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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90513

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00364

PSAUME CINQUIÈME À 5 PARTIES psaume mesurez L'OREILLE Ô DIEU VEUILLE HÉLAS TENDRE JE T'EN PRIE

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • BAÏF, Jean-Antoine de [d'après] - auteur du texte
  • LA NOUE, Odet de - arrangeur du texte
Genre musical : psaume mesuré
Genre du texte : psaume en français vers mesurés rimés psaume 005
Cote CMBV : AE/ ARC LEJ 12

Incipit

Incipit français :
L'oreille ô Dieu veuille hélas tendre
Incipit musical :
523173454532 = dessus
171765645232756517 = cinquieme
32555776561127 = haute contre
3514321734567325 = taille
115257414415 = basse contre
523173454532
171765645232756517
3514321734567325
32555776561127
115257414415

Effectif et instrumentation

Effectif musical : sol2,ut1,ut2,ut3,fa3
Note sur l'effectif :
5 voix
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
PSEAVME CINQVIESME. A CINQ. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés - Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 7v-8 - HC : f. 7v-8 - T : f. 7v-8 - BC : f. 7v-8 - 5 : f. 2v-3 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Cinquiesme. A cinq.
L'oreille ô Dieu, veuille helas ! tendre je t'en pri', - Et les accens veuilles entendre de mon cri, - Que tout en pleurs, que tout en plains de si bas lieus - J'éléve aus cieus. - Ecoute ô Dieu, ce que mon coeur va demandant, - Car à toy seul, ce dolent coeur va s'atendant, - Qui non ailleurs fair' oraizon qu'a ta bonté - N'a volonté. - Dés avant jour tu me viendras tout acorder, - Car avant jour je te viendray tou-demander, - D'une main jointe à genouil bas, le coeur en fiel - Et l'oeil au ciel.
Que tu es Dieu qui le malfait trouve' mauvais ! - Tu le hays tant, qu'à méchant nul tu ne perméts, - Ni t'acoster, ni s'arester nule saizon - A ta maizon. - Nul étourdi de ton oeil bon tu ne verras, - Et le menteur à jamais danné tu perdras, - Et le meurtrier et le trompeur, tu le hays plus - Que le surplus. - De moy grand Dieu, de ta douceur tout affeuré, - T'adorer seul, te prier seul, je m'en iray - A ta maizon, a ce saint temple ou de long temps - Tu nous entens.
Or acours donc à mon escorte, et du parti - De ce prevers qui me veut mal me garenti, - Et à mes piés le chemin droit veuille' montrer, - Pour y entrer. - Toute mensonge à tout instant sa bouche emplit - D'ou jamais vray à nul instant i' ne sortit : - Et toujours fraude et toujours dol couve son coeur - Double et trompeur. - Le sepulcre est mile fois moins laid et affreus, - Que du gozier de ce maudit le béant creus, - Qui va brassant à chacun sous mile beaus mots, - Mile grans maux.
Telle' gens donc sachent en fin que mal ils font, - Et le conseil dissiper fay que tenir vont, - Détruy les tous, i' ne font rien que rechercher - A te facher. - Qui croit en toy de si beau fait s'éjouira, - Et à tousjours de toy maintins i' se rira, - Tou-trionfant, et tel encor qui juqu'au bout - T'ayme sur tout. - Car à ceux là qui le bien font, s'avouant tiens. - Ta faveur vient leur aporter mile grans biens - Voire et leur sert pour opozer à tout effort - De bouclier fort.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Les vers mesurés de Baïf ont vraisemblablement été remaniés en vers mesurés rimés par O. de La Noue. - Voir F-Pn/ms 19140, f°3-3v : psautier de David en vers mesurés terminé par Baïf le 24 nov. 1573:
Prête l'oreille à ma complainte, Seigneur Dieu : - Veuilles entendre le murmure de ma pensée. - Ma clameur ois, comme mon Roi, comme mon Dieu. Si te prierai. - De matin donques ma voix, Sire, tu orras : - De matin doncque j'apprêterai mon oraison - Toute vers toi, d'où regardant ma delivrance j'attendrai. - Si tu es Dieu à qui forfait ne plaira point : - Si la malfaiture chez toi ne se tient pas : - Si de tes yeux au devant point ne viendront les étourdis :
Car en horreur tu les as pris les abhorras - Tous les ouvriers de vaine erreur : et détruiras - Les avanceurs de la mensonge qui menteurs bavent en vain. - Le détestant le Seigneur hait l'homme maudit, - Qui le sang cherche, et de trahison le métier fait. - Je me fie moi comme assuré de la grandeur de ta bonté : - M'en assurant à ta maison j'irai entrer : - De ce lieu saint t'adorant Dieu révéremment, - Et de ta crainte tout outré, les honneurs dus je te rendrai.
De ta droiture, Seigneur Dieu, guide mes pas, - Que ne sois mis à la merci de mon haineux : - Et devant moi dresse toujours le chemin saint de ta bonté. - Nulle justice de sa bouche ne sourdra : - Le dedans d'eux, déloyautés : et le gosier, - Une ouverture de tombeau : et de leur langue flatteurs sont. - Désolés soient, saccagés soient : et Seigneur Dieu - Toute l'emprise qu'ils ont faite, défais-la. - Jette-les entre le grand nombre de leurs fraudes et forfaits.
Jette-les, eux qui se sont pris à ta grandeur : - Et que tous ceux qui dévôts espèrent en toi, - Réjouis soient. Ils feront fête à jamais, quand les abrieras. - Qui ta grandeur aiment, en toi se récréeront. - A l'homme entier ta faveur, Sire, tu donneras : - Et le bouclier de ta bonté le couvrant tout, le défendra.
Il manque 3 vers pour correspondre au texte de Baïf. - La version de Du Caurroy ne donne que la première strophe. - Chacune des strophes correspond à 3 strophes de la version de Marot (Psautier de 1562) et présente 3 fois le même schéma métrique : écho donné à Marot ?

Références et catalogues

Référence bibliographique : Noailly - Lamothe - His
Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Pseaumes en vers mezurez (3e fascicule), éd. H. Expert - Paris : Leduc, 1906 - p.26-9 LE JEUNE, Claude - Psaumes en vers mesurez-1606 ; éd par Isabelle His - Tours, CESR ; Turnhout, Brepols, 2007, p. 40-44

Dates et lieux

Note sur les dates :
1573 : date du psautier de Baïf.
1606 : édition des Psaumes en vers mesurés (Paris, Ballard)

Rôles et personnages

Noms cités : DU CAURROY, François-Eustache
Note sur les noms cités : Du Caurroy auteur d'une version concordante dans ses Meslanges de 1610.

Notes et attributions

Notes et références : 4 strophes musicalement identiques. - La musique peut servir à chanter un autre texte d'A. d'Aubigné de même structure : une «Priere pour le Matin tirée du Psaume 143» accompagnée de la mention : «pour se servir de la musique de Claudin Le Jeune» (Cf. Petites oeuvres meslees, 1630), et commençant par «Veilles au point du jour, ô Dieu, me presenter». b SOL sol2 - C
Notes sur l'attribution : Mersenne, dans Quaestiones celeberrimae in genesim (Paris : Cramoisy, 1623), attribue à Odet de La Noue le remaniement des vers de Baïf mis en musique par Le Jeune. - Quae. 57, ca.1604 : - «Alias versus Gallicos, et latinos musice redditos vide apud Claudium Junium, qui quidem sunt a Baifo compositi, sed ab haeretico de la Noue immutati, qua propter cave» - [d'après LAMOTHE, Donat R., «Claude Le Jeune : les 'Pseaumes en vers mesurez'», Marie-Thérèse Bouquet-Boyer et Pierre Bonniffet (éd.), Claude Le Jeune et son temps en France et dans les états de Savoie, 1530-1600 : musique, littérature et histoire, Bern ; Berlin ; Paris, P. Lang ; Chambéry, Institut de recherches et d'histoire musicale des états de Savoie, 1996, p. 68] - La Noue (avec d'Aubigné) est effectivement l'auteur d'un poème liminaire.
Auteur de la saisie : ih/91.09 - ih/99.09 - ih/99.10 - ih/99.11 - ih/01.08 - ih/01.09 - ms/09.07

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