Source A :
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Cote source :
F-TL ADHG/ 1 J 249
Code source :
BAD.045
Type de source :
originale
Description de la source :
Au milieu de la nuit obscure, - Qui couvre l'univers, - Quel soleil de ses feux ranime
la nature, - Et brille dans les airs ?
Ouvrons les yeux à la lumière : - Èlevons nos regards vers cet astre éclatant. - Tel
qu'un géant superbe, il ouvre sa carrière, - Et la parcourt en une instant.
[1]
Le jour, où franchissant ses barrières brûlantes, - Le soleil éclaira le monde encor
nouveau ; - Ce jour qu'il embellit de ses clartés brillantes. - Pour nos premiers
ayeux fut moins pur et moins beau.
[1]
Dieu lui-même descend de la voute éternelle : - Il vient habiter nos climats. - Signalons
notre zèle ; - Accourons sur ses pas. - Au choeur des anges - Unissons nos concerts
; - Célébrons ses louanges - Par nos accents divers.
[1]
Tremble, frémis dans tes tavernes sombres, - Tyran des infernales ombres, - Ronge
tes fers ; - Cache ta honte & ta défaite ; - Le tonnerre en grondant éclate dans
les airs ; - Déja la Foudre est toute prête, - Elle s'élance au milieu des éclairs.
[1]
Ah ! qu'après un dur esclavage, - On goûte avec transport l'aimable liberté ; - Qu'après
la crainte du naufrage, - D'un ciel pur & serein notre oeil est enchanté !
De ces charmes - Jouisssons à jamais. - Oublions nos alarmes - Dans le sein de la
paix.
[1]
Dieu de clémence, - Ta naissance - Termine nos malheurs : - Dieu de clémence, - Que
de douceurs - Tu répands dans nos coeurs !
[1]
Le laboureur tranquille, - Cultive ses guerêts : - Et la terre fertile - Répond à
ses souhaits.
[1]
Sans craîndre la furie - Des lions rugissants, - Les agneaux bondissans - Errent dans
la prairie.
[1]
Charmants oiseaux, secondez nos transports. - Sur ces bords couronnés de verdure,
- Coulez, ruisseaux, avec un doux murmure. - Et vous, echo, répétez nos accords.
[1]
Que sera-t-il encor cet enfant merveilleux ?
Roi, par les droits de sa naissance, - Il donnera des loix aux enfans des hébreux.
- Égal à Dieu par son essence, - Son pouvoir s'étendra sur la terre & les cieux.
[1]
Que sera-t-il encor cet enfant merveilleux ?
Il brisera des rois le sceptre formidable. - Je vois ses ennemis à ses pieds abattus.
- Il fondera bien-tôt un empire durable, - L'empire des vertus.
[1]
Que sera-t-il enfin cet enfant merveilleux ?
L'instrument de sa morr [sic] montrera sa puissance : - La croix réunira la terre
avec les cieux.(2)
[1]
Aimable enfant, remplis notre espérance. - A ton peuple fidèle accorde tes faveurs
: - Mène avec toi la joie & l'abondance ; - Habite parmi nous, & règne dans
nos coeurs.
[1]
Mais d'un tyran à la main cruelle, - Va de tes jours éteindre le flambeau.......
[1]
La vertu du Très-Haut le couvrant de son aîle, - Le défend au berceau. (3)
Disparois, triste hiver, effroi de la nature, - Et vous, vents furieus, terribles
aquilons, - Laisser croître nos moissons, - Et ne soufflez plus la froidure - Sur
nos tranquilles valons. (4)
[1]
Que nos transports, que nos chants d'allegresse, - Annoncent en tous lieux notre félicité
: - L'Éternel sur son fils signale sa tendresse ; - Il confond les projets d'un tyran
redouté.
[1]
Dieu d'amour, le tendre hommage - Du bas âge, est le plus pur à tes yeux. - Dieu d'amour,
lance ta flamme - Dans mon âme, qu'elle brûle de tes feux.
De la tendre Rachel, les enfans plus heureux, - T'offrirent au berceau de sanglants
sacrifices ; - Au défaut de ma vie, accepte les prémices - De mes accents & de
mes voeux.
[1]
Que nos champs & nos voix consacrent la mémoire - De ce jour glorieux. - Annonçons
en tous lieux - L'éclatante victoire - Du roi des cieux.
Chantons, ne cessons jamais - De publier ses bienfaits.
[1] Caractère typographique de séparation - (2) Le passage commençant au vers « Que
sera-t-il encor cet enfant merveilleux ? » finissant au vers « La croix réunira la
terre avec les cieux.» n'existe que dans la source littéraire A. - (3) Le passage
commençant au vers « Mais d'un tyran à la main cruelle, » finissant au vers « Le défend
au berceau » n'existe que dans la source littéraire A. - (4) Le passage commençant
au vers « Disparois, triste hiver, effroi de la nature » finissant au vers « Sur nos
tranquilles vallons. » n'existe que dans la source littéraire B.