Source A :
Pse. 138. Du premier Mode Autentique. A 5. - dans - Claude Le Jeune - Dodécacorde
- La Rochelle, Hierosme Haultin, 1598, p. - D : p. 1-4 - HC : p. 1-4 - T : p. 1-4
- BC : p. 1-4 - 5 : p. 1-4 - F-Pn/ Rés 2687
Autres sources :
F-Pn/ Rés Vmd 98 (1) : annotations manuscrites (barres et «3») dans
la 3° section (f° 2)
Type de source :
originale
Description de la source :
Il faut que de tous mes esprits - Ton los & prix - L'exalte & prise - Devant
les grands me présenter - Pour te chanter - L'ay fait emprise. - En ton sainct templ'adoreray,
- Celebrerai - Ta renommee, - Pou l'amour de ta grand'bonté, - Et feauté - Tant estimee.
Car tu as fait ton Nom mout grand - En te montrant - Vray en paroles. - Dés que je
crie, tu m'entens, - Quand il est temps - Mon coeur consoles. - Dont les Roy de chacun
pays - Mout esbahis - T'ont loué, Sire, - Apres qu'ils ont cognu que c'est - Un vray
arrest - Que ton dire,
Et de Dieu, ainsi que je fais - Chantent les faits, - A ta memoire : - Confessans
que du Tout-puissant - Resplendissant, - Grande est la gloire : - De voir ci bas tout
ce qu'il faut, - De son plus haut - Throne celeste : - Et de ce qu'estant si lointain,
- Grand & hautain, - Se manifeste.
Si au milieu d'adversité - Suis agité, - Vif me préserves : - Sur mes ennemis inhumains
- Jettes les mains, - Et me conserves. - Et parferas mon cas tout seur : - Car ta
douceur - Jamais n'abbaisses : - Ce qu'une fois as commencé, - Et avancé, - Tu ne
delaisses.
Les différentes sections deviennent en 1618 :
J'estois en un beau jour d'Esté - Que le soleil - Brusle-campagnes, - Ravit l'honneur
& la beauté - Des vallées & - Des montagnes. - En un champs tout semé de fleurs,
- Assis aupres - L'onde argentine, - Quand le sommeil plein de douceurs - Se vint
couler - Dans ma poictrine.
Ce fut alors qu'un beau grand Pin - Se presenta - Devant mon ame, - Il avoit les fueilles
d'or fin - Et les pignons - Comme de flame, - Les branches & le tronc d'argent,
- Flamboyent de nuit - Au verd boccage - Comme Diane au front changeant - Quand on
la voit - A plein visage.
Et puis un jouvenceau divin - Chantoit au fond - D'un Luth d'ivoire - De ce tant admirable
Pin - Ores le prix, - Ores la gloire : - Mais las! ô bien trop inconstant - De tout
ce que - Le ciel embrasse, - Rien plus je ne vis a l'instant - De ce grand Pin - Fors
que la place.
Soit que le coup d'un tel malheur - Vint de celuy - Qui par son foudre - Sçait abaisser
toute grandeur - Et la faire - Tourner en poudre : - Soit que le champs ouvrit son
sein - Pour engloutir - & l'arbr' & l'homme - Soit que peut estre trop soudain
- Je m'esveillay - De mon doux somme.
Comparaison sources : Paroles changées dans une des 2 rééditions de 1618 chez Ballard