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Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90781

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LEJEUNO-00646

psaume PROPOS EXQUIS FAUT QUE DE MON COEUR SORTE psaume PARLER BEAUCOUP N'EST GUÈRE SANS OFFENSE

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LE JEUNE, Claude - compositeur
  • MAROT, Clément - auteur du texte
Genre musical : motet
Genre du texte : psaume en français psaume 045

Incipit

Incipit français :
Propos exquis faut que de mon coeur sorte
Parler beaucoup n'est guère sans offense
Incipit musical :
51432322345 = dessus, section 1
5675172517 = haute contre, section 1
34455654321 = cinquième, section 1 (Cantus Firmus, 1ère partie)
514321234 = taille, section 1
567125173111765 = basse contre, section 1
34511765 = dessus, section 2
17634511763 = haute contre, section 2
34511763451 = cinquième, section 2
34455654321 = taille, section 2 (Cantus Firmus, 1ère partie)
176334517654 = basse contre, section 2
54323123456517 = dessus, section 3
17153211765 = second dessus, section 3
176565671232 = haute contre, section 3
34455654321 = cinquième, section 3 (Cantus Firmus, 1ère partie)
1765654321 = taille, section 3
151337351765 = basse contre, section 3
551713234543231 = second dessus, section 4
55177123133217171 = haute contre, section 4
1315565176551765 = cinquième, section 4
13451765432 = taille, section 4 (Cantus Firmus, 2ème partie)
13215651767 = dessus, section 5
576513451432343232 = second dessus, section 5
13451765432 = haute contre, section 5 (Cantus Firmus, 2ème partie)
134517765431432 = dessus, section 6
13451765432 = cinquième, section 6 (Cantus Firmus, 2ème partie)
164165534543656721762 = haute contre, section 6
13451732123715 = taille, section 6
16415455671 = basse contre, section 6
5321715345134565 = dessus, section 7
5712553217 = second dessus, section 7
571232565 = haute contre, section 7
1345651532142 = cinquième, section 7
34455654321 = taille, section 7 (Cantus Firmus, 1ère partie)
532171571232 = basse contre, section 7
51432322345
5675172517
34455654321
514321234
567125173111765
34511765
17634511763
34511763451
176334517654
54323123456517
17153211765
176565671232
1765654321
151337351765
551713234543231
55177123133217171
1315565176551765
13451765432
13215651767
576513451432343232
134517765431432
164165534543656721762
13451732123715
16415455671
5321715345134565
5712553217
571232565
1345651532142
532171571232

Effectif et instrumentation

Effectif musical : sol2,ut1,ut2,ut3,ut3,fa3 sol2,sol2,ut2,ut3,fa3 sol2,ut1,ut3 ut1,ut2,ut3,ut3 sol2,ut2,ut3,ut3,fa3
Note sur l'effectif :
6 voix (sections à 5, 4 et 3 voix)
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
Pse. 45. Du troisiesme Mode. A 5. - dans - Claude Le Jeune - Dodécacorde - La Rochelle, Hierosme Haultin, 1598, p. - D : p. 16-25 - HC : p. 18-27 - T : p. 17-24 - BC : p. 15-21 - 5 : p. 17-24 - 6 : p. 6-11 - F-Pn/ Rés 2687
Autres sources :
F-Pn/Res Vmd 98 (1) : annotations manuscrites (barres et «3») dans la 6° section (f° 11v)
Type de source :
originale
Description de la source :
Propos exquis faut que de mon coeur sorte, - Car du Roi veux dire chanson, de sorte - Qu'à ceste fois ma langue mieux dira - Qu'un scribe prompt de plume n'escrira. - Le mieux formé tu es d'humaine race, - Et ton parler gist merveilleuse grace : - Par quoy Dieu fait que toute nation - Sans fin te loü' en benediction.
O le plus fort que rencontrer on puisse, - Accoustr' & cein sur ta robuste cuisse - Ton glaive aigu qui est la resplendeur, - Et l'ornement de royale grandeur. - Entr'en ton char, triomph'à la bonn'heure, - En tout honneur, puisqu'avec toi demeure - Verité, foi, justic' & coeur humain : - Voire te fera de grand's choses ta main.
Tes dards luisans et tes sagettes belles, (1 str. 1/2) - Poignante sont, les coeurs à toi rebelles - Seront au vif d'icelles transpercez, - Et dessous toi les peuples renversez. - O Dieu & Roi! ton throne venerable - Est un haut thron' à jamais perdurable : - Le sceptr' aussi de ton regne puissant - Est d'equité le sceptre florissant. - Iniquité tu hais aimant justice : - Pour ces raisons Dieu ton Seigneur propice - Sur tes conforts t'ayant le plus à gré, - D'huile de joye odorant t'a sacré.
De tes habits les plis ne sentent qu'ambre, (2 1/2 str.) - Et muse & mirh' en allant de ta chambre - Hors ton palais d'ivoir haut & fier - Là où chacun te viens gratifier. - Avec toi sont filles de rois bien nees - De tes presents tres precieux ornees, - Et la nouvell' espouse à ton costé, - Qui d'or d'Ophir couronne ta beauté.
Escoute fill'en beauté nompareille, (2 1/2 str.) - Entens à moi & me preste l'oreille, - Il te convient ton peuple familier, - Et la maison de ton per' oublier. - Car nostre Roi, nostre souverain Sire - Mout ardamment ta grand' beauté desire : - D'oresnavant ton Seigneur il sera, - Et de toi humble obeissanc' aura.
Peuples de Tyr, peuples pleins de richesses, (1 str.1/2) - D'honneurs & dons te feront grand's largesses : - Ce ne sera de la fille du Roi, - Sous manteau d'or, sinon tout nobl' aroi. - D'habits brodez richement attournee - Elle sera devers le Roi menee, - Avec le train des vierges la suivans, - Et de ses plus prochaines la servans. - Pleines de joy' & d'ennui exemptees - Au Roi seront ensemble presentees : - Elles & toi en triomph' & bonheur - L'irez trouver en son palais d'honneur.
Ne plain donc point de laisser mer' & pere : - Car en lieu d'eux mariage prospere - Te produira beaux & nobles enfans, - Que tu feras partout Rois triomphants. - Quant est de moi, à ton nom & ta gloire - Ferai escrits d'eternelle memoire, - Et par lesquels les gens à l'advenir, - Sans fin voudront te chanter & benir.
Ces paroles deviennent dans une des 2 éditions de 1618 chez Ballard:
Parler beaucoup n'est gueres sans offense, - Un petit mot ainsi qu'un coup de lance - Perce souvent non l'harnois ou le coeur : - Mais ce qui est beaucoup plus cher l'honneur - Un petit mot souvent un feu d'envie - Allum' es coeur de ceux qui de leur vie - Eussent devant fait un rempart tres fort - Pour se defendre à l'ennui de la mort.
O! qu'a bien dit cette claire trompette - Du Tout-puissant, que comm' une bluette - De feu pourroit reduire un bois en feu, - Et le tapir en cendre peu à peu. - Ainsi peut bien la langue mal domptée - Estre souvent cause qu'un contrée - Se perd' au feu d'un immortel discord, - Bruslant le noeud de son premier accord.
Tant de Cités seroyent encore belles, - Et n'auroyent pas senty les mains cruelles - Des ennemis qui les ont fait passer - Sous le tranchant du glaive & terrasser, - Si ce brandon, cette langue affetée - Eust esté lors au palais attachée - De celuy là quand d'un mot seulement - De son païs fit un embrasement. - Tant de grands Roys, de Ducs, & de grands Princes, - Eussent longtemps gouverné leurs Provinces - Si un rapport ne les eut animés, - Et pour se battre à toute outrance armés.
Dis moy, pourquoy n'as tu plus d'une bouche - Qui tient encor cette langue farouche - Comm' en prison serrée entre les dents, - Et que tu as les autres sentiments - Logés en deux belles maisons pareilles, - Deux mains, deux yeux, deux n'aseaux, deux oreilles, - C'est pour t'apprendr' & montrer que tu dois - Pour dire un mot en oüir deux ou trois.
Escoute moy mon fils, ce dit le Sage, - Et en ceci fait ton apprentissage, - Si tu pretends estre un jour revestu - Tout a l'entour du manteau de vertu, - Garde ta bouch' en toute diligence, - Et tu n'auras plus fait que tu ne pense, - Mets y plustot un huis puissant & fort : - Car d'elle part & la vie & la mort.
Plustot un dard jetté de grand puissance - Retournera vers celuy qui le lance, - Plustot leurs cours les fleuves laisseront, - Et vers leur chef en haut remonteront. - Su'un mot lasché d'une bouche imprudente - Retourne avant que sa pointe on ne sente - Avant qu'il ayt passé jusques au coeur - De cil auquel on veut ravir l'honneur. - Tu peux encore ayant la main haussée - Tenir en l'air & la main & l'epée : - Mais non le mot qui est desja par l'air, - Il faut qu'il passe & la terr' & la mer.
Ne pense pas que celuy soit plus sage - Qui n'a sinon que babil & langage : - Mais bien celuy qui ne parle beaucoup, - Et qui ne dit rien qui ne porte coup. - Tant plus un muy est vuid' & tant plus sonne - Quand d'un seul doit tant soit peu on l'estonne, - Frappe le fort quand tout plein il sera, - Et point du tout ou bien peu sonnera.
Comparaison sources : Paroles changées dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Ce psaume correspond au psaume 044 selon la numérotation de la vulgate.
Psaume en entier, mais une strophe du psaume ne correspond - pas toujours à une section musicale (8 str./ 7 sections)
Psautier huguenot 1562 p. 145-9

Références et catalogues

Édition moderne : LE JEUNE, Claude - Dodecacorde : Comprising Twelve Psalms of David Set to Music according to the Twelve Modes ; ed. by Anne Harrington Heider - (Recent Researches in the Music of the Renaissance ; LXXIV, LXXV, LXXVI) - Madison, A-R Editions, vol. 1, p. 53-82

Dates et lieux

Note sur les dates :
1598 : édition de Haultin
1618 : éditions de Ballard

Notes et attributions

Notes et références : b SOL sol2 - C - 7 sections : - 1 et 2 : sol2 ut2 ut3 ut3 fa3 - 3 et 7 : sol2 ut1 ut2 ut3 ut3 fa3 - 4 : ut1 ut2 ut3 ut3 - 5 : sol2 ut1 ut2 - 6 : sol2 sol2 ut2 ut3 fa3 Pièce annoncée comme «Du troisiesme mode» - Psaume en cantus-firmus placé à différentes voix d'une section à l'autre : - section 1 : 5 - section 2 : T - section 3 : 5 - section 4 : T (deuxième partie du cantus firmus), puis pas de cantus firmus. - section 5 : HC (deuxième partie du cantus firmus), puis 6 (première partie du cantus firmus). - section 6 : 5 (deuxième partie du cantus firmus), puis D (cantus firmus en entier). - section 7 : T
Auteur de la saisie : ih/91.03 - ms/08.07 - ms/09.07

PHILIDOR4