Note sur le texte :
A. - David/ et/ Jonathas/ tragedie/ en musique/ qui sera representée sur le Théatre
du College de Louis/ Le Grand, le XXVIII. Fevrier./ A Paris, / chez la veuve de Claude
Thiboust, / et/ Pierre ESCLASSAN, une Libraire-Juré et ordinaire de l'Université,
rüe de Saint Jean-de-Latran vis-à-vis, / le College Royal/ MDCLXXXVII avec
permission - livret, 42 p. - F-Pn/ Rés Yf 1973
autres exemplaires : - F-Pn/ Myc 978 (12) - F-P,sorbonne/ HJR 55 (4) - F-LA FLÈCHE,prytanée/
C 2264
B. - A COMPLETER - 1706 - F-Pn/ Rés 8° YTH 4483
Commentaires contemporains :
A COMPLETER - Lecerf de la Viéville, Comparaison, t. III, Bruxelles, Foppens,
1704-6, p. 000-000 : - "Comment est-il arrivé que personne n'ait imaginé
ou n'ait ozé hazarder un opéra chrétien ? Je ne sçache pourtant
pas qu'il en ait paru en aucun temps, si ce n'est le Jonathas de Charpentier joué
au Collège de Clermont."
id., t.III, p. 347 : - "Comment ont réussi ceux de nos maîtres qui ont été
les admirateurs zélés, et les ardents imitateurs de la manière de composer
des Italiens ? Où cela les a-t-il menés ? À faire des pièces que
le public et le temps ont déclaré pitoyables. Qu'a laissé le savant
Charpentier pour assurer sa mémoire ? Médée, Saül et Jonathas.
Il vaudrait mieux qu'il n'eut rien laissé."
A COMPLETER - Mercure galant, mars 1688, p. 317-320 : - "J'ai à vous parler de
trois opéras. L'un fut représenté aux Jésuites le 28 du mois passé.
Comme cela pourra vous surprendre, je m'explique. Le Collège de Louis-Le-Grand
étant rempli de pensionnaires de la première qualité, et qui n'en sortent
que pour posséder les premières dignités de l'État, dans l'Église,
dans l'Épée et dans la Robe, il est nécessaire que cette jeunesse s'accoutume
à prendre la hardiesse et le bon air qui sont nécessaires pour parler en
public. C'est dans cette vue que les jésuites se donnent la peine de l'exercer
en faisant représenter deux tragédies tous les ans [...] Ces tragédies
n'étaient autrefois mêlées que de ballets, parce que la danse est fort
nécessaire pour donner de la bonne grâce et rendre le corps agile ; mais
depuis que la musique est en règne, on a trouvé à propos d'y en mêler,
afin de rendre ces divertissements complets. On a encore plus fait cette année,
et outre la tragédie de "Saül" qui a été représentée
en vers latins, il y en avait une en vers français, intitulée "David et
Jonathas", et comme ces vers ont été mis en musique, c'est avec raison que
l'on a donné le nom d'opéra à cet ouvrage. On ne peut recevoir de plus
grands applaudissements qu'il en a eu, soit dans les répétitions, soit dans
la représentation. Aussi la musique était-elle de M. Charpentier dont les
ouvrages ont toujours eu un très grand succès. La comédie de "Circé"
et celles du "Malade Imaginaire" et de l'"Inconnu" dont il a fait la musique, ainsi
que de plusieurs autres, en font foi. On peut dire que si ce qu'il a fait dans ces
ouvrages a trouvé tant d'approbateurs, ils auraient encore plu davantage, s'il
avait eu de plus belles voix et en plus grand nombre pour les exécuter".