Source A :
[sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Octonaires - Paris, Pierre Ballard, 1606 -
D : f. 18-19 - HC : f. 18-19 - T : f. 18-19 - BC : f. 14-14v - F-Psg/ Vm 68 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Trois octonaires distincts sont ici enchaînés :
Quand la Terre au Printemps prend sa verde couleur (n°8) - Et l'arbre se revest d'une
plus belle fleur, - Sa fleur est messagere - Du fruit que l'on espere. - Mondain,
qui és sans fruit, combien que tu fleurisses, - En biens, & en honneurs : en
plaisirs & delices - Ta fleur qui tromp' & ment - N'est qu'un joüet du vent.
L'Esté ralumant ses feux, (n°9) - Le laboureur tout joyeux, - Va recompenser sa peine
- Du blond tresor de la plaine, - Mais qui au monde s'adonne, - Et discourant, souhaitant,
- Ne seme rien que du vent - Rien que du vent ne moissonne.
La glace est luisante et belle, (n°31) - Le Monde est luyzant & beau. - De la
glace on tombe en l'eau : - Du Monde en mort eternelle. - Tous deux à la fin s'en
vont - Mais la glace en eau se fond : - Le Monde & ce qui est sien - S'evanoüit
tout en rien.