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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90509

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00360

PSAUME NEUVIÈME À 4 PARTIES psaume mesurez C'EST À CE COUP GRAND DIEU QUE JE CHANTERAIS

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • BAÏF, Jean-Antoine de [d'après] - auteur du texte
  • LA NOUE, Odet de - arrangeur du texte
Genre musical : psaume mesuré
Genre du texte : psaume en français vers mesurés rimés psaume 009
Cote CMBV : AE/ ARC LEJ 12

Incipit

Incipit français :
C'est à ce coup grand Dieu
Incipit musical :
5331234354432 = dessus
215667121217 = haute contre
751765445676543255 = taille
5134321217656715 = basse contre
5331234354432
215667121217
751765445676543255
5134321217656715

Effectif et instrumentation

Effectif musical : sol2,ut2,ut3,ut4
Note sur l'effectif :
4 voix
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
PSEAVME NEVFVIESME A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés - Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 11v-12 - HC : f. 11v-12 - T : f. 11v-12 - B : f. 11v-12 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Neuviesme A quatre
C'est à ce coup grand Dieu, que je chanteray, - Ton renom de bon coeur : - Tous les terribles faits je raconteray, - Dont tu es seul auteur. - En toy, Seigneur, tou-gaillard réjouir me veus, - Seul tu es ma chanson : - Maint beau cantique saint je diray, joyeus, - En l'honneur de ton Nom : - Pour ce que les énemis qui vouloyent ma mort : - Tost à fuir se sont mis : - Qu'au seul abord de ton oeil j'ay veu sans éfort, - Leurs miliers déconfis.
Car là ma cause en main, soucieus, prenant, - Mesme sans demander, - Sur ton trosne t'assis, jugement donnant - Pour le droit me garder. - Tancé tu as rudement toute nation, - Les méchans perir fais : - Pour long temps éfaçant d'ici leur renom - Mesme pour toujours mais. - Or tu détruis, énemi, tout à ton souhait, - Nos cités et chasteaus : - Mesme de leur souvenir ne void-on de trait, - Qu'or' l'oubli n'ayt enclos.
Mais le seigneur seerra [sic] juge pour toujours, - Prest le trosne l'on void : - Juste, il donra de la jugement à tous, - Les jugeant selon droit. - Lors, retraite en la faveur de ce Dieu benin - Mendians tout en pleurs, - Les chetifs seur azil trouveront soudain - Contre tous opresseurs. - Aussi qui ton sacré nom reconoist, acort, - Il s'asseure sur toy : - Car tu ne laisse' jamais l'home sans suport - Implorant si bon roy.
Salmodiés au Dieu qui loge en Sion, - Chanté' luy dezormais : - Informés çà et là toute nation - Des valeurs de ces faits. - Il se souviendra du sang qu'i' recherchera, - Vengeur, en sa saizon. - Onc des bons le prians j' ne laissera - En l'oubli l'oraizon. - O toy qui m'as retiré si souvent de mort, - Pren pitié de mes plaints : - Voy come maint énemi me moleste à tort, - Oste moy de ses mains.
Ainsi je puisse encor ton ilustre los - En Sion raconter, - Quand j'iray m'éjouir que de tant de maus, - Il t'a pleu de m'oster. - Ceus qui le fossé m'avoyent preparé, méchans, - Ils y sont premiers cheus : - Dans les rets, que pipeurs i' m'aloyent cachans - Leurs piés pris se sont veus. - Or dieu par un jugement de si rare pris - Juste à tous se fit voir : - Car l'ouvre mesme que fit le méchant, l'a pris, - En sa fosse i' vint choir.
Ceus qui oubliront Dieu, trebuchez seront, - En l'abisme creuzé : - Mais les pauvre' chetis, oubliez, n'aront - L'espoir onc abuzé. - Sus leve toy, Souverain, que plus forts que toy - Les humains ne soyent pas. - Pren vengeance de ceus, qui fuyant ta loy, - N'ont apuy que leurs bras. - Grand dieu, d'éfroy si subit épouvante les - Qu'ils tressaillent confus : - Qu'ils sachent tous qu'i' ne sont que chétis foiblets, - Vrais humains et rien plus.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Ce psaume correspond au début du psaume 009 selon la numérotation de la vulgate.
Les vers mesurés de Baïf ont été vraisemblablement remaniés en vers mesurés rimés par O. de La Noue. - Voir F-Pn/ms 19140, f°5v-6v : psautier de David en vers mesurés terminé par Baïf le 24 nov. 1573:
Faut que de tout mon coeur le Seigneur je loue : - Il me faut le chanter. - Tous tes terribles faits je dénombrerai - Tes miracles comptant. - Grande ferai l'allégresse, et m'égaierai - Sautelant tout en toi : - O très-haut, sonnerai quelque jeu gaillard - En l'honneur de ton nom. - Ainsi que mes ennemis s'en iront chassés, - Culbutés en arrière, - Eux s'en iront trébuchant et devant ta face - Ils seront déconfits.
Car de ma cause le droit tu jugeas, séant - Juste juge sur nous. - Tanças les nations : et le faux méchant - Sus dessous détruisis : - Voire tu as à jamais aboli du tout - Leur mémoire et leur nom. - O ennemi, tout le gast à jamais a pris - Telle fin comme ont pris - Les villes qu'as ruinées. La mémoire d'eux - Est périe avec eux. - Mais le Seigneur à jamais il demeurera : - Son siège il tient prêt
Parce que lui jugera selon équité - Tout le monde assemblé. - Et les peuples ouïs jugera d'arrêts - Droituriers et entiers. - Voire il sera le Siegneur à l'homme affligé - Son refuge certain, - Dis-je refuge à propos, si le temps le quiert, - Au milieu de l'ennui. - Et sur toi se fiant se reposeront - Ceux qui savent ton nom. - Aussi jamais, Seigneur, tu n'abandonnas - Ceux qui vont te chercher.
Chantez donc à ce Dieu qui se tient logé - Sur le mont de Sion. - Vous ô peuples allez réciter de lui - Les ouvrages exquis. - Car chaque fois qu'il recherche le juste sang, - En mémoire les a : - Et des pauvres qui sont en grand méchef - Les propos n'oublie pas. - Prend donc misericorde de moi, Seigneur : - Vise bien mon ennui, - Qu'aujourd'hui je reçois de la part de ceux - Dont je sens la rancoeur.
Viens de la porte hideuse du noir trépas, - Viens me tôt lever sus - Pour, de la fille Sion à la porte, tous - Tes honneurs raconter. - D'aise j'y sautellerai, j'y aurai soulas, - Ton secours ramentant. - Les nations ont fait celle fosse même - En laquelle elles sont chues. - Dans le piège couvert qu'elles avaient caché - Par le pied se sont prises. - Ores le Seigneur s'est fait acconnaître Dieu, - En jugeant selon droit.
Empêtré de l'ouvrage que fit de sa main, - Justement le pervers - S'enveloppa qu'ainsi tous forfaiteurs - Soient jetés en enfer, - Et toutes les nations, qui le Dieu vivant - Oublié délaisseront. - Mais l'homme bon souffreteux ne sera jeté - Pour jamais en oubli : - Et des humbles l'attente assurée, déçue - Pour jamais ne mourra. - Sus lève-toi Seigneur, que l'humain flouet - Point ne brave plus fort.
En ta présence menées les nations - Soient jugées devant toi. - Mets dessur elles de toi une telle peur, - Qu'en se bien connaissant - Les gentils et païens sachent bien qu'ils sont - Des humains, et rien plus.
Le texte de Baïf contient 6 vers de plus (une demi-strophe) que le texte de La Noue accompagnant la musique de Le Jeune.

Références et catalogues

Référence bibliographique : Lamothe - Noailly - His
Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Pseaumes en vers mezurez (1er fascicule), éd. H. Expert - Paris : Leduc, 1905 - p.33-9 LE JEUNE, Claude - Psaumes en vers mesurez-1606 ; éd par Isabelle His - Tours, CESR ; Turnhout, Brepols, 2007, p. 67-71

Dates et lieux

Note sur les dates :
1573 : date du manuscrit de Baïf
1606 : édition des Psaumes en vers mesurés (Paris, Ballard)

Notes et attributions

Notes et références : 6 strophes musicalement identiques. b FA sol2 - C
Notes sur l'attribution : Mersenne, dans Quaestiones celeberrimae in genesim (Paris : Cramoisy, 1623), attribue à Odet de La Noue le remaniement des vers de Baïf mis en musique par Le Jeune. - Quae. 57, ca.1604 : - «Alias versus Gallicos, et latinos musice redditos vide apud Claudium Junium, qui quidem sunt a Baifo compositi, sed ab haeretico de la Noue immutati, qua propter cave» - [d'après LAMOTHE, Donat R., «Claude Le Jeune : les 'Pseaumes en vers mesurez'», Marie-Thérèse Bouquet-Boyer et Pierre Bonniffet (éd.), Claude Le Jeune et son temps en France et dans les états de Savoie, 1530-1600 : musique, littérature et histoire, Bern ; Berlin ; Paris, P. Lang ; Chambéry, Institut de recherches et d'histoire musicale des états de Savoie, 1996, p. 68] - La Noue (avec d'Aubigné) est effectivement l'auteur d'un poème liminaire.
Auteur de la saisie : ih/91.09 - ih/99.09 - ih/99.10 - ih/99.11 - ih/01.08 - ih/01.09 - ms/09.07

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