Source A :
Pse. 76. Du disiesme Mode. A 5. - dans - Claude Le Jeune - Dodécacorde - La Rochelle,
Hierosme Haultin, 1598, p. - D : p. 66-72 - HC : p. 69-75 - T : p. 66-72 - BC : p.
64-69 - 5 : p. 65-70 - 6 : p. 41-42 - F-Pn/ Rés 2687
Autres sources :
F-Pn/Res Vmd 98 (1): annotations manuscrites (barres et «3») dans la 6°
section (f° 36)
Type de source :
originale
Description de la source :
C'est en Judee proprement, - Que Dieu s'est acquis un renom : - C'est en Israël voirement
- Qu'on void la force de son Nom : - En Salem est son tabernacle, - En Sion son sainct
habitacle.
La void-on par lui fracassez - Avec un effort nom pareil, - Traits, arcs, escus, glaives
cassez, - La guerr' & tout son appareil, - Monstrant les faits trop plus terribles,
- Que ces brigans ne sont horribles.
On a pillé comm' endormis, - Ces coeurs tant braves & hautains : - Ces preux &
vaillants ennemis - N'ont jamais sceu trouver leurs mains : - Un seul mot qu'en ire
tu jettes - Endormit chevaux & charrettes.
Tu es terrible & plein d'effroi, - Toi, di-je, & non autre qui soit. - Et
qui durera devant toi ? - Dés que ton courroux s'aperçoit ? - Du ciel a tonné ta sentence,
- Terr' en trembla & fist silence.
Alors, ô Dieu! tu te levas - Pour tes jugemens prononcer, - Et aux plus petits d'ici
bas - Leurs delivrances annoncer : - Car les humains en leur colere - Sont la matiere
de ta gloire.
Quelque jour tu viendras trousser - Le reste de ces furieux : - Sus donc, qu'en vienne
s'amasser - Pour vouër & payer ses voeus, - Vous qui avez à toutes heures - Autour
du Seigneur vos demeures.
Offrez vos dons à lui qui est - Terribl' à venger son mespris : - A lui qui peut quand
il lui plaist - Vendenger des Rois les esprits : - Plain de frayeur espouvantable
- Aux Rois de la terr' habitable.
Les différentes sections deviennent dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard
:
Cil ne me semble pas avoir - Le cerveau ferme & arresté, - Qui cherche de tout
son pouvoir - Le changement & nouveauté, - Et ne veut que son coeur repose - Au
plaisir d'une seule chose.
L'habit du peuple bazané - D'espagne nous plaist pour un temps : - Mais las! il est
tost suranné, - Tant nous nous montrons inconstans, - Un mois passé l'humeur Françoise
- Se revest à la Polonoise.
O que celuy plaisamment fit - Qui pour se gausser du François - Ne luy voulut faire
un habit : - Mais afin qu'il eut tout le chois - De sa façon trop variable, - Luy
mit drap & ciseaux sur table.
Tout aussi tost que nous avons - Veu quelque nouvelle beauté - En un habit, nous le
voulons, - Poussés d'une legereté, - Sans voir que quiconque est bien sage - Se rit
d'un esprit si volage.
Au moins si apres tant d'avis, - Apres si divers changements, - Et tant de façons
en habits, - En robes & accoustrements, - On s'arrestoit du tout à une - Qui fut
en fin la plus commune.
Quant à moy je tiens pour certain - Que si l'honneur ne nous bridoit, - D'hommes en
femmes des demain - Transformés on nous cognoitroit : - Car nos colléts & chevelures
- En sont des preuves assés seures.
Ou si l'Indois tout enfumé - Jusqu'en nostre France tirois, - Nud comme il est, &
emplumé, - Tout le monde à foule y courroit, - Et chacun voudroit à l'envie - Aller
apres si sotte vie.
Comparaison sources : Paroles changées dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard