Source A :
PSEAVME QVATRIESME. A QVATRE. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés
- Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D : f. 6v-7 -
HC : f. 6v-7 - T : f. 6v-7 - BC : f. 6v-7 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Pseaume Quatriesme. A quatre
Enten de mes plaints les douloureuse' vois, - Toy Dieu de mon droit puis veuill' à
chasque fois, - Mon coeur rélargir hors sa prizon, - Ainsi que porte mon humble
oraizon. - Hautains, toujours donc tascheré-vous, chétis, - Mon los amoindrir
d'un glorieus mépris ? - Faut il, peu ruzés, pour me fascher - Tant de desseins
de neant rechercher ?
Puis qu'en sa bonté Dieu dezire entre tous, - Pour toy me choizir il sera bien
si dous - Qu'il viendra des Cieus pront m'exaucer - Dés que ma vois je luy viendray
hausser. - Tremblés de ces mots, vous malheureus méchans, - Cessant dezormais
d'estre trouvés péchans. - Pensés su' vos lits en ce discours - Sans
y faillir ni la nuit ni les jours.
Puis justice offrez d'umble coeur en tou-lieu, - Pour vos repentirs rendre aprouvés
de Dieu, - Pozant dessus luy ferme l'espoir, - Sans de nul autre secours se pourvoir.
- Plusieurs demandront pour soulager ce cors - Des biens et grandeurs, force écus
en trezors : - Nul cas je n'en fais, grand Dieu, mais toy, - Fay que ta clarté
reluyze sur moy.
Car j'auray mon coeur d'aize tro-plus émeu - Cent fois que ces gens, quand il'
aroyent reveu - Leurs vins et leurs blés prés que cent fois - Rompre et
celiers et greniers de leur pois. - Donc iray-je en paix, loin de l'aversité,
- Tousjours repozant dormir à seureté : - Car c'est toy, grand Dieu, toy
qui peus tout, - Par qui défendu je suis jusqu'au bout.