Source A :
[sans titre] - dans - Claude Le Jeune - Octonaires - Paris, Pierre Ballard, 1606 -
D : f. 5v-7 - HC : f. 5v-7 - T : f. 5v-7 - BC : f. 5-6 - F-Psg/ Vm 68 Rés
Type de source :
originale
Description de la source :
Trois octonaires distincts sont ici enchaînés :
Le Feu, l'Air, l'Eau, la Terre, ont toujours changement, (n°3) - Tournant & retournant,
l'un à l'autr' élement. - L'Eternel a voulu ce bas mond' ainsi faire - Par l'accordant
discord de l'élément contraire : - Pour montrer que tu dois ta felicité querr' - Ailleurs
qu'au feu, qu'en l'air, qu'en l'eau, & qu'en terre : - Et que le vray repos est
en un plus haut lieu - Que la terre, que l'eau, & que le feu.
Y a il rien si fort, Si rude & indomptable (n°4) - Que le flot de la mer par les
vens tourmenté ? - Y a il rien qui soit si foible que le sable ? - Le flot est toute-fois,
par la sable aresté. - O mondain de combien la tempeste est plus forte - Du vent de
tes desirs, qui ton ame transporte! - Veu que rien n'est si fort au monde qui retienne
- Le flot tempestueux de la passion tienne.
Le beau du monde s'éface (n°28) - Soudain comme un monde qui passe : - Soudain comm'
on void la fleur - Sans sa premiere couleur. - Soudain come une onde fuit, - Devant
l'autre qui la suit. - Qu'est-ce doncques que du monde ? - Une fleur, une onde une
onde.