Source A :
[sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Octonaires - Paris, Pierre Ballard, 1606 -
D : f. 13v-14v - HC : f. 13v-14v - T : f. 13v-14v - BC : f. 11-11v - F-Psg/ Vm 68
Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Trois octonaires distincts sont ici enchaînés :
Quand la face noire des Cieux - Dérobe le jour à nos yeux - Je represente à ma memoire
- Une autre nuit beaucoup plus noire. - C'est quand ne voulant estre instruit, - Mondain
tu redoubles ta nuit, - Et d'un aveuglement extreme - Tu esteins ton flambeau toy-mesme.
Mondain qui vis & meurs au Monde perissable, - Miserable est ta vie, & ta
mort miserable : - Car ta vie te tue & te tient ataché - Des liens de la mort,
salaire du peché. - Et du mourant pecheur la mort est immortelle : - D'autant plus
perissant qu'il perit sans perir, - Ainsi vivant mourant, Mondain ta peine est telle
- Que ta vie est sans vivre, & ta mort sans mourir.
As-tu mis en oubliance - Homme ta brutale enfance ? - Riant ose-tu chanter, - Les
erreures de ta jeunesse ? - Et courant vers ta vieillesse, - Voudrois tu bien plaisanter
? - Pleure donc puis que ta vie - Est à tous maux asservie.
