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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90506

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00357

PSAUME DOUZIÈME À 4 PARTIES psaume mesurez VIENS SEIGNEUR DONNE-NOUS SECOURS

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • BAÏF, Jean-Antoine de [d'après] - auteur du texte
  • LA NOUE, Odet de - arrangeur du texte
Genre musical : psaume mesuré
Genre du texte : psaume en français vers mesurés rimés psaume 012
Cote CMBV : AE/ ARC LEJ 12

Incipit

Incipit français :
Viens Seigneur donne-nous secours
Incipit musical :
1753211722712332 = dessus
55345676543457655676176567 = haute contre
32123343212543345434 = taille
1511716552332117 = basse contre
1753211722712332
55345676543457655676176567
32123343212543345434
1511716552332117

Effectif et instrumentation

Effectif musical : ut1,ut3,ut4,fa4
Note sur l'effectif :
4 voix
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
PSEAVME DOUZIESME. A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés - Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 16v-17 - HC : f. 16v-17 - T : f. 16v-17 - B : f. 16v-17 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Douziesme. A quatre
Vien Seigneur, done nous secours, - Gens de bien n'y a plus icy, - Pour pouvoir aler au recours : - Gens de foy n'i a point aussi - Nos maleurs doublent ainsi. - Quand l'ami caresser i' vont, - Leur propos simulé deçoit : - Mots flateurs su' la langue il' ont : - Quand le coeur une choze croit : - Autrement de bouche on l'oit.
Sus, Seigneur, coupe pour jamais - Leur leure or', qui flateuzement : - Tranche leur cËte langue apres, - Dont le bout tou-boufi de vent - Parle tant arogamment. - Nous serons des humains seigneurs, - Par l'éfort d'une langue dous, - (Dizent ils) et arons honeurs, - Car, de droit, toute elle est à tous : - Est i' nul juge sur nous ?
Mais Dieu dit, je me suis levé - Pour courir à ces orgueilleus : - Maint chétif qui en est grevé - J'osteray, pou'-le rendre mieus, - Hors l'étroit de si forts neus. - Les propos du Seigneur de tous - Sont propos du tou-purs et saints : - Rien si pur n'y a parmi nous - Mesme lor mile fois retins - Dans le feu qu'il a soustins.
Donc, Seigneur, veuille avoir le soin - Des petis qui prier te vont : - Oste les à chacun bezoin - Des liens du méchant, et pront - Aide ceus qui te crandront. - Car soudain qu'ocuper se void - Aus malins le plu-haut degré, - Maint suyvant, qui éteindre croit - L'innocent qui luy est livré, - Par tou-court tout à son gré.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Ce psaume correspond au psaume 011 selon la numérotation de la vulgate.
Les vers mesurés de Baïf ont vraisemblablement été remaniés en vers mesurés rimés par O. de La Noue. - Voir F-Pn/ms 19140, f°8v-9: psautier de David en vers mesurés terminé par Baïf le 24 nov. 1573 :
Garde-nous, Souverain Seigneur. - Entre nous ne se trouve plus - Nul qui s'applique à faire bien. - ENtre les hommes il n'y a - Nulle foi ni loyauté. - Parmi eux toute fausseté : - Au devis qu'ils iront tenir - Ils flagornent à leur prochain. - Mais la lèvre flatte un propos, - Quand le coeur se double ailleurs.
Quelque jour le Seigneur tout bon - Otera toute lèvre, d'où - Rien ne sort que propos flatteurs ; - Otera cette langue fausse - Arrogante à se vanter. - Quand ils disent à chaque mot : - Notre langue le gagnera ; - Pour gagner nous avons toujours - Langue et bec à commandement. - Qui est maître dessur nous ?
Au rebours le Seigneur a dit. - Pour la soufrete des foulés, - Sur la plainte des affligés, - Maintenant je me vais lever - Au secours du travaillé. - A délivre mettrai, celui - Contre qui le méchant avait - Traîtrement le filet lacé : - Respirer le ferai de mal - Sain et sauf le gardant.
La promesse de Dieu reluit, - Pure plus que le pur métal, - Net, recuit et recuit souvent, - Quand après la septième fois - On le tire du creuset. - Donques ô gracieux Seigneur, - Veuille les mettre à sauveté. - Garde chacun à tout jamais - Contre tel malheureux haras - Plein de fraude et de trahison.
On ne voit que méchants courir - Partout entrepreneurs de mal ; - Quand tous les pires élevés - Vont tenant le degré d'honneur, - Tout l'honneur s'anéantit.
La version du manuscrit de Baïf comporte 5 vers supplémentaires (une demi-strophe).
La première strophe de La Noue est mise en musique par Martin Van der Bist (Traicté de musique, 1622, p. 87 et p. 107).

Références et catalogues

Référence bibliographique : Lamothe - Noailly - His
Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Pseaumes en vers mezurez (1er fascicule), éd. H. Expert - Paris : Leduc, 1905 - p.59-63 LE JEUNE, Claude - Psaumes en vers mesurez-1606 ; éd par Isabelle His - Tours, CESR ; Turnhout, Brepols, 2007, p. 88-90

Dates et lieux

Note sur les dates :
1573 : date du manuscrit de Baïf
1606 : édition des Psaumes en vers mesurés (Paris, Ballard)
1622 : date du Traicté de musique de Van der Bist

Rôles et personnages

Noms cités : VAN DER BIST, Martin
Note sur les noms cités : Le Traicté de musique de Martin Van der Bist (1622) met ce psaume en musique et le donne comme exemple du mode sous-lydien.

Notes et attributions

Notes et références : 4 strophes musicalement identiques La musique de Van der Bist (Traicté de musique, 1622) présente des parentés avec celle de Le Jeune. b SOL ut1 - C
Notes sur l'attribution : Mersenne, dans Quaestiones celeberrimae in genesim (Paris : Cramoisy, 1623), attribue à Odet de La Noue le remaniement des vers de Baïf mis en musique par Le Jeune. - Quae. 57, ca.1604 : - «Alias versus Gallicos, et latinos musice redditos vide apud Claudium Junium, qui quidem sunt a Baifo compositi, sed ab haeretico de la Noue immutati, qua propter cave» - [d'après LAMOTHE, Donat R., «Claude Le Jeune : les 'Pseaumes en vers mesurez'», Marie-Thérèse Bouquet-Boyer et Pierre Bonniffet (éd.), Claude Le Jeune et son temps en France et dans les états de Savoie, 1530-1600 : musique, littérature et histoire, Bern ; Berlin ; Paris, P. Lang ; Chambéry, Institut de recherches et d'histoire musicale des états de Savoie, 1996, p. 68] - La Noue (avec d'Aubigné) est effectivement l'auteur d'un poème liminaire.
Auteur de la saisie : ih/91.09 - ih/99.09 - ih/99.10 - ih/99.11 - ih/01.09 - ih/02.07 - ms/09.07

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