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Oeuvre, notice n°91706

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : VALETTEO-00032

cantique VOUS N'AVEZ ME DISAIT TIRCIS

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • VALETTE DE MONTIGNY, Joseph - compositeur
  • BERNOU, Étienne [1662-1714] - auteur du texte
Genre musical : air spirituel cantique
Genre du texte : cantique en français

Incipit

Incipit français :
Vous n'avez me disait Tircis
Divins temples sacrés autels
Chantons ce mortel fortuné
Séraphins esprits bienheureux
Soupirs amers tristes accents
Seigneur conservez notre roi
Régnez mon unique vainqueur
Venez le plus charmant des rois
Incipit musical :
12 321 43 2 531 432

Effectif et instrumentation

Effectif musical : ut1,fa4
Note sur l'effectif :
Selon l'"AVIS DE Mr. VALETTE AU/ Lecteur/ Sur les Airs Imprimés", [p. vi du supplément], cet air peut être chanté à voix seule.
Instrumentation : Non renseignée

Source(s)

Source A :
A. - 33e AIR. - dans - CANTIQUES/ DES/ FAMILLES CHRETIENNES/ MIS EN MUSIQUE. - Supplément de : - [Étienne Bernou], Cantique des familles chrétiennes, seconde édition. Lyon, Jacques Guerrier, 1704. - partition, p. 36-37 - F-Am/ 8° 9305
Autres sources :
B. - 33e AIR. - dans - CANTIQUES/ des/ FAMILLES CHRETIENNES/ mis en Musique,/ par le R. P. Gouffet, de l'ordre/ des Religieux de l'Observance/ de Saint François./ ET/ par Messieurs RICHAUD, GIRARD, &/ VALETTE, anciens Maîtres de Musique. - Supplément de : - [Étienne Bernou], Cantiques des familles chrétiennes. Lyon, Antoine Molin, 1710. - partition, p. 36-37 - F-LYm/ B 512134
Seule la première strophe du cantique "Vous n'avez me disoit Tircis" est mise en musique dans le supplément. Le texte complet de ce cantique est absent de l'édition de 1710. - La table en fin de volume de l'édition de 1710 renvoie aux mêmes cantiques que celle de l'édition de 1704, mais deux d'entre eux ne figurent pas dans le corps de l'ouvrage : - -p. 44 : "Divins Temples, sacrés Autels" - -p. 46 : "Chantons ce mortel fortuné" - -p. 93 : "Seraphins, Esprits bien-heureux" - -p. 122 : "Soupirs amers, tristes accens" - -p. 145 : "Seigneur conservés nôtre Roy" - -absent de cette édition : "Regnez mon unique vainqueur" - -absent de cette édition : "Venez le plus charmant des Rois"
Cote source :
F-Am/ 8° 9305
F-LYm/ B 512134
Code source :
JVM.38
Type de source :
originale
Notes sur la source :
Seule la première strophe du cantique "Vous n'avez me disoit Tircis" est mise en musique dans le supplément. Le texte complet figure p. 118 de l'ouvrage (cf. texte A : "Dieu seul merite nôtre amour./ Sur le 33e air./ 78e C[antique]"). La table des cantiques en fin de volume renvoie à d'autres textes adaptables sur le même air : - -p. 28 : "Divins Temples, sacrés Autels" (cf. texte B) - -p. 30 : "Chantons ce mortel fortuné" (cf. texte C) - -p. 56 : "Seraphins, Esprits bien-heureux" (cf. texte D) - -p. 69 : "Soupirs amers, tristes accens" (cf. texte E) - -p. 86 : "Seigneur conservés nôtre Roy" (cf. texte F) - -p. 147 : "Regnez mon unique vainqueur" (cf. texte G) - -p. 150 : "Venez le plus charmant des Rois" (cf. texte H)
Description de la source :
A. - p. 118-119 - "Dieu seul merite nôtre amour./ Sur le 33e air./ 78e C[antique]"
Vous n'avez me disoit Thirsis, (1) - Pour nos Bergers que du mépris. - Vivre sans amour quel prodige ! - Sans aimer est-il rien de doux ? - J'aimay toûjours, luy répondis-je : - Mais c'est un autre amant que vous. (2)
Envain vous m'offrez vos plaisirs, - Vos riches tresors, vos soupirs, - Pour me charmer & pour me plaire : - Nul de ces biens n'est éternel, - Non vous n'êtes pas mon affaire, - Je cherche un objet immortel.
Jesus seul rend un coeur heureux, - Lui seul met le comble à mes voeux ; - De son joug je ne puis me plaindre : - Tout fait plaisir jusqu'à ses coups ; - Sous ses Lois je n'ai rien à craindre : - Pourroi-je en dire autant de vous ?
Ah ! c'en est fait ; aucun berger - Ne pourra jamais m'engager, - Je l'ai dit, je vous en asseure. - Quoi ! vous tentés encor mon coeur ! - Il fait beau voir la creature, - Le disputer au Createur.
On veut que j'use de retour : - J'y consens ; mais du pur amour - Je ne puis mépriser l'empire : - Thirsis rangés-vous sous sa loi, - Aimons-nous comme il le desire : - Et vous serez content de moy.
(1) Source musicale : "Tircis" - (2) Source musicale : "Mais c'est JESUS & non pas vous."
B. - p. 28-29 - "CONTRE LES IRREVERENCES/ dans les Eglises./ Sur le douzième Air./ 17e C[antique]"
Divins Temples, sacrés Autels, - Vous futes toûjours des mortels, - Dans leurs maux le plus doux refuge : - C'est là qu'avec humilité, - Ils doivent pour flechir leur Juge, - Rendre hommage à sa Majesté.
Mais quoi ? Jusques dans ce saint lieu, - Ils ozent insulter leur Dieu, - Loin de celebrer ses loûanges ; - Tandis que descendu des Cieux - Les troupes soumises des Anges, - Tremblent de respect à ses yeux.
L'on vit ces esprits immortels - Autrefois du pied des Autels, - Chassez l'impie Heliodore : - Que la même peine aujourd'hui - Vous conviendroit bien mieux encore, - Vous qui l'outragez plus que lui !
Jesus, quoi que plein de douceur, - S'arma d'une sainte fureur - Contre ceux qui soüilloient le Temple. - Que fera-t'il à des pecheurs, - Qui par un scandaleux exemple, - Y vont lui debaucher les coeurs ?
Jusques sur ce trône d'amour. - Où le tout-Puissant nuit & jour, - Nous écoute & nous est propice, - Si nous irritons son courroux, - Où flechirons-nous sa justice ? - Malheureux que deviendrons-nous !
Ne souffrez pas, divin Jesus, - Qu'en cet azile, vos Elus - Fassent un funeste naufrage, - Seigneur, vous leur donnés ce port - Pour se garantir de l'orage, - Pourroient-ils y trouver la mort ?
C. - p. 30-31 - "CANTIQUES/ Pour le Mois de Mars./ Sur Saint Joseph./ Sur le douzième Air, ou sur l'ancien/ Seigneur conservez nôtre Roy./ 18e C[antique]"
Chantons ce mortel fortuné, - Qui de tout-Puissant incarné, - Fut le Conducteur & le Pere : - Et qui vit soumis à ses loix, - Par un admirable mystere - Le Souverain maître des Rois.
Joseph ce favori des Cieux, - Devient par un choix glorieux - L'Epoux d'une Vierge feconde : - Et quoi que dans l'obscurité, - Inconnu, meprisé du monde, - Jusqu'au Ciel il est exalté.
Vit-on jamais un tel bonheur ? - Nourrissier de son Sauveur, - Il est gardien de Marie ; - Jesus veut être son apui, - Et fait gloire pendant sa vie - De vivre & travailler sous lui.
Sans craindre l'horreur du trepas, - Il expire enfin dans les bras - Du Verbe fait chair, qu'il vît naître ; - L'amour decida de son sort : - Et par là l'on peut reconnoître, - Combien fut heureuse sa mort.
D. - p. 56-57 - "SUR L'ASSOMPTION DE LA/ sainte Vierge./ Sur le douzième Air./ 31e C[antique]"
Seraphins, Esprits bien-heureux, - Descendez des celestes lieux, - Accourés troupes immortelles : - La Mere du Divin Amour, - Dans vos demeures éternelles, - Vient enfin établir sa Cour.
Mortels, admirés sa beauté. - Quel éclat ! quelle majesté ! - D'Etoiles elle est courronnée, - Dans son air tout est ravissant ; - Elle paroit environnée - De la splendeur du Tout-Puissant.
Tandis qu'au sejour glorieux - Elle est élevée à nos yeux, - Le Ciel s'incline à son passage : - L'Enfer fremit à son aspect : - Les Anges vont lui rendre hommage, - Saisis d'amour & de respect.
Là dans ce haut comble d'honneur, - Dieu seul, qui la passe en grandeur, - Du monde lui donne l'Empire. - Cette auguste Reine des Rois, - Voit délors tout ce qui respire, - Soûmis pour toûjours à ses Loix.
Enfans de Marie en ce jour - Faisons éclater nôtre amour : - Tout cede à sa juste puissance ; - Et sur la Terre & dans les Cieux, - Tout se ressent de sa clemence : - Pouvons-nous être malheureux ?
E. - p. 69 - "Sur le même sujet. [sur Jésus-Christ mourant en croix]/ Sur l'ancien air Conservés./ 39e C[antique]"
Soupirs amers, tristes accens - Exprimés les maux que je sens - A l'aspect de ce bois funeste : - On le prepare à mon Sauveur. - Que fais-tu, peuple Juif ! arrête : - Epargne un Dieu ; prens ce pêcheur.
Mais c'en est fait sur cette Croix. - L'Eternel, le maître des Rois, - Pour nous va servir de victime ; - Il meurt au gibet attaché, - Grand Dieu quel est donc vôtre crime ? - Vous m'aimez trop, & j'ai peché.
F. - p. 86-87 - "PRIERE POUR LE ROY./ Sur le douzième Air. Ou sur l'ancien./ Domine salvum fac Regem, &c./ 52 e C[antique]"
Seigneur conservés nôtre Roy - C'est le defenseur de la foi, - Et le fils Aîné de l'Eglise : - Exaucez aujourd'hui nos voeux ; - Et faites qu'il s'immortalise, - Et sur la Terre & dans les Cieux
Vous à qui les Rois sont soumis, - De vôtre serviteur Loüis, - Augmentez la juste pouissance : - Qu'il vive, qu'il regne long tems ; - Et pour le bonheur de la France, - Qu'il regne encor dans ses Enfans.
G. - p. 147-148 - "DESIRS DE S'UNIR/ à JESUS-CHRIST/ Imités d'un Hymne du B. Henri Suso./ Sur le 33e Air."
Regnés mon unique vainqueur - Sur mon esprit & sur mon coeur ; - Et puisque je trouve en vous-même - La source de tous les plaisirs, - Soyés encor beauté supreme - L'unique objet de mes desirs.
Que vôtre amour, ô Roi charmant, - Cause un agreable tourment - A l'heureux coeur qui le possede - Aux maux qu'il nous fait endurer, - Nous semblons chercher du remede - Et n'en voudrions jamais trouver.
En vain de nos foibles discours, - Empruntons-nous quelques secours, - Pour parler d'un amour si tendre. - Nul mortel ne le peut exprimer ; - Nul esprit ne le peut comprendre : - Pour en juger il faut aimer.
Grand Dieu qui remplissés mon coeur - De cette ineffable douceur ; - A vous enfin je viens me rendre : - Faites que ce coeur à son tour - Puisqu'il ne peut plus s'en defendre, - Brûle à jamais de vôtre amour.
Que par ses doux embrassements - Le plus pur de tous les amants - Fait sentir de joye à mon ame ! - Mais dans ce plaisir quel tourment ; - Quand on sent cette chaste flame - S'éteindre presqu'en un moment !
H. - p. 150-151 - « IMITATION/ D'un hymne du P. Henri Suso./ Sur l'air Seigneur, conservés nôtre Roi ou sur le 33e »
Venez le plus charmant des Rois ; - Je vous ay cherché mille fois : - Venez à moy je vous desire. - Quand pourrai-je adorable Epoux, - Vous pour qui seul mon coeur soupire, - Quand pourrai-je m'unir à vous.
Ny la douceur de nos concerts, - Ni l'éclat des objets divers - Qu'on voit briller dans la nature - N'ont rien qui contente mon coeur : - Pour gouter une douceur pure - Il faut allez au Createur.
Il est le plus puissant des Rois ; - Et la premiere de ses loix, - Est d'ordonner que chacun l'aime - Il pretend que tous ses sujets - Joüissent des à present même - Du fruit de l'éternelle paix.
Que les voix de tout l'univers - Fassent donc retentir les airs - Du bruit de ses justes loüanges : - Et pour reussir encor mieux - Que le mortel s'unisse aux Anges ; - Que la terre s'unisse aux Cieux.
Mais puisque loin de ces bas lieux - Il êtablit son regne heureux - Je ne sçaurois plus ici vivre - Je sens mon esprit se troubler ; - Mon coeur me quite pour le suivre, - Et veut vers le Ciel s'envoler.
Comparaison sources : Aucune différence significative entre les deux sources.

Dates et lieux

Note sur les dates :
1704 : 2e édition du recueil chez Jacques Guerrier (1re éd. inconnue)
1710 : réédition chez Antoine Molin
Lieu cité :
LYON, chez Antoine Molin
LYON, chez Jacques Guerrier

Rôles et personnages

Noms cités : SUSO, Henri [1295 ca-1366]

Notes et attributions

Notes et références : Fa Majeur, 3, 23 mes.
Auteur de la saisie : Benoît Michel

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