Source A :
[sans titre] - dans - Vingt-quatrième livre d'airs et chansons à 4 et 5 parties -
Paris, Le Roy & Ballard, 1583 - Parties séparées, 4 vol., f. - F-Pn/ Rés Vmf 58
(1) (Ténor) - F-Pn/ Rés Vmf 55 (24) (Superius)
Autres sources :
B. - INCOMPLET
dans - Vingt-quatrième livre d'airs et chansons à 4 et 5 parties - Paris, Le Roy &
Ballard, 1585 - Parties séparées, 4 vol., f. - F-Pn/ Rés Vmf 58 (3) (Ténor)
C. - INCOMPLET - [sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Airs mis en musique à 4 et
5 parties - Paris, Le Roy & Ballard, 1594 - S, C, T : f. 9v-11v - B : f. 6v-8v
- F-Pn/ Rés Vmf 20 (4) (Bassus) - F-Pn/ Vm micr 680 (S, C et T)
D. - Dialogue a quatre A deux choeurs. - dans - Claude Le Jeune - Airs à 3, 4, 5 et
6 parties - Paris, Ballard, 1608 - Parties séparées, 6 vol. - D, HC, T : f. 74v-76
- BC : f.56v-58 - 5 : f. 56 - F-Psg/ Vm 218 Rés
Cote source :
B-Br/ 7e cl. V.K. Plan. 16°2 L.P.
F-Pn/ Rés Vmf 20 [ 4]
Type de source :
originale
Description de la source :
24°L : - Belle la flamme à l'envi - Le desespoir & le tourment - Croissent en
moy - Tant que mourir je me sen - O qu'il te prit quelque desir, - De tost guerir
ma langueur, - Et d'appaiser ma vive' ardeur - Me donnant le loyer - que demande l'amour.
Belle si mesme tourment - Et desir mesme te choisit - Mesme plaisir, - Bien miserable
tu es, - D'ainsi fuir l'aise que veux, - Cherir ne faut la langueur, - Qui guerir
peut ne perir veut - Done' & prend le loyer que demande l'amour.
Belle la peur te fait tort - Et tu crains ce que tu pourrois - Craindre' a bon droit,
- Car si me tiens la rigueur - Et ton amant & ton amour - De brief esteindre verras
- A iamays ainsi te cuiront, - Et l'amer d'un amant & la mort d'un amour.
[Réponse] - O mon amy le feu chaut - Le desespoir & le tourment - moindre n'est
pas - Ny le desir qui me tient - M'esguillonnant si je le croy - De nous tirer de
langueur, - Si i'amorty ta vive' ardeur - Et ie pers mon amant & tu pers ton amour.
O mon amy de deux maux - Ie tire' au moindre me choiant - Suivre l'on doit - L'aise
delivre de mal - I'ayme trop mieux entretenir - Le doux desir d'aymer bien, - Que
l'acomplir pour aquester - Le lamant de l'amant & la mort de l'amour.
O mon amy ne meurs point - Ie ne pourroy te delaisser, - En peril tel, - Nulle rigueur
je ne tien - Ny toy amant ny ton amour - Perir ne veut devant moy, - Mon honneur sauve
qui est tien - Donee' & pran le loyer que demande l'amour.
O que le fiel se rand doux - Que le feu double son ardeur, - Lors que les cieux -
Par un accord mutuel - Font du désir naistre l'amour - Afin de joindre les coeurs,
- Ce que peut l'Inde ne vaut pas - Le loyer que reçoit un amant de l'amour.
Remaniement de 1608: - DIALOGUE A QUATRE. A deux choeurs. - Nimfe qui m'as asservy,
- Voy mes ennuis & mon ardeur - Croistre à l'envy, - Tant que je meurs de douleur
- Nimfe je n'ay qu'en toy recours, - Helas finy la langueur - Qui va rongeant ce dolent
coeur!
Nimfe qui vif me maintiens, - Si tes ardeurs & dezirs sont - Tels que les miens,
- Cours ou l'amour te semond: - Pour nou'-guerir pren le rebours - Du train qui nos
desseins ront : - Et voulant voir le secours pront, - Donne & pren le loyer que
demandent amours.
Nimfe tu crains pour un rien, - Et ce qu'il faut tu ne crains pas : - Car l'amour
mien - Onques ne verra trepas : - Mais ton amant en peu de jours - De tes rigueurs
tu tu'ras, - Et toujours ainsi tu plaindras - Et la mort de l'amant & la mort
des amours.
A CINQ. CONCLUSION DU DIALOGUE. - Puis que ce feu dedans nous, - Ce feu conçoit &
le maintient, - Puis qu'amour dous - Ayde l'amour qui luy vient, - Pour bien heureux
estre à toujours - Touchez d'un ayse non feint. - Nostre coeur plein de dezie saint,
- S'etudie à jamais d'aviver ses amours.
Comparaison sources : Variantes légères entre 1583, 1585, 1587 et 1594: - changements prosodiques
sur «tourment» entre Bassus 1587 et 1594, sur «croissent en moy»
entre Ténor 1583 et 1585; variantes de texte entre 1583-1585 et 1594: «l'amer/
la mort» devient «la mort/ la mort»; la partie centrale est celle qui
présente davantage de ces petites variantes
Remaniement en 1608: 2 choeurs séparés dans l'espace (livrets différents);
C barré devient C; ut2 (premier choeur) devient ut1. - Mais au-delà de cette
restructuration, écriture peu modifiée : notation devient ponctuellement
dénigrée avec «3»; suppression de # , par ex. dans une descente
chromatique («Tant que mourir») ; différences de ficta, rectification
d'une erreur rythmique (oubli des hampes, Dessus); ajouts de notes ornementales, ajout
de barres intermédiaires suppl.; mélodie du Contra et du Tenor parfois réécrite
(Conclusion surtout).