Agrippa d'Aubigné]
Ce second poème est cité intégralement par d'Aubigné dans l'avertissement «L'autheur
au lecteur» de ses Petites oeuvres meslées (Genève, 1630), p.128, où il le désigne
comme «cet epigramme que Claudin a voulu mettre à la teste de son recueil des vers
mesurés».
Il en cite également les deux derniers vers dans sa lettre «A M. Certon» (voir éd.
H. Weber, p.857-9), où il explique «[...] j'ay escrit au commencement de la musique
mesuree du Jeune un epigramme qui finist :
L'un se joinct par violence,
L'autre s'unist par amour.»
«EXTRAICT DU PRIVILEGE.
Par Lettres patentes du Roy, données à Paris le vingt-uniesme jour d'Aoust, l'an de
grace mil six cens cinq : & de nostre regne le dixseptiesme. Signées Bouchery,
& scellées du grand sceau sur simple queuë. Est permis à Pierre Ballard, Imprimeur
en Musique de sa Majesté, d'imprimer toute sorte de Musique tant vocale, qu'instrumentale,
de quelque autheur que ce soit : faisant deffences à tous Libraires, Imprimeurs &
autres, de quelque condition & qualité qu'il soyent : d'en imprimer, faire imprimer,
vendre ny distribuer en general ou particulier, sans le congé & permission dudit
Ballard, durant le temps & terme de dix ans, sur peine de confiscation desdits
livres, despens dommmages interests, & d'amende arbitraire, ainsi qu'il est plus
amplement declaré esdites lettres. Sadite Majesté veut sans autre formalité, l'extraict
d'icelles estant au commencement ou fin desdits livres, estre tenuë pour bien &
deuëment signifiées à tous qu'il apartiendra.»
autres exemplaires :
CH-ZU (Haute Contre, Quinta)
Dbrd-Mbs/ 4 Mus.pr.365 (Basse Contre)
F-Pshp/ André 10 à 14 (mq. Dessus, parie de Taille rongée) ; le dos des différents
volumes sauf HC est renforcé avec des défets du Second livre d'airs de cour de Boësset
(Ballard, 1620)
F-Pn/ Res Vmd 98 (2) (Dessus)
GB-Lbm/ R.M.15.b.1 (1)
GB-Lbm/ B.283.b (HC, T, BC)
GB-Lcm
GB-Lwa/ Cf 27 (20) (complet, mq. titre du Dessus)
US-Wc/ M 1490 L 53 Case (D, 5, 6) et 55 Case (D, T, BC, 6)
US-Chicago NL/ VM 2082 L 53 p (Taille)
D'après le Bulletin de la Société d'Histoire du Protestantisme Français, I (1852-3),
qui renvoie au catalogue Charavay n°18 bis, un volume de Taille qui a appartenu à
Agrippa d'Aubigné présente 4 vers de sa main :
«Par ces vers mesurez de Claudin il appert
Que si par un docte art la Musique harmonique
Compasse les accords aux pieds de la Métrique
Il réussit des deux un très parfait accord.»