Commentaires contemporains :
Jean-Benjamin de LABORDE, Essai sur la musique ancienne & moderne, Paris : Onfroy,
1780, III, p. 382 : - « M. d'Auvergne a donné à la cour [ ?] en 1770 [ ?] Linus, en
société avec MM. Trial & Berthon. Il a fait la moitié du quatrième acte &
le cinquieme : les paroles sont de la Bruere. Cet opéra a été répété & non joué.
»
Comte de BEFFARA, Dictionnaire de l'Académie royale de Musique, ms. [F-Po/ Rés. 602],
s.l., 1783-1784, p. 646 : - « Il a encore mis en musique Semiramis Trag. en 5 actes
de Roy, La mort d'Orphée Trag. en 5 actes de M. Marmontel, qui n'ont pas eté représentées,
et Linus en société avec Berton et Trial. »
Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres en France depuis
1762, ou Journal d'un observateur..., par Petit de Bachaumont, Pidansat de Mairobert
et Moufle d'Angerville, Londres : Adamson, 1783-1789, V, « 24 avril 1771 » : - « Les
spectacles de la cour pour les fêtes à l'occasion du mariage de M. le comte de Provence,
devoient consister en deux représentations de la Reine de Golconde, opéra déjà très
connu ; la tragédie d'oedipe, avec les choeurs, de monsieur de Voltaire ; deux représentations
de la Fée Urgelle, nouvel opéra-comique, et deux représentations de Linus, opéra,
fait il y a plusieurs années par le sieur la Bruère, mais qui n'avoit pas encore été
mis en musique. »
Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres en France depuis
1762, ou Journal d'un observateur..., par Petit de Bachaumont, Pidansat de Mairobert
et Moufle d'Angerville, Londres : Adamson, 1783-1789, V, « 3 mai 1771 » : - « Des
quatre spectacles qu'il devoit y avoir à l'occasion des fêtes du mariage de M. le
comte de Provence, il n'y en aura plus que deux seulement ; savoir, La reine de Golconde
et la Fée Mirzèle. Les répétitions de Linus sont cessées, et il n'est pas question
d'Oedipe. Quant au surplus, il n'y aura ni feu, ni illumination, soit à Versailles,
soit à Marli, soit à la ville ; il n'y aura pas non plus de bal masqué au château,
et le tout se réduira à un bal paré, qui n'est proprement qu'un cérémonial. »
Journal et mémoires de Charles Collé sur les hommes de lettres... du règne de Louis
XV, avec une introduction et des notes par Honoré Bonhomme, Paris : Firmin-Didot frères
et fils et cie, 1868, I, p. 435, « octobre 1754 » : - « M. de la Bruère est mort à
Rome. [ ?] J'avois bien voulu me charger de son Poëme de Linus, que Rameau n'a point
encore achevé de mettre en musique, suivant les nouvelles corrections de M. de La
Bruère. »
Journal de Papillon de La Ferté, Intendant et contrôleur de l'argenterie, menus-plaisirs
et affaires de la Chambre du Roi (1756-1780), publié avec une introduction et des
notes par Ernest Boysse, Paris : Ollendorf, 1887, p. 294, « Année 1771 - Mardi 26
mars » : - « Ces jours derniers se sont passés en répétitions, entre autres de l'opéra
de Linus (1). Mais cet ouvrage, composé par trois musiciens, les sieurs Dauvergne,
Le Breton et Trial, exige de grands changements et des retranchements dans la musique,
au moins pour une heure.
(1) [Note de l'éditeur] : L'opéra de Linus était sur le chantier depuis longtemps.
Le poème était de La Bruère, mort en 1754. Collé, dans ses Mémoires, dit : « J'avais
bien voulu me charger de son poème de Linus, que Rameau n'a point achevé de mettre
en musique, suivant les nouvelles corrections de M. de La Bruère. » (Octobre 1754).
La musique fut refaite ou complétée par Dauvergne, Berton et Trial. »
Journal de Papillon de La Ferté, Intendant et contrôleur de l'argenterie, menus-plaisirs
et affaires de la Chambre du Roi (1756-1780), publié avec une introduction et des
notes par Ernest Boysse, Paris : Ollendorf, 1887, p. 295, « Année 1771 - Jeudi 8 avril
» : - « Depuis le commencement de ce mois, nous avons été tous les jours en répétitions,
soit à Paris, soit à Versailles, pour les opéras du mariage. Il y a encore beaucoup
de corrections et de retranchements à faire à celui de Linus. »
Journal de Papillon de La Ferté, Intendant et contrôleur de l'argenterie, menus-plaisirs
et affaires de la Chambre du Roi (1756-1780), publié avec une introduction et des
notes par Ernest Boysse, Paris : Ollendorf, 1887, p. 296, « Année 1771 - Samedi 27
avril » : - « J'ai été, hier, à Versailles, où M. le duc de Duras m'a dit que, d'après
ma demande, l'opéra de Linus serait retranché, ainsi que le bal masqué. Ce sera autant
de dépense en moins. »
Journal de Papillon de La Ferté, Intendant et contrôleur de l'argenterie, menus-plaisirs
et affaires de la Chambre du Roi (1756-1780), publié avec une introduction et des
notes par Ernest Boysse, Paris : Ollendorf, 1887, p. 297, « Année 1771 - Lundi 6 mai
» : - « M. le duc [d'Aumont] m'a appris qu'il faisait retravailler Linus, qu'il veut
faire donner par M. de Duras sur le grand théâtre à la fin de cette année, ce qui
me fâche, parce que cela fait une planche pour donner sans nécessité de grands spectacles
à Versailles. »
Comte de BEFFARA, Dictionnaire de l'Académie royale de Musique, ms. [F-Po/ Rés. 602],
s.l., 1783-1784, p. ? ? ? : [A propos de Leclerc de La Bruère ?] - « Il a fait un
opera de Linus dont Trial, Berton & m. d'auvergne ont fait la musique & qui
n'a jamais été repr.te. »
F-Pan/ O1 668 : [Mémoire autographe de Pierre-Montan Berton dans lequel il explique
ses titres aux pensions et gratifications qu'il a obtenues] reproduit par Émile Campardon,
L'Académie royale de musique au XVIIIe siècle, Paris : Berger-Levrault et Cie, 1884,
I, p. 63 : - « Le sieur Berton a obtenu du roy depuis, une autre pension de quinze
cents livres en 1773, tant pour les fêtes des mariages que pour quatre grands opéras
fait pour ses fêtes [... ; ] les grands opéras sont : 1° Théonis, donné à Fontainebleau,
en 1768 ; 2° Linus, à Versailles, en 1770 ; 3° Bellérophon, à Versailles, en 1772
; 4° Issé, à Versailles, en 1773. »