Source A :
PSEAVME CENT QVINZIESME. A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés
- Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 27v-29
- HC : f. 27v-29 - T : f. 27v-29 - B : f. 27v-29 - 5 : f. 7-10 - 6 : f. 3v-4 - F-Psg/
Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Psaume Cent Quinziesme. A Quatre.
Non, non à nous, non à nous, - Mais au nom saint de ta grandeur, - Puis
que tu es bon et dous, - Baille, Seigneur, tout honeur. - Pourquoy diroyent se moquant,
- Ces gens qui ne t'ont cogneu pour roy, - O peuple, où est à prezent, -
Ton dieu qui t'oste d'émoy ? - Certe ce grand souverain - Des cieux tou-le monde
gouvernant, - Fait tou-tout aussi soudain, - Qu'il l'a voulu seulement.
Seconde partie : A cinq.
Mais ce que vont adorer - Les gentils n'est qu'or et argent, - Rien qu'oeuvr' humain
qu'operer - Peut tout ouvrier diligent.
Grands bouches ont tels dieus, - Qui muets, n'en dizent rien aussi : - Chascune teste
a des yeus, - Pas une n'en void icy.
Pour flairer aucune odeur, - Leurs nés n'ont tous pouvoir aucun : - Pour la plu'
grande clameur - Sourde oreille ont i' chacun.
Sans toucher ont chaque main - Leur pied ne se bouge ni les doits : - Gozier il' ont
du tou' vain, - Pour jeter aucune vois.
Troisiesme partie : A cinq.
Ceus la qui font (s'y fians) - Tels dieus leur semblent tout au vray : - Tels les
ouvriers adorans - Qu'est l'oeuvre d'eus adoré.
Ceus qui se fient à Dieu, - Dieu leur sert d'aide et de maintien : - Jacob acours
à ce lieu, - Pour t'aquerir du soustien.
Sers toy pour estre à couvert, - Maison d'Aaron de ce rempart - Tel qui le craint
et le sert - En face son boulevart.
Dieu souvenance a de nous, - L'a d'Israel, Aaron et ses fis : - Nul ne le verra que
dous - Tous i' nou' rendra benis.
Dernière partie : A Six.
Vous qui craignez le Seigneur, - Des biens vous en aurez à planté : - Fructifiant
ce bon heur, - Jusqu'à la posterité.
Car Dieu de tout createur, - Pour luy les cieus seulement prend, - Puis prodigant
sa faveur, - L'entiere terre vou' rend.
Nul ne le peut celebrer - Que la mort à son empire sousmét - Nul son honeur
proferer, - Dans le sepulcre muët.
Nous qui vivons, Dieu benin, - Bruirons ta louange dezormais - Sans qu'il y ait nule
fin, - Des ore jusqu'à jamais.
Qu'on done à Dieu, pere, fis, - Esprit, gloire et force tou-les jours : - Ains
qu'il eut de jadis, - Ainsi qu'il aye à toujours.