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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90515

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00366

PSAUME TROISIÈME À 6 ET 7 PARTIES psaume mesurez DIEU QUEL AMAS HÉRISSÉ

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • AUBIGNÉ, Agrippa d' - auteur du texte
Genre musical : psaume mesuré cantus firmus
Genre du texte : vers élégiaques psaume en français vers mesurés rimés psaume 003
Cote CMBV : AE/ ARC LEJ 12

Incipit

Incipit français :
Dieu quel amas hérissé
Incipit musical :
5555555533134455 = dessus
3333333321167213212 = sixieme
11111111566543366567 = haute contre
55555555111765661555 = cinquieme
3333333333354432 = taille
1111111116632415 = basse contre
5555555533134455
3333333321167213212
11111111566543366567
55555555111765661555
3333333333354432
1111111116632415

Effectif et instrumentation

Effectif musical : sol2,ut1,ut2,ut3,ut4,ut4,fa4 ut1,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Note sur l'effectif :
7 voix (section à 6 voix) ; 8 clés requises
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
PSEAVME TROI. A VI. ET VII. Vers Elegiaque. - dans - Claude Le Jeune - Psaumes en vers mesurés - Paris, Pierre Ballard, 1606 - Parties séparées, 6 vol. - D :f. 5v-6 - HC :f. 5v-6 - T : f. 5v-6 - BC : f. 5v-6 - 5 : 1v-2 - 6 : 0v-2 - F-Psg/ Vm 67 Rés
Cote source :
F-Psg/ Vm 67 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
PSEAUME TROI. A VI. ET A VII. Vers Elégiaque.
Dieu, quel amas héricé - De ligués, quel peuple ramassé, - O que de folle rumeur, ô que de vaine fureur ! - Ils ont dit, cét hom' est - Mizerable, le pauvre ne sent prest - Ni le secours de ce lieu, - Ni de la force de Dieu. - Mais c'est mentir a eus, - Dieu des miens contre mes hayneus, - Et le pavois seur et fort, - Contre le coup de la mort. - Par luy je hausse le front, - Luy qui m'entend, et qui du saint mont - Tant élevé chaque fois - Preste l'oreille a ma voix. - J'ay de sa main seureté, - De sa main m'ont sans péne porté - L'ombre du soir le someil, - L'Aube du jour le réveil. - Donc dormir m'en iray, - De tressaus, ni de crainte je n'auray, - Puis reveillé, ne m'assaut - Crainte, frayeur, ni de tressaut. - Vienne la tourb' aprocher, - Courir enceindr' et se retrancher, - Quand ils m'assiégeront, - Mile de fil' et de front. - Dieu qui a veu le dedans - Du malin luy brizeras les dens - D'ire le cour écumant, - Langu' et palais blafémant.
A sept.
Dieu saura le salut - De Sion bien conduir' a son but, - Méme le coeur des siens - Remplir, et croitre de biens. - Au pere los glorieus, - Au fils, et a l'Esprit de tous deus. - Grand Dieu qui vit et vivra - Tant que le siécle sera.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
L'attribution à d'Aubigné n'est pas explicite dans le recueil. - L'appellation «vers élégiaques» se rapporte à la métrique des vers.
Agrippa d'Aubigné, Petites oeuvres meslées [...], Genève : Pierre Aubert, 1630. Ed. par H. Weber dans Agrippa d'Aubigné - Oeuvres, Paris : Gallimard, 1969, 365 et 1188-9. - Cette édition présente quelques variantes avec la version de Le Jeune :
Dieu quel amas herissé de mutins, quel peuple ramassé! - O que de folles rumeurs, et que de vaines fureurs! - Ils ont dit : Cet homme est miserable, le pauvre ne sent prest - Rien de secours de ce lieu, rien de la force de Dieu. - Mais c'est mentir à eux : Dieu des miens contre mes haineux - Est le pavois seur et fort, contre le coup de la mort. - Par lui je hausse le front, lui qui m'entend, lui qui du S. mont - Tant eslevé, chaque fois preste l'oreille à ma voix. - Dont dormir m'en irai ; de tressauts, ni de crainte je n'aurai. - Puis resveillé ne m'assaut crainte fureur ni tressaut : - J'ai de sa main seurté, de sa main m'ont sans peine presté - L'ombre du son le sommeil, l'aube du jour le resveil. - Vienne la tourbe approcher, courir, enceindre, ou se retrancher, - Quand ils m'assiegeont, mille de file et de front, - Dieu qui a veu le dedans du Malin, lui brisera les dents, - D'ire le coeur escumant, langue, palais blasphemant. - Dieu sçaura le salut de Sion bien conduire à son but, - Mesme le coeur des siens remplir et croistre de biens. - Gloire au Pere, et Fils et à l'Esprit, source des esprits : - Tel qu'il soit et sera-t-il, aux siecles, ainsi soit-il.
Commentaires contemporains :
L'écriture de ce psaume par d'Aubigné semble associée à celle du psaumme 88. Dans l'avertissement précédant ses Petites oeuvres meslées de 1630, d'Aubigné raconte : - «[...]ils [Odet de La Noue et Nicolas Rapin] dirent que ces difficultés [celles des rigoureux vers mesurés] ne seroyent proposees ni goustees que par ceux qui ne les pouvoyent vaincre, et qui pour en estre incapables, les rejettent. Certes ce deffi esmeut un peu ma bile, et m'envoya de cholere m'essayer premierement sur le Pseaume 88, et puis sur le troisiéme, tels que vous les verrez en ce recueil [...]»

Références et catalogues

Référence bibliographique : Lamothe - Candaux-Noailly - Noailly - His
Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Pseaumes en vers mezurez (3e fascicule), éd. H. Expert - Paris : Leduc, 1906 - p.15-25 LE JEUNE, Claude - Psaumes en vers mesurez-1606 ; éd par Isabelle His - Tours, CESR ; Turnhout, Brepols, 2007, p. 27-36

Dates et lieux

Note sur les dates :
1597 : le «défi» des poètes La Noue et Rapin, qui poussa d'Aubigné à écrire ce psaume 3, a probablement eu lieu cette année-là (voir
J.-D. CANDAUX et J.-M. NOAILLY, «Agrippa d'Aubigné et ses psaumes en vers mesurés», Actes du colloque «Le livre entre Loire et Garonne, un outil de guerre, de paix et d'oubli, 1560-1630» (Niort-Maillezais, 27-28 mai 1994), éd. L. Desgraves et E. Surget, Albineana 9 (1998), 171-200.)
1606 : édition des Psaumes en vers mesurés (Paris, Ballard)
1630 : date de la publication du texte par d'Aubigné

Notes et attributions

Notes et références : Style parfois proche du faux-bourdon. 2 sections ? Pas de secunda pars explicitée, mais ajout d'une septième voix avant la doxologie finale : - Dieu, quel amas héricé...: ut1 ut1 ut3 ut4 ut4 fa4 - Dieu saura le salut...: sol2 ut1 ut2 ut3 ut4 ut4 fa4 Le Dessus est noté en ut1 puis en sol2 Ce psaume est basé sur la mélodie d'une récitation psalmodique (ut4 au début, puis migrante): le «6° ton royal», qu'on ne trouve que dans des recueils français, et non dans le répertoire officiel romain (cf thèse Lamothe p.111-22) b FA sol2 - C
Auteur de la saisie : ih/91.09 - ih/99.09 - ih/99.10 - ih/99.11 - ih/01.08 - ms/09.07

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