Source A :
INCOMPLET - [sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Airs mis en musique à 4 et 5 parties
- Paris, Le Roy & Ballard, 1594 - S, C, T : f. 7v-8 - B : f. 4v-5 - F-Pn/ Rés
Vmf 20 (4) (Bassus) - F-Pn/ Vm micr 680 (S, C et T)
Autres sources :
B. - [sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Airs à 3, 4, 5 et 6 parties - Paris,
Ballard, 1608 - Parties séparées, 6 vol. - S : f. 83v-84 - F-Psg/ Vm 218
Rés
Cote source :
F-Pn/ Rés Vmf 20 [ 4]
B-Br/ 7e cl. V.K. Plan. 16°2 L.P.
Type de source :
originale
Description de la source :
A 4. - Si onques le feu de l'amour a pouvoir - Sur le froid de ton jeune coeur - S'il
se peut toucher de pitié - Ne laisse serf de la langueur - Celuy qui tien veut vivre
serf: - Et ne veult adorer n'y aymer sinon toy
TRIA. - Iamais d'amour le sainct feu - Dans mon coeur n'a trouvé lieu - Mais je me
plais de jouir - De l'eur qui me suit par-tout - Lors que gardant mes troupeaux -
Ie faicts un chapeau de fleurs - Que j'amasse ça & la - Dont j'orne mon chaste
chef.
Refrain à cinq. - Heureux trois fois le mortel qui se garde de l'amour, - Ou bien
s'il est amoureux qu'il n'espreuve la rigueur.
[strophes suivantes données seulement dans le Bassus, qui s'est tu dans le trio] -
La fille resemble a un ante nouvel, - Dont le foible chef languissant - Penche sans
soutien & se rompt : - Ou bien la vigne qui ses bras - Allonge rampans tellement
- Que le fruit ne meurit et le grain se pourrit.
Si lors que l'avare usurier va cachant - Par la rouille rendu reclus - Git dedans
la terre a jamais, - Qui peut congnoistre sa beaulté - De lien ne sert, mais son le
voit - De chacun adorer & louer se verra.
Mignonne depuis que je fus ataché - Dans les retz de tes beaux cheveux, - Que ton
oeil riant me ravit - Le coeur, le veuil, la liberté : - L'amour m'a faict tien tellement
- Que ne puis adorer n'y aymer sinon toy.
1608 : - Premier choeur. A 4. DIALOGUE. A deux choeurs. - Si onc feu d'amour le plu'-fort
à le pié - Sur le froid de ton tendre coeur, - S'il se peut toucher de pitié, - Ne
laisse serf de la langueur - L'amant qui veut serf sous ta loy - A jamais vivre heureus
& n'aymer sinon toy.
La vierge resemble le jet nouvellet - D'un frutier tout enté de frais, - Sans soustien
qui ront tro-foiblet. - De mesme aussi void on des seps - Privez d'apuy, trainans
gezir, - Et le fruit demy meur tou-le grain se pourrir.
Si l'or que l'avare usurier va cachant - Sous la terre gist pour jamais, - Nul ne
peut voyant ou touchant, - Savoir s'il est bon ou mauvais, - Si pour le voir, hors
on le sort, - I' se louë & cherit & se prize bien fort.
Maistresse depuis que l'amour m'étreignit - Dans le noeu de tes blons cheveus, - Quand
ce teint si vif me ravit - Que j'eu regardé si beaux yeux, - Ie fus si bien serf sous
ta loy - Qu'honorer je ne puis ny aymer sinon toy.
A CINQ. CONCLUSION DU DIALOGUE. - Heureux trois fois, - Heureux trois fois le mortel,
qui l'amour chasse du coeur. - Ou s'il vient estre amoureux, qui ne sent nule douleur.
Comparaison sources : En 1608, variantes légères, si l'on excepte la «restructuration»
en double choeur; ajout de notes ornementales, précisions de ficta...