Source A :
[sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Octonaires - Paris, Pierre Ballard, 1606 -
D : f. 7v-9 - HC : f. 7v-9 - T : f. 7v-9 - BC : f. 6v-7v - F-Psg/ Vm 68 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Trois octonaires distincts sont ici enchaînés :
Comme de l'Aigle en l'air l'aisle vite & hautaine, (n°19) - Comme la nef en l'eau
portée par le vent : - Ainsi s'envolle & fuit la richesse mondaine, - Ainsi passe
soudain le plaisir decevant. - Et comme on ne peut voir ny en l'air, ny en l'eau,
- Ou la trace de l'Aigle, ou celle du vaisseau, - Ainsi les biens s'en vont, &
ton plaisir se passe. - Et t'efforces en vain, de les suivre à la trace.
L'eau va viste en s'écoulant (n°25) - Plus vite le trait volant, - Et plus vite encore
passe - Le vent que les nuës chasse. - Mais de la joye mondaine - La course est si
tres-soudaine - Qu'elle passe encore devant - L'eau, & le trait, & le vent.
Vous, fleuves et ruisseaux, & vous, claires fontaines (n°5) - De qui le glissant
pas, - Se roule roule en bas, - Dites-moy la raison de vos tant longues peines ? -
C'est pour monstrer au doit, que ta vie en ce monde - S'enfuit ainsi que l'onde, -
Et ta felicité - Ne s'areste icy bas ou rien n'est aresté.