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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90511

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00362

PSAUME SEPTIÈME À 4 PARTIES psaume mesurez EN TOI DIEU BON ET GRAND

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • BAÏF, Jean-Antoine de [d'après] - auteur du texte
  • LA NOUE, Odet de - arrangeur du texte
Genre musical : psaume mesuré
Genre du texte : psaume en français vers mesurés rimés psaume 007
Cote CMBV : AE/ ARC LEJ 12

Incipit

Incipit français :
En toi Dieu bon et grand
Incipit musical :
132543653432 = dessus
517165451217= haute contre
3551111225234255 = taille
115341411715 = basse contre
132543653432
517165451217
3551111225234255
115341411715

Effectif et instrumentation

Effectif musical : ut1,ut3,ut4,fa4
Note sur l'effectif :
4 voix
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
PSEAVME SEPTIESME A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés - Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - S : f. 9v-10 - HC : f. 9v-10 - T : f. 9v-10 - B : f. 9v-10 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Septiesme A quatre
En toy, Dieu bon et grand, - Mon seul apuy j'ay mis, - Vien tost m'estre garent, - Contre mes ennemis, - Ren moy sauvé de leurs mains, - Renversant si méchans desseins. - Leur grand chef du tou-sourd - Au cri d'afliction, - Pour m'engloutir acourt, - Ainsi come un Lion, - S'il manquoit queque soustien, - Tel, bon Dieu, que j'atens le tien.
Las ! quand j'auray comis - Tant de méchanceté, - Quand mes mains j'aray mis - En telle lascheté, - Sans luy rendre du bien fait - Tous les coups que du mal me fait. - Qu'il m'aille en sa fureur - Poursuivre sans repos, - Qu'atteint par la rigueur - D'un milion de maus, - M'aille ostant dessou' ses coups - L'ame encor', et l'honeur plus dous.
Sus donc, plein de courous - Vien t'élever, Dieu fort, - Sur ces gens qui, si fous, - Hayssent ton oint à mort : - Veille ô Dieu que je soy' mis - Au bon droit que tu m'as promis. - Maint pervers acourant - Vers ta majesté vient, - Pres ton trosne aparent, - Humble chacun se tient, - Monte en haut, et y fais voir - Combien grand sera ton pouvoir.
Vien lors en jugement - Nos diférens finir, - Mon droit entreprenant - Pour me le maintenir, - Fay leur voir les opressant, - Qu'au pris d'eus je vis innocent, - Aus pervers va brider - Leur rage et leurs desseins, - Aus bons fay posseder - Biens et honeurs humains, - Toy grand Dieu, qui jusqu'au fons - Vois les cours des méchans et bons.
C'est mon Dieu qui me sert - D'un vray bouclier si fort - Qu'en tous temps tou-couvert - J'endure maint éfort. - Des cours droits il a tel soin - Les gardant à tou-leur bezoin. - Dieu, tout juste aime fort, - Ses debats il soutient, - Mesme il venge le tort - Quand le méchant luy tient : - Tousjours au bon il est dous, - Un pervers n'a que son courours.
Mon haineus cy apres - Changera donc de meurs, - S'il craint voir du progres - En si cruels maleurs : - Car son glaive tou-tranchant - Dieu brandit su' le chef méchant. - L'arc on void remuër, - Contre ce fier mutin, - Tous engins à tuër - En sa puissante main, - Sont prests : des fléches aussi - Pour les siens m'ataquans ici.
Il conçoit mile maus - Dans le profond du cour, - N'enfantant que travaus, - Pour m'aquerir douleur, - Mais tout son dezir infet, - Et sans fruit et de vain efet. - Un grand fossé tou-prest, - Il cave pour m'avoir, - Pensant, traistre qu'il est - Au plu-profond me voir : - Mais c'est luy qui se verra - Choir au creus que fait il m'ara.
Maint tourment rigoureus, - Comploté laschement, - Sur son chef maleureus - Tombera prontement, - Sans qu'il manque à l'opresser, - Nul des maus qu'i' m'aloit brasser. - Lors gay d'estre à recoy, - Par ta faveur, Seigneur, - Franc des ceps de l'émoy, - J'en sacreray l'honeur. - Dizant par tou-que ton nom - Est bien grand, et de grand renom.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Les vers mesurés de Baïf ont vraisemblablement été remaniés en vers mesurés rimés par O. de la Noue. - Voir F-Pn/ms 19140, f°4-5: psautier de David en vers mesurés terminé par Baïf le 24 nov. 1573:
O Seigneur souverain, mon secourable Dieu, - En toi j'espère seul : Sauve délivre-moi ; - Mon Dieu, sauve recous-moi - Sur tous ceux qui me vont courant. - Qu'ils n'aillent, ainsi que fait un lion affamé, - Ma chère âme ravir, quand il se trouvera - Plus fort pour me démembrer : - Mais nul pour me recourre d'eux.
O Seigneur souverain, mon secourable Dieu, - Si j'ai fait ce méfait : si telle lâcheté, - Si tant grande malheurté, - En mes mains se trouvait jamais : - Si vers un qui m'était, joint d'alliance, ami, - J'ai rendu malement contre devoir le mal : - Mais, quand il m'a couru sus - A tort, si je ne l'ai recous :
Qu'il poursuive mon âme : aille mon ennemi - Au poing prendre ma vie : l'aille piler jetée - Par terre : aille me planter - Au poussier mon honneur jeté. - En ta grande fureur sus dresse-toi, Seigneur : - En courroux lève-toi contre mes ennemis : - Et t'ébranle devers moi - Sur l'arrêt que tu as jugé.
Car des peuples l'amas environner te vient. - Pour leur fait rejuger doncque retourne en haut : - Car les peuples assemblés - Il les doit le Seigneur juger. - O Seigneur souverain viens me juger selon - Ma justice, et selon l'intégrité qui est - En moi, viens me juger, viens - M'absoudre, et juger innocent.
Des mauvais je te prie soit le méfait défait : - Mais tu radresseras droit l'homme juste et droit. - Car Dieu juste connaît bien - Les coeurs et le dedans de nous. - En Dieu gît ma défense : il guette et sauve ceux - Qui sont droits de courage : et juge droit il est - Dieu, lui Dieu qui tous les jours - Quand il faut s'émouvoir s'émeut.
S'il ne change d'avis, s'il ne retourne à soi : - Mais si persévérant en sa méchanceté - Fait son glaive raiguiser, - Son arc bande et le tient tout prêt. - Quand bien pour s'équiper d'armes, outils de mort, - Aux siens flèches à feu forger irait : Voilà - Qu'il s'encharge de forfait, - Conçoit mal, le méfait produit.
Fait et creuse la fosse où trébuché se perd. - Apprêtée il l'avait : mais ce travail reva - Sue son chef : et ce forfait - Sur sa tête retombera. - Au Seigneur m'en irai rendre l'honneur que dois - Pour la grande équité qu'en ma faveur il fait : - Et des psaumes je chanterai - Au saint nom du Seigneur très-haut.
Les strophes de 12 vers (Le Jeune) correspondent à des strophes de 8 vers chez Baïf (deux des vers sont dédoublés). - La version de Baïf présente une strophe de moins que celle de La Noue-Le Jeune.

Références et catalogues

Référence bibliographique : Lamothe - Noailly - His
Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Pseaumes en vers mezurez (1er fascicule), éd. H. Expert - Paris : Leduc, 1905 - p. 23-6 LE JEUNE, Claude - Psaumes en vers mesurez-1606 ; éd par Isabelle His - Tours, CESR ; Turnhout, Brepols, 2007, p. 55-59

Dates et lieux

Note sur les dates :
1573 : date du manuscrit de Baïf
1606 : édition des Psaumes en vers mesurés (Paris, Ballard)

Notes et attributions

Notes et références : 8 strophes musicalement identiques. b FA ut1 - C
Notes sur l'attribution : Mersenne, dans Quaestiones celeberrimae in genesim (Paris : Cramoisy, 1623), attribue à Odet de La Noue le remaniement des vers de Baïf mis en musique par Le Jeune. - Quae. 57, ca.1604 : - «Alias versus Gallicos, et latinos musice redditos vide apud Claudium Junium, qui quidem sunt a Baifo compositi, sed ab haeretico de la Noue immutati, qua propter cave» - [d'après LAMOTHE, Donat R., «Claude Le Jeune : les 'Pseaumes en vers mesurez'», Marie-Thérèse Bouquet-Boyer et Pierre Bonniffet (éd.), Claude Le Jeune et son temps en France et dans les états de Savoie, 1530-1600 : musique, littérature et histoire, Bern ; Berlin ; Paris, P. Lang ; Chambéry, Institut de recherches et d'histoire musicale des états de Savoie, 1996, p. 68] - La Noue (avec d'Aubigné) est effectivement l'auteur d'un poème liminaire.
Auteur de la saisie : ih/91.09 - ih/99.09 - ih/99.10 - ih/01.08 - ih/01.09 - ms/09.07

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