Philidor Vitrine

Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°88113

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : LECLAIRO-03677

cantate PRÈS DES BORDS ENCHANTÉS

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • LECLAIR, Jean-Marie l'aîné - compositeur
  • Anonyme - auteur du texte
Genre musical : cantate
Genre du texte : Non renseigné

Incipit

Incipit français :
Près des bords enchantés

Source(s)

Source A :
[musique perdue ; voir source littéraire]
Code source :
JML.091
Type de source :
originale
Description de la source :
[récitatif] - Près des bords enchantés du mont des trois Pucelles, - Est un palais superbe élévé par les Arts, - Où la paix, l'abondance et les Soeurs immortelles, - Loin du trouble des Cours et des horreurs de Mars, - De cent peuples divers attirent les regards, - Sous les loix d'un mortel qui ne vit que pour elles. - Tout y rit, tout y plaît, tout y charme les yeux ; - Il y rend tous les coeurs satisfaits de sa joie ; - Et les plus doux plaisirs d'une trame de soie - Lui filent à l'envie des jours délicieux.
[air] - Célébrons les douceurs parfaites - Qu'on goute en ce charmant sejour ; - Que nos hautbois, que nos musettes - Fassent aux échos d'alentour, - Répeter les douceurs parfaites - Qu'on goûte en ce charmant séjour.
A la Maitresse d'Epicure, - Chacun consacre son loisir ; - Elle est la regle et la mesure - Du temps qu'on y donne au plaisir.
Avec la Reine d'Amathonte, - L'amitié partage les coeurs ; - Et tous les instans qu'on y compte - Y sont marqués par leurs faveurs.
On y chante, on y fait la guerre - Aux timides Hôtes des bois, - Et l'on n'y boit que dans un verre - Qui sert à l'Amour de Carquois. - Célébrons les douceurs &c.
[récitatif] - Mais quelle voix s'y fait entendre ; - Est-ce Apollon, Orphée, Amphion, ou Linus, - Ou quelque Cigne du Méandre - Dont les accords divins ne me sont pas connus ? - Non, c'est ce Chantre dont la Seine - A cent fois aplaudi les sublimes talens, - Le plus cher nourrisson du Dieu de l'Hipocrene, - Et le Pere des sons gracieux et brillans. - Sur ces couleuvres étouffées, - L'envie en fremissant voit d'un oeil égaré - Omphale, Télémaque, Issé, Callirhoé - Lui dresser d'immortels Trophées - Dans le Templs qu'au goût les Dieux ont consacré.
[air] - Dans ses concerts, de la nature - On trouve tous les ornemens ; - Ils en sont la vive peinture - Ainsi que de ses sentimens : - Ils peignent l'Hyver, la verdure, - Les Fleurs, les Zéphirs, le Printemps ; - Et d'une nouvelle parure - Ils décorent les élemens : - Ils tracent de grandes images - Des Dieux, des Héros, des Amans ; - Des Morts ils font voir les rivages, - Ils en expriment les tourmens. - Dans ses concerts etc.
[récitiatif] - Dieux ! que vois-je une Cour brillante - Y vole sur les pas d'une jeune Beauté ! - Ah ! c'est Philomèle ou Canente. - De ses tendres accens mon coeur est enchanté ; - Sa voix charme, ravit, émeut, anime, touche ; - Qui l'entend se croit dans les Cieux ; - Quand elle chante, elle a les amours dans les yeux, - Et les graces toujours voltigent sur sa bouche. - A ses côtés les Ris, les Jeux - Aprennent d'elle l'art de plaire ; - Et la Déesse de Cythere - Tient d'elle cet art précieux.
[air] - Que dans ces retraites, - Les Chantres des bois, - Dans leurs chansonnettes - Redisent cent fois, - Du tyran des ames - Les plus vives flammes - Sont dans ses beaux yeux ; - Et ce sont leurs charmes, - Qui forgent les armes, - Qu'il porte en tous lieux.
Que dans ces retraites, - Les Chantres des bois, - Dans leurs chansonnettes - Redisent cent fois, - Qui la voit soupire, - Près d'elle on respire - Les tendres ardeurs ; - Et ce qu'elle inspire - Fait que son empire - Est celui des coeurs.

Informations sur le texte

Note sur le texte :
Si aucune source musicale n'est conservée, la versification du texte littéraire et sa disposition dans le Mercure de France (unique source littéraire) permettent de supposer une structure musicale, proposée entre crochets dans la transcription ci-dessous.
A. - CANTATE/ Mise en Musique par M. Le Clair. - dans - Mercure de France, janvier 1736, p. 46-49
Commentaires contemporains :
annonce de la publication d'une «Cantatille» dans les Affiches, annonces et avis divers, 10 mars 1766, avec le Trio posthume Opus 14 (supplément, p. 194 ; cité d'après Anik Devriès-Lesure, L'Édition musicale dans la presse parisienne au XVIIIe siècle, Catalogue des annonces, Paris, CNRS-éditions, 2005, p. 306) :
«Trio [pour deux violons & basse], ouvrage posthume de M. LECLAIR l'aîné, gravé par Mad. Leclair, veuve de ce célèbre musicien [...]. Cet ouvrage se débitera le 20 mars, chez lad. Dame & aux adresses ordinaires de musique. [Prix 2 liv.]. On y trouvera aussi le portrait de M. Leclair. Il paroîtra incessamment une Cantatille du même auteur. - Chez Mme Leclair, rue du Four Saint-Germain, maison de M. Chavagnac, entrepreneur de bâtiment & aux adresses ordinaires. A Lyon, chez M. Castaud, place de la Comédie.»

Dates et lieux

Note sur les dates :
1736.01 : publication du texte littéraire de la cantate dans le Mercure de France ; voir source littéraire A
1766.03.10 : annonce de la publication d'une «Cantatille» de Leclair dans les Annonces, affiches et avis divers (voir commentaires contemporains) ; il est possible qu'il s'agisse de cette oeuvre ; la cantate dont le texte a paru en 1736 n'a semble-t-il jamais été publiée du vivant de Leclair ; une publication posthume aura peut-êtte été envisagée, comme pour les deux autres dernières oeuvres du compositeur, les Opus 14 et 15, parus, précisément, en 1766 et 1767.
Auteur de la saisie : Thomas Leconte

PHILIDOR4