Source A :
Pse. 46. Du neufiesme Mode. A 5. - dans - Claude Le Jeune - Dodécacorde - La
Rochelle, Hierosme Haultin, 1598, p. - D : p. 60-65 - HC : p. 65-68 - T : p. 61-65
- BC : p. 59-63 - 5 : p. 59-64 - 6 : p. 36-40 - F-Pn/ Rés 2687
Autres sources :
F-Pn/Res Vmd 98 (1) : annotations manuscrites (barres et «3») dans la 3°
section (f° 31v)
Type de source :
originale
Description de la source :
Des qu'adversité nous offense , - Dieu nous est appui & defense : - Au besoin
l'avons esprouvé, - Et grand secour en lui trouvé. - Dont plus n'aurons crainte ni
dout' - Et deust trembler la terre toute, - Et les montagnes abismer - Au milieu de
la haute mer.
Voire deussent les eaux profondes - Bruire, escumer, enfler leurs ondes : - Et par
leur superbe pouvoir - Rochers & montagnes mouvoir. - Au temps de tourmente si
fiere, - Les ruisseaux de nostre riviere - Resjouiront la grande cité, - Lieu tres
sainct de la Deité.
Il est certain qu'au milieu d'elle (1 str. 1/2) - Dieu fait sa demeur' eternelle :
- Rien esbranler ne la pourra, - Car Dieu prompt secours lui donra. - Troupes de gens
sur nous coururent, - Meus contre nous royaumes furent : - Du bruit des voix tout
l'air fendoit, - Et sous eux la terre fondoit. - Mais pour nous en ces durs alarmes
- A esté le grand Dieu des armes : - Le Dieu de Jacob est un fort - Pour nous, encontre
tout esfort.
Venez, contemplez en vous-mesmes (1 str. 1/2) - Du Seigneur les actes supremes, -
Et ces lieux terrestres voyez, - Comment il les a nettoyez. - Il a esteint cruelle
guerre - Par tout, jusqu'aux fins de la terre : - Brisé lances, rompu les arcs, -
Et par feu les chariots ars. - Cessez dit-il, & cognoissanc' - Ayez de ma haute
puissance : - Dieu suis, j'ay exaltation - Sur toute terr' & nation.
Conclusion le Dieu des armes - Des nostre est en tous alarmes : - Le Dieu de Jacob
est un fort - Pour nous encontre tout effort.
Les différentes sections deviennent dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard:
De l'homme de bien la constance - Se fait voir alors qu'on l'offence, - Et que n'ayant
aucun appuy, - Chacun se leve contre luy. - Tout ainsi qu'une roche dure - Au combat
des flots qu'elle endure - Hausse, s'il faut ainsi parler, - La teste et le sourcil
en l'air.
Vient il un vent de calomnie - Bruire, & souffler contre la vie, - Se leve il
un envieux - Triste, pensif, pasle & hideux, - Qui d'un oeil de travers regarde
- L'honneur & biens que Dieu luy garde, - C'est lors qu'il se roidit plus fort
- En son coeur contre tel effort.
Il se rejoüit en son ame - Du tort, de la peine & du blasme - Que fait porter
les meschant, - Il ne va pas le col penchant - Dessus le faix d'une tristesse : -
Mais comme la palme se dresse - Tant plus que de pesants fardeaux - On charge dessus
ses rameaux. - Il montre tant plus d'asseurance, - Qu'il semble que toute esperance
- L'ayt au besoin abandonné - Et à ses ennemis donné.
Vrayment on peut bien de luy dire - Ce qu'à fait chanter à la Lyre - Ce Prince Lyrique
Romain, - Qu'il ne faut qu'il arme sa main - Des dards & sagettes du More, - Ny
de l'arc & carquois encore - Que descoche prompt & leger - Le Parth' au milieu
du danger. - Il à de justice l'espée, - Et l'escu de la foy sacrée, - L'armét d'un
espoir sur son chef - Qui le defend de tout meschef.
Ce qui est plus, le Dieu des armes - L'ayde contre toutes alarmes, - Et luy est un
tres-fort rempart - Qui le flanque de toute part.
Comparaison sources : Paroles changées dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard