Source A :
Domine Deus salutis.PS. LXXXVIII. - dans - Claude Le Jeune - Dix psaumes de David
à quatre parties - Paris, Le Roy & Ballard, 1564 - Parties séparées, 4 vol. -
S : f. 9-10v - C : f. 8-9v - T : f. 9-10v - B : f. 9-10v - F-Psg/ Vm 48 Rés.
Cote source :
F-Psg/ Vm 48 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
O Dieu Eternel, mon Sauveur, - Jour & nuict devant toy je crie, - Parviene ce
dont je te prie - Jusques à toy, par ta faveur - Vueilles, helas, l'aureille tendre
- à mes clameurs pour les entendre. - Car j'ay mon saoul d'adversité, - Desja ma vie
est mise en terre - Et parmi ceux la qu'on enterre - Mon nom est desja recité : -
Je suis ainsi qu'un personnage - Qui n'a plus force ne courage. - Je suis entre les
morts transi - Franc & quitte de ceste vie, - Comme une personne meurtrie, - Dont
tu n'as cure ne souci, - Qui est au sepulchre couchée, - Et quand ta main a retranchée,
- Tu m'as jusques au fond plongé - Des fosses noires & terribles : - Et tes fureurs
les plus horribles, - De dessus mon chef n'ont bougé. - Bref, tu m'as accablé la teste
- Des plus grans flots de ta tempeste. - Estrangé m'as de mes amis, - Et rendu vers
eux execrables : - Me voila povre miserable, - Enclos au lieu où tu m'as mis, - Sans
qu'il y ait nulle puissance - De plus recouvrer delivrance.
Seconde partie - Mes yeux sont ternis de langueur : - Seigneur, à toy je me vien rendre
- Tous les jours, & mes mains te tendre. - Car monstreras-tu la vigueur - De tes
puissances les plus fortes ? - Sur les personnes desja mortes ? - Les morts viendront-il
à sortir - A fin de prescher tes merveilles ? - Pourront tes bontés nompareilles -
Dans les sepulchres retentir, - Et ta fidelité reluire - En ceux que Mort a peu destruire
? - Se pourront és tenebres voir - Les grans effects de ta puissance, - Et en la terre
d'oubliance - Ta justice s'appercevoir ? - Si est-ce, ô Dieu, qu'à toy je crie, -
Et dés le matin je te prie.
Tierce partie - Las! pourquoy suis-je rejetté, - Pourquoy caches-tu ton visage ? -
Las! je languy dés mon jeune aage, - En mille forces tourmenté, - Soustenant tes frayeurs
mortelles, - Avecques poeurs assiduelles. - Tes fureurs ont sur moy passé : - Tes
espouvantemens horribles - M'accablent : deluges terribles - Me tiennent tous les
jours pressé : - Tout cela, di-je, dont je tremble, - Tout à l'entour de moy s'assemblent.
- Tu as escarté loin de moy - Ma compagnie plus privée, - Si que ma personne est privée
- De tous amis en cest esmoy : - Car au milieu de mon angoisse - Je ne voy nul qui
me cognoisse.
Comparaison sources : Version 1580 : - Suppression de plusieurs altérations ; - Ajout d'ornements cadentiels
sur «execrable» au Ténor, sur «personnage» au Contra ; -
Ajout de plusieurs # redondants sur «et tes fureurs les plus horribles»
au Sup. ; - Suppression de plusieurs # redondants sur «prescher tes merveilles»
au Sup.