Source A :
Pse. 110. Du douziesme Mode. A 5. - dans - Claude Le Jeune - Dodécacorde - La
Rochelle, Hierosme Haultin, 1598, p. - D : p. 83-85 - HC : p. 87-91 - T : p. 83-87
- BC : p. 79-83 - 5 : p. 81-83 - 6 : p. 45 - F-Pn/ Rés 2687
Autres sources :
F-Pn/Res Vmd 98 (1): annotations manuscrites (barres et «3») dans les sections
1 et 4 (f° 42 et 43)
Type de source :
originale
Description de la source :
Le Tout-puissant à mon Seigneur et maistre (2 str.) - A dit ce mot, A ma dextre te
sieds, - Tant que j'aurais renversé, & fait estre, - Tes ennemis le scabeau de
tes pieds. - Le sceptre fort de ton puissant empire - Enfin sera loin de Sion transmis
- Par l'eternel, lequel viendra dire - Regn' au milieu de tout tes ennemis.
De son bon gré ta gent bien disposee (2 str.) - Au jour tres sainct de ton sacre courra
: - Et aussi dru qu'au matin chet rosee, - Naistr' en tes fils ta jeuness' on verra.
- Car l'Eternel, sans muer de courage, - A de toi seul dit & juré avec : - Grand
Prestr' & Roi tu seras en tout aage, - En suyvant l'ordr' au bon Melchisedec.
A ton bras droit, Dieu ton Seigneur & Pere (1 str.) - T'assistera aux belliqueux
arrois, - Là où pour toi, au jour de sa colere, - Rompra la teste à Princes &
à Rois.
Sur les Gentils exercera justice, (2 str.) - Remplira tout de corps morts envahis
: - Et frapera pour le dernier supplice - Le chef regnant sur beaucoup de païs. -
Mesm' en passant au milieu de la plaine, - De l'eau courant' à grand' hast' il boira
: - Par ce moyen, ayant victoire pleine - La teste haut tout joyeux le vera.
Les différentes sections deviennent dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard
:
L'homme orgueilleux enflé de vent de gloire - Au ciel voudra voire par dessus Dieu
- Tant il est fol mettre un siege d'Ivoire - Enrichy d'or pour se soir au milieu,
- Et là donner des loix à tout le monde - A nul sujét, ains absolu Seigneur - De tous
les biens que la machine ronde - Descouvr' & tient au sein de sa grandeur.
D'ou penses-tu qu'une telle arrogance - Prenne son cours & sur quel fondement
- Soit appuyé de si grand' insolence - Le trop superbe & riche bastiment ? - Le
fondement de ce bel edifice - C'est l'ignorer ce que tu peux de toy, - Ton propre
rien, ta misere & le vice - Qui te surmonte & range sous sa loy.
Ah! si jamais la main forte & puissante - De celuy là qui ce tour à produit, -
T'abandonnoit à la mort blemissante, - Bien tost en poudre elle t'auroit reduit.
Si tu pensois, & tu le devrois faire, - Que ce grand Dieu ne peut voir ton orgueil
- Que de bien loin, & que tout au contraire - Il a tousjours sur les petits son
oeil. - Si tu pensois qu'en toute compagnie - Tousjours l'orgueil aura des ennemis,
- Incontinent tu prendrois autre vie, - Et voudrois estre à tous autre sous-mis.
Comparaison sources : Paroles changées dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard