Source A :
[sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Octonaires - Paris, Pierre Ballard, 1606 -
D : f. 9v-11v - HC : f. 9v-11v - T : f. 9v-11 - BC : f. 8-9v - F-Psg/ Vm 68 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Trois octonaires distincts sont ici enchaînés :
C'est un grand mal que l'extreme avarice, (n°23) - C'est un grand mal que folle ambition
: - Mais quand on a veu l'un & l'autre vice, - Un chacun sens sa propre passion.
- O combien donc grand' est la maladie - QUi fait languir l'incensé amoureux! - Veu
qu'un mal mesm' en fait malade deux, - Et deux sont fols d'une mesme folie.
Qu'as-tu? pauvr' amoureux, dont l'ame demy morte (n°24) - Soupire des sanglots au
vent qui les emporte. - N'acuse rien que toy. Ton mal est ton desir. - Et ce dont
tu te plains est ton propre plaisir : - Tu n'as autre repos que ce qui te tourmente,
- Et t'éjoüis au mal dont tu vas soupirant, - Beuvant ce doux amer qui t'enyvre, &
qui rend - Ton plaisir douloureux, & ta douleur plaisante.
C'est un arbre que le Monde (n°33) - Dont la racine profonde - Jusques aux Enfers
atteint. - De verd le feuillage est peint. - La fleur est plaisante & belle. -
Le fruit suit de prés la fleur. - La fleur qu'il porte on l'appelle - Lyesse, &
le fruit douleur.