Source A :
LE PASSAGE DE LA MER ROUGE,/ Deuxième Cantate à Voix seule, avec Symphonie.
- dans - Élisabeth Jacquet de La Guerre - Cantates françaises sur des sujets
tirés de l'Écriture, livre I - Paris, Christophe Ballard, 1708 - partition,
230 x 350 mm, p. 13-24 - F-Pc/ D 6534 (1)
Cote source :
F-Pc/ D 6534 [ 1]
Code source :
EJG.25
Type de source :
originale
Notes sur la source :
Pour les autres exemplaires, se reporter à la fiche recueil EJG.recueil.05.
Description de la source :
Récit. - Israël dont le Ciel vouloit briser les fers, - Fuyoit loin du Tiran
la triste servitude, - Mais il sent à l'aspect des mers, - Renaître son
incertitude. - Moyse, entend déjà ces murmures nouveaux ; - Devois-tu nous
conduire à ces affreux abîmes ? - Et l'Egypte pour les victimes - Eût-elle
manqué de tombeaux ?
Air. - Ingrats, que vos plaintes finissent, - Reprenez un plus doux espoir ; - Il
est un souverain pouvoir - À qui les Ondes obéissent. - Il s'arme pour vôtre
secours, - Les flots ouverts vont vous apprendre - Que la main qui régla leur
cours - A le pouvoir de les suspendre.
Récit. - Moyse donne l'ordre à ces flots en courroux : - Ils se calment,
ils se séparent ; - Pour Israël surpris ils s'ouvrent et préparent
- Un immense cercueil à ses Tirans jaloux.
[Récit mesuré.] - Ciel ! quel prodige ! quel spectacle ! - On voit au sein
des Mers flotter ses étendarts, - L'Onde qu'il croyoit un obstacle - Se partage,
s'eleve, et luy sert de ramparts - Que fera le Tiran témoin de ce miracle ?
Air. - Le trouble et l'horreur - Régnent dans son ame, - L'aveugle fureur - L'irrite
et l'enflâme. - Il ose tenter - Le même passage, - Mais en vain sa rage
- Cherche à se flatter : - Peut-il éviter - Le cruel nauffrage - Qui va
l'arrêter ?
Récit. - La Mer, pour engloutir son armée insensée, - A réuni
ses flots vangeurs, - Et la montrant au loin flottante, dispersée, - Du débris
des vaincus, assouvit les vainqueurs.
Air. - Peuples, chantez la main puissante, - Qui pour vous, enchaîne les Mers.
- Que de la Trompette éclatante, - Le bruit se mêle à vos Concerts,
- Et faites retentir les airs, - De vôtre fuitte triomphante.