Source A :
Les fous divertissants/ comédie - dans - M.-A. Charpentier - Meslanges - partition,
ms autogr. (sd), vol. XVIII, cahier XXIX, f. 1-13 - F-Pn/ Rés Vm1 259 [18]
Cote source :
F-Pn/ Rés Vm1 259 [18]
Code source :
H.500
Type de source :
catalogue
Notes sur la source :
Contient : - f.1-2 - ouverture
f.2-4v - [premier intermède] - f.2 - après cette/ ouverture/ on joue le/
premier/ acte - suit le premier intermède - Prélude/ pendant lequel/ entrent
en/ rêvant deux/ fous pour/ chanter ce/ qui suit - [duo] Hélas nous nous
plaignons tous deux - f.2v - [récit] Toutes les fois que Georgette - f.2v-3v
- [récit puis duo] L'autre jour autour de lma grille - f.3v - Les vilageois [instrumental]
- f.4 - [duo] Que ces jeunes coeurs après leur diagrace - f.4 - suivez immédiatement/
à la bourrée pour le/ triomphe de Cupidon - f.4-4v - bourrée [instrumental]
- f.4v - cette bourrée sert/ d'entre acte depuis/ le premier jusque/ au second
acte - dans le second/ acte Léandre et/ Angélique/ chantent des airs de/
l'opéra de/ Proserpine et de/ Bellérophon
f.5 - second intermède [:] - f.5 - Marche pendant/ laquelle entrent/ quatre fous/
dansants/ et trois chanteurs - [récit] L'amour érend ses conquêtes
- Ritournelle/ entre les deux/ couplets sur/ laquelle les/ quatre fous/ danseurs /
figurent - f.5v-6 - Les fous déchainés [instrumental] - f.6 - Les geoliers
[instrumental] - f.6v-7v - Les trois musiciens [:] Ah,ah,ah
f.7v-13 - [troisième acte] - dans le troisième acte après la réplique/
donnée les violons préluderont de caprice/ pour donner lieu aux comédiens
d'entrer/ pour danser sur l'air suivant/ une entrée propre - f.7v-8 - Pour les
comédiens [instrumental] - f.8-8v - [air de Léandre] Ce n'est qu'entre deux
amants - f.9 - menuet Pour la bohémienne - f.9 - [air d'Angélique] Quand
la flamme est dans une âme - f.9v-10 - [air d'un musicien] Bacchus et l'amour
font débauche - f.10-10v - seconde/ chanson/ pour le/ même [:] L'amour vous
récompense - f.10v-11 - Marche des fous [instrumental] - f.11 - Chanson du fou
musicien [:] amants vous faites bien de quitter ce séjour - f.11-11v - Les fous
à marottes [instrumental] - f.12-12v - Dialogue de deux fous amoureux [:] Je
ne saurais vivre sans toi - f.12v-13 - Dernière entrée/ sur un autre/ air
[instrumental] - f.13 - menuet [instrumental qui]/ se doit jouer à lieu de celui/
qui est écrit après la/ chanson de Léandre - fin des intermèdes/
de la comédie des/ fous divertissants
Description de la source :
Hélas, nous nous plaignons tous deux. Serions-nous amoureux ? - Toutes les fois
que Georgette passant devant ma logette me montre son oeil riant [illisible] et son
nez friand, aussitôt mon coeur vers elle vole et va comme un brouillon lui baiser
tour à tour l'une et l'autre prunelle. Ah, ah pauvre petit papillon tu te brules
à la chandelle. - L'autre jour autour de ma grille une nymphe mignonne et gentille
me fit voir ses beaux yeux. Mais depuis cet instant malheureux, je [illisible]. Ah
petit crocodille, qui jamais aurait cru leurs traits si dangereux. - Hélas, plaignons
nous donc tous deux, nous sommes amoureux.
Que ces jeunes coeurs après leur disgrace goutent de douceurs. Quoi que ma nymphe
soit de glace, quoi que la mienne ait des rigueurs, en attendant de pareilles faveurs
allons sur notre paillasse verser un torrent de pleurs.
L'amour étend ses conquêtes et brise ici les verroux. Il n'est pas jusqu'un
fou qui ne célèbre les fêtes de l'absence d'un jalou.
Ah, allons faire ripaille comme rats en paille, j'ai plus d'une maille et je n'estime
rien ce qu'il m'en coutera. - Vendons cette ferraille pour faire gogaille pour peu
qu'elle vaille. Je crois qu'à bien bisser elle nous fournira.
Ce n'est qu'entre deux amants que les concerts sont charmants lors que la crainte
est bannie. - Leurs amoureuses langueurs forment une symphonie d'un je me pâme,
d'un je me meurs. Ah, la plus douce harmonie est l'union de deux coeurs. - Laissons
dire les jaloux, charmante iris aimons-nous sans craindre leur tirranie.
Quand la flamme est dans une âme, quand la flamme est dans un coeur, et qu'un
père trop sévère ne veut point modérer la chaleur, que la prière
n'y peut rien faire, c'est à l'amour d'en étreindre l'ardeur.
Bacchus et l'amour font débauche. Buvons à droite, buvons à gauche.
Ils sont d'accord ici tous deux et la fête n'est que pour eux. - Quel plaisir
[illisible] table, qu'avec un peu d'amour Bacchus est agréable et que l'amour
est divin quand il a pris un petit doigt de vin.
L'amour vous récompense de votre long chagrin. Profitez de l'absence du vieux
taquin, du vieux coquin. Qu'il perde toute espérance. Le gros perdant, le sot
[banard ?] le grand braillar, le vieux penard. Trompez tous deux d'intelligence le
laid hibou, le loup garou, le vieux houhou, le franc coucou.
Amants, vous faites bien de quitter ce séjour. Ce n'est pas celui de l'amour.
Suivez le dieu qui vous inspire. Allez dans sa charmante cour. C'est lui-même
qui vient vous dire "amants vous faites bien de quitter ce séjour, ce n'est pas
celui de l'amour".
Je ne saurais vivre sans toi. Je t'aime, tu n'aimes que moi. Découvre ma chère
marotte ton beau sein, ta belle menotte. Ne nous cachons rien entre nous. - Que le
plaisir d'aimer est doux. - Je me pâme à tes genoux. Chantons donc sur la
même note que nous ne serons point jaloux puisque chacun a sa marotte.