Source A :
PSEAVME DOUZIESME. A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés
- Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 16v-17
- HC : f. 16v-17 - T : f. 16v-17 - B : f. 16v-17 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Douziesme. A quatre
Vien Seigneur, done nous secours, - Gens de bien n'y a plus icy, - Pour pouvoir aler
au recours : - Gens de foy n'i a point aussi - Nos maleurs doublent ainsi. - Quand
l'ami caresser i' vont, - Leur propos simulé deçoit : - Mots flateurs su'
la langue il' ont : - Quand le coeur une choze croit : - Autrement de bouche on l'oit.
Sus, Seigneur, coupe pour jamais - Leur leure or', qui flateuzement : - Tranche leur
cËte langue apres, - Dont le bout tou-boufi de vent - Parle tant arogamment.
- Nous serons des humains seigneurs, - Par l'éfort d'une langue dous, - (Dizent
ils) et arons honeurs, - Car, de droit, toute elle est à tous : - Est i' nul
juge sur nous ?
Mais Dieu dit, je me suis levé - Pour courir à ces orgueilleus : - Maint
chétif qui en est grevé - J'osteray, pou'-le rendre mieus, - Hors l'étroit
de si forts neus. - Les propos du Seigneur de tous - Sont propos du tou-purs et saints
: - Rien si pur n'y a parmi nous - Mesme lor mile fois retins - Dans le feu qu'il
a soustins.
Donc, Seigneur, veuille avoir le soin - Des petis qui prier te vont : - Oste les à
chacun bezoin - Des liens du méchant, et pront - Aide ceus qui te crandront.
- Car soudain qu'ocuper se void - Aus malins le plu-haut degré, - Maint suyvant,
qui éteindre croit - L'innocent qui luy est livré, - Par tou-court tout
à son gré.