Source A :
Le Sommeil d'Ulysse 3e Cantate/ Avec Simphonie - dans - Élisabeth Jacquet de
La Guerre - Cantates francoises - Paris, Auteur, Baussen, Ribou [sd] [sd] - partition,
230 x 370 mm, p. 54-79. - F-B/ 11568
Cote source :
F-B/ 11568
Code source :
EJG.38
Type de source :
originale
Notes sur la source :
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Description de la source :
Récitatif - Apres mille travaux, l'infatigable Ulisse - A Neptune irrité,
croit cacher son vaisseau. - Mais, ses efforts sont vains, ce Dieu veut qu'il périsse,
- Et qu'un gouffre soit son tombeau.
[Récit mesuré] - Sur une mer orageuse et profonde, - Il l'aperçoit
guidé par les zephirs - Voguer au gré de ses désirs ; - Et régner
comme lui sur l'onde.
Récitatif - Il en frémit ; une injuste fureur - S'empare de ses sens, et
les remplit d'horreur.
Tempête - Pour perdre ce guerrier, il se livre à sa rage. - De tonnerres
bruiants de foudroyants éclairs ; - Il fait briller, gronder les Airs ; - L'univers
allarmé craint un nouveau naufrage, - Tous les vents déchaînés
lutent contre les flots ; - Le vaisseau renversé, cède à l'affreux
orage, - Disparaît ; et la Mer engloutit ce Héros.
Air - Venez Minerve bien faisante, - Vous qui prenés soin de ses jours ; - Hâtez-vous
Déesse puissante, - Volez, volez à son secours ; - Quand il vit la troupe
immortelle - Sur Ilion se partager, - À vos leçons toujours fidèle
- Sous vos loix il sçut se ranger ;
Récitatif - Nos voeux sont exaucez ; une si chère tête - Echappe enfin
à la tempête ; - Un azile délicieux - Du Dieu qui le poursuit rend
la colère vaine ; - Par un sommeil misterieux, - La Déesse adoucit sa peine
;
Sommeil - Dormés. Ne vous deffendés pas - D'un sommeil si rempli de charmes
; - Ah ! que le repos a d'appas, - Quand il succède à tant d'allarmes ;
- Aux plus laborieux exploits - Il est beau qu'un Héros s'expose ; - Mais, il
faut aussi quelque fois - Que ce même Héros repose ;
Récitatif - Mais, quel songe se mêle à cet enchantement, - Minerve
à son esprit présente - Du Destin qui l'attend une image riante, - Et lui
tient ce discours charmant ;
2e Récit. - Alcinoüs ce Roy que l'univers admire, - En ces heureux climats
excerce son Empire, - En vain mille ennemis, dans leurs jaloux transports, - Ont fait
contre lui seul, les plus puissants efforts, - Contraint d'armer son bras, il n'a
pris son tonnere, - Que pour mieux affermir le repos de la Terre, - Ce Monarque attentif
au bonheur des humains, - Se plaît à protéger les droits des souverains,
- Il est, des affligés la plus ferme espérance, - Vos voeux seront comblés
par sa magnificence ; - Et malgré les destins à vous perdre animés,
- Il vous rendra vainqueur à des peuples aimés ;
3e Air - Ulisse que la gloire appelle - Triomphe en ces aimables lieux. - Il y voit
finir la querelle - Qui troubla si longtems les Dieux. - Lorsqu'un Héros suit
la sagesse, - Et qu'il la prend pour son appui - A son parti tout s'intéresse,
- Tout agit, tout combat pour lui ;