Source A :
Endimion/ Tragédie meslée de musique - dans - M.-A. Charpentier - Meslanges
- partition, ms autogr. (sd), vol. XVIII, cahier XXXI, f. 36v-45v - F-Pn/ Rés
Vm1 259 [18]
Cote source :
F-Pn/ Rés Vm1 259 [18]
Code source :
H.502
Type de source :
originale
Notes sur la source :
Contient : - f.36v-37v - ouverture/ devant que de lever la toile - f.37v - Le prélude
suivant/ se joue après le monologue/ de l'amour pour donner le/ temps aux bergers/
d'entrer - f.38-40 - choeur [:] Amour tout ressent en ces lieux - f.40-41 - Intermède
du premier au second actes [:] fantaisie - f.41-42v - [second acte] - f.41-41v - L'Aurore
[:] Séparez-vous jeunes amants - f.41-42v - Scène cinquième [:] Heureux
Endimion voici l'astre du jour - f.43 - Intermède du second au troisième
acte - f.43 - Sarabande grave - Gavotte pour allonger l'intermède du second au
troisième actes d'Endimion - f.43-43v - Intermède entre le troisième
et le quatrième acte [:] gaillarde - f.43v-45 - Quatrième acte - f.43v-44v
- Scène Première [:] Je me rends mon berger à tes charmes - f.44v-45
- Scène septième [:] Tendres amants c'est trop lomgtemps - f.45-45v - intermède
du quatrième au cinquième actes [:] Gigue
Description de la source :
Amour tout ressent en ces lieux l'effet de ta douce présence. La terre que chantent
tes feux pour paraître belle à tes yeux étale en abondance de mille
et mille les trésors précieux. Amour tout ressent en ces lieux ta douce
présence. Les plus superbes coeurs adorent ta puissance. Diane enfin malgré
sa longue résistence pour te faire sa cour abandonne les cieux. Amour tout ressent
en ces lieux ta douce présence.
Séparez-vous jeunes amants favoris d'amour et des grâces. Le soleil ennemi
de vos contentements vient pour les interrompre et marche sur mes traces.
Heureux Endimion, voici l'astre du jour qui descend sur la terre pour faire à
ton amour une cruelle guerre. Que ton sort est charmant, que ton bonheur est doux.
Tu rends un grand dieu jaloux. Diane est tendre et fidèle à tes amoureux
soupirs, mais hélas trop content d'une gloire si belle tu dois trembler pour
tes plaisirs.
Je me rends mon berger à tes charmes vainqueurs. J'avouerai sans rougir le beau
trait qui me blesse. Si l'amour est une foi, blesse, elle est commune à tous
les coeurs. Mais je devrais celler mes secrètes langueurs si la déesse,
hélas qui nous est si sévère, venait à pénétrer ce dangereux
mystère que ne craindrais-je pas de ces justes rigueurs. Mais non, ma divine
maitresse est comme moi sensible à la tendresse et ne condamne plus de si douces
ardeurs.
Tendres amants, c'est trop longtemps pour vous plaindre. finissez vos tristes adieux.
Pendant quelques moments vous devez vous contraindre. Songez que vous aurez à
craindre un dieu jaloux et furieux.