Autres sources :
B. - DODECACORDE/ CONTENANT DOVZE PSE./ DE DAVID, MIS EN MVSIQVE/ SELON LES DOVSE
MODES./ à 2. 3. 4. 5. 6. & 7. voix/ Par CL. LE IEVNE. Compositeur de la Musique
de la chambre du Roy/ - Paris, Ballard, 1618 - Parties séparées, 6 vol. - D : 5 f.
lim., 43 f............. - F-Pn/ Rés Vmd 98 (1) (Dessus) - F-Psg/ Vm 72 Rés - RISM
: L 1680 - Guillo, Ballard/ 1618-E
Dédicace au «Duc de Buillon [sic], prince souverain de Sedan, et Raucour, Vicomte
de Turenne & premier Mareschalde France»
C. - DODECACORDE/ SELON LES DOVSE MODES,/ A II. III. IIII. V. VI. ET VII. VOIX/ PAR
CL. LE IEVNE./ Compositeur de la Musique de la Chambre du Roy./ Sous lesquels ont
esté mises des paroles Morales. - Paris, Ballard, 1618 - Parties séparées, 6 vol.
- D : 5 f.lim., 43 f. - HC : 5 f.lim., 46 f. - T : 5 f.lim., 45 f. - BC : 5 f.lim.,
41 f........ - F-Pn/ Rés Vmd 97 (mq 5 et 6) - F-Psg/ Vm 73 Res (mq D et HC) - RISM
: L I680 - Guillo, Ballard/ 1618-F
Absence de dédicace, mais avis au lecteur de Ballard - « AU LECTEUR. - On trouvera
poßible à redire qu j'aye fait imprimer les Douse Modes de Cl. le Jeune, avec d'autres
parolles que celles sur lesquelles il les à composés : Et a la verité c'est chose
tres-difficille de rapporter d'autres parolles à la Musique figurée, tant pour l'observation
des paßions, que pour les mesures : Mais cette difficulté n'a point empesché celuy
qui l'à entrepris d'en sortir à son honneur, ainsi que jugeront tous ceux qui ont
l'intelligence de la Musique, & avoüeront que le changement qui s'y trouve ne
fait aucun tort a sa premiere origine. De sorte que les ames plus devotes auront moyen
de s'en servir utilement, & me sçauront gré de la commodoté que leur apportera
la peine que je prens volontiers pour servir le public. - BALLARD.»
Les mêmes poèmes que dans la source A, sauf le texte en grec.
Extrait du privilège à la fin de chaque vol. - «EXTRAIT DU PRIVILEGE. - PAR LETTRES
PATENTES DU ROY données à Fontainebleau le seisiesme jour d'Octobre, l'An de grace
Mil six cens unze, & de nostre reigne le deuxiesme. Signées PAR LE ROY EN SON
CONSEIL, LARDY : & sceellées du grand sceau en cire jaune sur simple queuë, confirmatives
à d'autres precedentes. Il est permis à Pierre Ballard, Imprimeur de Musique de sa
Majesté, d'imprimer, faire imprimer, vendre & distribuer toute sorte de Musique
tant voccale qu'instrumentale, de quelque Autheur que ce soit, & nommément de
Cl. le Ieune. Faisans deffences à tous autres libraires & Imprimeurs de quelque
condition & qualité qu'ils soyent, d'imprimer, faire imprimer, extraire partie
d'icelle par quelque maniere que ce soit, ny mesme vendre ny distribuer en general
ne particulier, les livres de Musique imprimés & à imprimer par ledit Ballard,
sans son congé & permission, sur peine de confiscation desdits livres, despends,
dommages, interéts, & d'amende arbitraire : ainsi qu'il est plus amplement declaré
esdittes lettres : & ce pour le temps de dix années, à commencer du jour que les
livres seront achevés d'imprimer, n'onobstant toutes lettres impetrées ou à impetrer
a ce contraire. Saditte Majesté veut sans autre signification ne formalité, l'extrait
d'icelles mis au commencement ou fin de chacun desdits livres, estre tenuës pour bien
& deuëment signifiées à tous qu'il appartiendra.»
Autres exemplaires :
GB-Ge - GB-Lbm/ B.283.j. (Taille composite ?) - NL-DHk (HC, BC, 6) - ms F-Pn/N.A Fr
4679 (XVII°s.?)
Cote source :
F-Pn/ Rés 2687
F-Pn/ Rés Vm1 41
F-Psg/ Vm 69 Rés
F-Psg/ Vm 71 Rés
F-Psg/ Vm 72 Rés
F-Pn/ Rés Vmd 98 [ 1]
F-Pn/ Rés Vmd 97
F-Psg/ Vm 73 Rés
Type de source :
originale
Dépouillement :
RISM : L 1679
Portrait de Le Jeune dans le vol. de dessus
Absence du canon initial dans le vol. de dessus
Le titre de ce recueil se réfère au traité de Glarean (Dodecachordon, 1547).
Contient :
[f.1] [Titre]
[f.2] [dédicace] «A MONSEIGNEUR/ MONSEIGNEUR LE DUC DE/ BOUILLON»
[f.3] «PRIVILEGE DU ROY»
[f.3v] [privilège en néerlandais]
[f.4] [poèmes signés Constantius Albinaeus, P. Cl. Dantonetus, O. de la Noue, I. Boisseul]
[f.4v] [portrait pour le volume de Dessus et canon «Chantez en exultation» pour les
autres parties]
[1] Canon Chantez en exultation [sauf partie de dessus]
[2] Il faut que de tous mes esprits
[3] Deba contre mes debateurs
[4] Propos exquis faut que de mon coeur sorte
[5] Mon Dieu me paist sous sa puissance haute
[6] Seigneur enten ma requeste
[7] Misericord' au povre vicieux
[8] Or peut bien dir' Israël maintenant
[9] O Dieu qui nous as deboutez
[10] Des qu'adversité nous offense
[11] C'est en Iudee, proprement
[12] Tes iugements, Dieu veritable,
[13] Le Tout-puissant à mon Seigneur et maistre
À la suite de chaque vol. :
-«TABLE DES PSEAUMES/ selon l'ordre des douze Modes»
-[Table ms. regroupant les couplets des psaumes selon l'effectif]
-«TABLE DES COUPLETS/ SELON L'ORDRE ALPHABÉTIQUE.»
Dédicace :
«A MONSEIGNEUR
MONSEIGNEUR LE DUC DE
BOUILLON, VICOMTE DE TURENNE,
MARESCHAL DE FRANCE, CONSEILLER DU
Roy en ses Conseils d'Estat & Privé, & premier gentilhomme
de la chambre de sa Majesté.
MONSEIGNEUR,
Je ne pourroi' vous faire don de ce qui est né sous vous & les vostres ; Seulement
veux-je l'honneur d'estre presentateur, pour recognoistre celuy que j'ay d'estre vostre
domestique. J'ay pensé estre à propos en un temps où tant de discords sont accordez,
donner aux François dequoy unir les tons comme les pensees, & les voix aussi bien
que les coeurs. Si ceste Musique est pesante & grave, j'ay estimé que nous devons
estre lassez, & de nos modulations legeres, & de nos legeres mutations. Pleust
à Dieu pouvoir par le Mode Dorien resteindre les fureurs, que le Phrigien peut avoir
esmeuës, & estre aussi puissant aux effects de mon harmonie, comme Possidonius
tesmoigne avoir esté Damo, Milezien. Aussi faut-il d'autres mouvements plus energiques,
pour esteindre les Phrigiennes fureurs des François : A tel effects ont eu plus de
puissance l'heur & la vertu du Roy, que tous les Tons du monde : Sa magnanimité
n'a point eu besoin des Modes, desquels Timothee resveilloit le coeur d'Alexandre
: Sa patience & probité ont esté naturelles, sans que les mesures Doriennes ayent
fomenté ses esprits : Et pour l'advenir, je ne voudroy' pas tant de force à la Musique,
comme luy en ont attribué les Anciens : Mesmement je n'oseroy' pas dire d'elle, ce
qu'on dit des Astres, asçavoir, que si elle ne violente, pour le moins elle incline.
Je me contenteray de remarquer, que les appetits des peuples, en l'election des Modes
& mesures, sont eschantillons certains de l'affection dominante en eux. Et pour
ce que l'affection engendre les effects, ces mesmes marques en sont les presages ?
J'oseray donques convier mes compagnons, à honorer nostre Musique d'argumens, de Tons,
& de Mesures serieuses, pour donner opinion aux plus advisez des nations voisines,
que nos legeretez & mutations ont achevé leurs cours : qu'une constante harmonie
est establie en nos coeurs, & que la paix qui est appuyee sur nos constances,
est une tranquillité de duree, & non pas un nic d'Alcions. Pour toucher un mot
du particulier de mon ouvrage, deux raisons m'ont empesché de cotter tous les Modes
par leurs noms : Premierement, j'ay voulu fuir l'ostentation des vocables recherchez,
puis apres la dissention des Anciens, & leurs diversitez d'opinion sur tels noms,
requiert un plus curieux esprit que moy, qui ay mieux aimé estre leur disciple, que
leur juge : Je diray en passant, que les diversitez d'opinion sur l'Ionien, s'appointent
par la difference du premeir Ionien & du dernier, estant le premier loüable, avant
le passage des Ioniens en Asie : lesquels depuis ont chanté, comme vescu avec mollesse
& lasciveté de moeurs. Quant au Lidien, on l'a departi en Mixolidien, pour appaiser
le different d'Olimpe, & de Pindare. Le premier & le plus ancien desquels
s'en est servi aux chants funebres, & aux Epicedies : Le second plus nouveau,
aux Epithalames. Et pour ce que ceste matiere meriteroit un traitté à part, que je
prendray courage de faire, selon le traitement que recevra des François ce mien premier
part, lequel s'en va se jetter à vos pieds, avec l'asseurance que pour l'amour de
son pere, vous l'honorerez tant
MONSEIGNEUR, Que de luy mettre la main sur la teste, & me tenir à jamais
Vostre tres-humble & tres-obeissant Serviteur,
C. LE JEUNE.»
«PRIVILEGE DU ROY.
Henry par la grace de Dieu Roy de France & de Navarre, Au prevost de Paris ou
son Lieutenant, & à tous autres Baillifs, Seneschaux, Prevosts, ou leurs Lieutenants,
& à chacun d'eux premier sur ce requis, Salut. Nostre cher & bien-aimé CLAUDE
LE IEUNE, Me. compositeur ordinaire de la Musique de nostre chambre, Nous a fait remonstrer,
que depuis quelque temps, & avec grand' peine, labeur & fraiz, il a composé
& fait plusieurs belles oeuvres en Musique, tant en rime Françoise, qu'en vers
mesurez : lesquelles il desireroit faire imprimer & mettre en lumiere : Mais il
doute qu'autres que luy, ou ceux ausquels il en auroit donné charge, se voulussent
ingerer de les faire imprimer, & par ce moyen frustrer ledit exposant de sesdictes
peines & labeurs, s'il ne luy estoit par nous ce pourveu de nos lettres necessaires,
qu'il nous a tress-humblement supplié & requis luy vouloir ottroyer. NOUS POUR
CES CAUSES, desirans ledict exposant estre recompensé de sesdictes peines, labeurs
& fraiz à iceluy. Pour ces causes & autres à ce nous mouvans, Avons permis
& ottroyé, permettons & ottroyons par ces presentes, qu'il puisse & luy
soit loisible, faire imprimer, vendre & distribuer toutes sesdictes oeuvres en
Musique, par tels Libraires que bon luy semblera, sans qu'autres que ceux à qui il
en aura donné charge se puissent aucunement ingerer, imprimer ou faire imprimer, vendre
& distriduer sesdictes oeuvres en Musique, jusques au temps & termes de dix
ans prochains & consécutifs, à commencer du jour & datte de l'impression desdictes
oeuvres : Ce que nous leur deffendons tres expressément, sur peine de confiscation
desdicts livres de Musique; & d'amende arbitraire. SI VOUS MANDONS, & à chacun
de vous comme à luy appartiendra, enjoignons, que de nos presents privileges &
permission, vous faites, souffrez, & laissez jouïr & user plainement &
paisiblement durant ledict temps & terme de dix ans, ledict exposant, & ceux
qui auront charge de luy : & à ce faire souffrir & obeir, contraignez, ou
faites contraindre tous ceux qu'il appartiendra, par toutes voyes & manieres deuës
& raisonnables, Nonobstant oppositions ou appellations quelsconques : pour lesquelles,
& sans prejudice d'icelles, ne voulons l'execution de ces présentes estre aucunement
differee ne retardee, Car tel est nostre plaisir.
DONNE à Meaux, le huictieme iour de Septembre, L'an de grace mil cinq cents quatre
vingts seize. Et de nostre regne le huictieme.»
[Privilège en néerlandais]
«OPTEN veerthienden dach Aprilis anno xv.C. achtentnegentich hebben die Staten generael
der veerenichde Nederlanden geconsenteert ende geoctroyeert, Consenteren ende Octroyeren
mits desen Claudin le Ioeusne Musicien vvoonende tot Rochelle in Vranckrycke alleene
binnen den tydt van zesse naestcommende Iaren inde voorß vereenichde Nederlanden te
mogen doen drucken, oft elders gedrucht vvesende, de selue wyt te geuen, eft te vercoopen
de Psalmen by hem in Musicque gestelt, ende alsulcke andere Musicque boucken als hy
heeft gecomposeert, ende van meyningen is wyt te geuen, Verbiedende allen ende eenyegelyck
van wat conditie, ende qualiteyt die zyn de voorß Musicque boucken int geheel oft
in deel binnen den voorß tydt van zesse Iaeren inde voorß vereenichde Nederlanden
na te drucken, oft elder sgedrucht zynde inde selue wyt te geuen oft te vercoopen,
sonder consent vaden voorß Claudin le Joeusne. Op de pene van te verbeuren alsulcke
nagedruckte exemplaria : ende daerenbouen de somme van twee hondert carolus Guldens,
t'appliceren een derdendeel daervan tot proffyte vanden Officier die dexecutie doen
sal, het tweede derdebdeel tot proffyte vanden armen, ende het derde derdendeel tot
behoeff vanden voorß Claudin le Joeusne. Aldus gedaen ende geactroyeert ter vergaderinge
vande voorß heeren Staten generael in Sgrauen hage ten dage ende Iare als bouen
Egmon.
Ter ordonnance Vande zelue heeren Staten generael.»
Poèmes :
«QUI son esprit ne satisfait
En tes chansons si pleins de merveilles :
S'il n'est un asne tout à fait,
Il en porte au moins les oreilles.
O. DE LA NOUE»
«CELUY qui sans s'esmerveiller
Peut ouïr ces douces merveilles,
Il le faudroit essoreiller,
Puis qu'il n'a que faire d'oreilles.»
«IN CL. IVNII MUSICORUM
omnium facilè principis Psalmos.»
«NON oloriste canit sua funera ; viuus ab illá,
Coelica quae numeris vita canora suis.
Tu, nisi quam cecinit vitam facili bibis aure,
Hic, EUROPA, tuum funus olor cecinit.
P. CL. DANTONETUS.»
[Texte en grec]
«AD CL. IVNII
DIVINVM OPVS.
ME iuuenem IVVENIS capiút modulamina tantú,
Quantum flumineae labile murmur aquae.
Si quis erit, talem qui non miretur olorem
Coruorum streperos augeat ille modos.
CONSTANTIVS ALBINAEVS.»
«SONET.
Je ne m'estonne pas, que mon ame, ravie
Au doux de ces accords, s'envole dans les cieux :
Car ces accords du ciel, vont aux celestes lieux
Où mon ame les suit, jointe à leur melodie.
Puis ce sacré sujet ame de l'harmonie,
Me tuant à moy-mesme, & au monde ennuiyeux,
Me tire dans le ciel d'un chainon gracieux,
Pour y trouver mon am' & ma parfaite vie :
Mais je m'esbahy fort qu'un tel oeuvr' immortel
Ait peu sortir (Claudin) de vous homme mortel
Mortel ? non, car pour vray tel oeuvr' immortalise :
Et c'est bien la raison, que puis qu'il donne à tous,
Puis qu'il prend sa duree & sa forme de vous,
Vous avez part au bien, lequel de vous il puise.
I. BOISEUL.»
[Volume de dessus : portrait de Claude Le Jeune en médaillon]
«En son escrit paroist le vif de son esprit,
Sa vraie forme, ainsi se void en son escrit.»
Autres exemplaires :
CH-ZU (HC et 5)
DBrd-As (D et 6)
F-Pn/ Rés Vm1 41
F-Psg/ Vm 69 Rés
F-Psg/ Vm 71 Rés (mq BC)
GB-Lcm
S-N
US-Wc (mq HC et 5)