Source A :
Semelé/ Cantate/ Avec Simphonie - dans - Élisabeth Jacquet de La Guerre
- Cantates francoises - Paris, Auteur, Baussen, Ribou [sd] - partition, 230 x 370
mm, p. 1-20. - F-B/ 11568
Cote source :
F-B/ 11568
Code source :
EJG.36
Type de source :
originale
Notes sur la source :
Pour les autres exemplaires se reporter à la fiche EJG.recueil.07.
Description de la source :
Récitatif - Jupiter avoit fait un indiscret serment, - D'accorder tout aux voeux
d'une amante fidelle. - Semelé doute encor du rang de son amant, - Et ce doute
fait son tourment ; - Elle aspire à le voir dans sa gloire immortelle ; - Mais
l'Amour par pitié pour elle, - D'un plaisir si funeste éloigne le moment
! - Semelé cependant, gêmit, s'impatiente. - Elle se plaint ainsy d'une
trop longue attente.
Air - Ne peut-on vivre en tes liens. - Sans souffrir de mortelles peines, - Amour,
tu promets mille biens, - Qu'on ne trouve point dans tes chaines. - Un coeur qui s'est
laissé charmer - Doit immoler tout à sa flâme. - Mon amant s'il sçavoit
aimer, - Previendroit les voeux de mon âme.
Récitatif - Mais, quel bruit étonnant se répand dans les airs. - Quel
ravage ; la foudre gronde - Le Ciel s'entrouvre ; et les éclairs - M'annoncent
le maistre du monde.
[Récitatif] - Quel apareil pompeux. - Quel spectacle pour moy ; - Pardonne, j'avois
tort de soupçonner ta foy.
Air - Quel triomphe quel victoire - Flatte mon coeur ambitieux, - Est-il rien d'égal
à ma gloire, - Je vais jouir du sort des Dieux. - Je ne veux point que le mistere
- Cache le bonheur de mes fers ; - Que l'on sache que j'ay sceu plaire - Au plus grand
Dieu de l'univers.
Récitatif - Ah ! quel embrasement tout à coup m'épouvante. - Je vois
ce Palais s'enflamer ; - Ah ! Ciel ; je me sens consumer ; - Jupiter, quel est donc
le sort de ton Amante ? - Un soûhait me conduit au dernier des malheurs. - Quel
horrible tourment ; je sucombe, je meurs.
Dernier Air - Lorsque l'Amour nous enchaisne, - De ses plus aimables noeuds, - Ne
meslons point a ses feux - L'ardeur d'une gloire vaine, - Ne partageons point ses
voeux ; - Lorsque l'Amour nous enchaisne. - L'éclat, la grandeur suprême,
- Ne furent jamais un bien. - C'est dans un tendre lien, - Qu'on trouve un bonheur
extrême, - Il ne faut compter pour rien - L'éclat, la grandeur suprême.