Philidor Vitrine

Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°65768

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : HITCHCOCK-01140

IDYLLE SUR LE RETOUR DE LA SANTÉ DU ROI

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • CHARPENTIER, Marc-Antoine - compositeur
  • DES HOULIÈRES, Antoinette du Ligier de La Garde, dite Mme - auteur du texte
  • LOUIS XIV [1638-1715], roi de France - dédicataire
  • GUYOT, Jeanne - interprète
  • BAUSSEN, Henri de - interprète
  • ANTHOINE, François - interprète
  • TALON, Antoinette - interprète
  • THORIN, Élisabeth - interprète
  • GUILLEBAULT DE GRANDMAISON, Marie - interprète
  • BEAUPUIS, Pierre - interprète
  • CARLIER, Germain-Alexandre - interprète
  • BRION, Geneviève de - interprète
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Genre musical : petit opéra
Genre du texte : idylle

Effectif et instrumentation

Effectif musical : vx 9/d,d/bc
Note sur l'effectif :
Neuf chanteurs participèrent à la création de ce petit opéra qui met en oeuvre 8 rôles solistes et un choeur à 5 parties réelles (sol2,ut1,ut3,ut4,fa4), formé de la réunion de l'ensemble des solistes. Seule Mlle Grand Maison (ut1) ne chante que dans les choeurs, jamais en tant que soliste.
voix solistes : - sol 2 - Jeanne Guyot - sol 2 - Antoinette Talon - sol 2 - Jacqueline-Geneviève de Brion - ut 1 - Élisabeth Thorin - ut 3 - François Anthoine - ut 4 - Henry de Baussen - fa 4 - Germain-Alexandre Carlier - fa 4 - Pierre Beaupuis
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
Idyle/ Sur le retour de la santé du Roy - dans - M.-A. Charpentier - Meslanges - partition, ms autogr. (1687), vol. VIII, cahiers [49]-50, f. 6v-15 - F-Pn/ Rés. Vm1 259, VIII
Cote source :
F-Pn/ Rés Vm1 259 [ 8]
F-Pn/ Ye 8157
Code source :
H.489
Type de source :
catalogue
Comparaison sources : La mise en musique par Charpentier du poème de Mme Deshoulières s'accompagne de remaniements. Viennent en premier lieu des modifications de détail. Ainsi, le vers 6 « Loûïs n'est plus en proye à de vives douleurs » devient, dans la version de Charpentier, « Louis s'est affranchy de ses vives douleurs ». Les vers 28-29 et le vers 39 sont affectés de telles modifications mineures. - Mais les remaniements les plus importants concernent, en premier lieu, les coupures pratiquées dans le texte. Le poème de Mme Deshoulières se présente comme une succession de soixante-deux vers mêlés, sans structure strophique fixe. La version musicale n'en comprend plus que quarante-cinq ; les vers 22-27 et les dix derniers vers (52-62) ont été supprimés, soit la 5e et la 8e strophes. Les vers 22-27 font partie d'une section où les protagonistes rendent hommage au monarque et se réjouissent de sa guérison ; leur suppression ne retranche rien au discours. En revanche, l'omission des dix derniers vers a une profonde influence sur la nature même de cette idylle. Dans sa volonté de transformer ce poème en dialogue chanté, Charpentier ne pouvait conserver ce passage en l'état puisqu'il comprend la seule apparition du pronom personnel « je », signe unique de la présence auctoriale dans l'oeuvre. Il le remplace par la reprise des vers 32-38 (« Que dans nos murs ») qui expriment la liesse générale, par laquelle son petit opéra s'achève. En second lieu, Charpentier renforce la potentialité dialogique du poème de Mme Deshoulières : bien qu'aucun nom de personnage n'apparaisse dans la partition, le compositeur prend soin d'indiquer un véritable dialogue. En attribuant savamment ses répliques, tantôt, comme le suggère le ton, à une déesse (strophes 1 et 7), tantôt à des bergers et des bergères (strophes 2-6), il insuffle à l'ensemble une extraordinaire énergie, due notamment à l'entrecroisement des différentes voix. Par la mise en musique et l'ajout de danses de « bergers et de bergeres », qui inscrivent clairement l'idylle dans un univers pastoral, mais aussi par l'introduction d'une forme dialoguée, Charpentier se livre à une théâtralisation du poème initial de Mme Deshoulières, dont il respecte cependant la structure, les strophes distinguées dans la mise en page correspondant à autant de sections musicales.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
IDYLE/ sur le retour de la santé du Roy. - dans - Poësies de madame Deshoulieres - Paris, veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688, p. 131-135 - F-Pn/ Ye 8157

Dates et lieux

Note sur les dates :
Patricia M. Ranum, et Catherine Cessac à sa suite, estiment que ce petit opéra aurait été créé le 31 janvier 1687, dans le palais d'Orléans de Mme de Guise où une fête magnifique fut donnée ce soir-là. Mme de Guise était ce jour-là aux côtés de Louis XIV dont on célébrait l'heureux rétablissement et Patricia M. Ranum, s'appuyant sur le livret du petit opéra de Charpentier, estime que l'Idyle sur le retour de la santé du Roy a pu être exécutée en cette occasion (voir P. M. Ranum, « A sweet servitude: A musician's life at the Court of Mlle de Guise », Early Music, XV/3 (1987), p. 356, 360 et C. Cessac, Marc-Antoine Charpentier, Paris, Fayard, 2005, p. 125). Aucune relation de ces réjouissances ne fait cependant allusion à cette pièce qui a peut-être été exécutée dans des circonstances plus intimes comme tend à le suggérer l'effectif restreint de l'oeuvre, comparativement à celui, beaucoup plus imposant, de la Feste de Rüel (H.485), destinée à former l'ornement musical d'une fête offerte par le duc de Richelieu à Louis XIV (voir Nathalie Berton, « L'Idyle sur le retour de la santé du Roy (H.489), livret de Madame Deshoulières », Marc-Antoine Charpentier. Un musicien retrouvé, Mardaga, Sprimont, 2005, p. 199, 201, 203).
Lieu cité :
ORLÉANS, Hôtel de Mme de Guise

Rôles et personnages

Noms cités : Élisabeth-Marguerite d'Orléans [1646-1696], Mme de Guise
Note sur les noms cités : Charpentier était au service de Mlle de Guise lorsqu'il composa ce petit opéra.
Auteur de la saisie : Nathalie Berton

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