Source A :
DIANE/ ET/ ENDIMION/ Cantate à/ voix seule. - dans - CANTATES FRANCAISES, LIVRE
PREMIER - Paris, Boivin, 1723, p. 1-17 - F-Pn/ Vm7 246
Autres sources :
B. - Source musicale perdue signalée dans : - A.N. O1 2856, f. 211 v. - [Payé]
« Au Sieur Le Noble, ordinaire de la Musique du Roy, pour toutes les copies et
partitions de musique qu'il a fait pour les concerts qui ont été chantés
devant Leurs Majestés en 1726, sçavoir : pour 875 pages de musique qu'il
a ecrittes pour les cantates de [...] Diane et Endimion [...]. ».
Cote source :
F-Pn/ Vm7 246
Code source :
FCB. 501
FCB.recueil.01
Type de source :
originale
Description de la source :
RECITATIF - La Déésse des bois a l'amour insensible - Avoit toujours bravé
le pouvoir de ses traits ; - Mais a ce Dieu tout est possible, - Desja les Echos indiscrets
redisent ces tendres regrets : - Ce coeur si long temps invincible - Vient de perdre
sa liberté, - L'aimable Endimion a soumis sa fierté.
AIR - A quoy sert de se deffendre - Contre les traits de l'amour ? - Il triomphe quelque
jour, - Il ne perd rien pour attendre. - La resistance d'un coeur - fait le prix de
sa victoire ; - Rien n'est si beau que la gloire, - qui coute cher au vainqueur.
RECITATIF - Diane languit et soupire, - Jamais dans l'amoureux empire - On ne sentit
plus de tourments ; - Mais sa fierté qui dure encore - Malgré le feu qui
la devore - La contraint de cacher ses tendres sentiments. - Helas! pour tout secours
- Elle appelle, Elle implore - les ombres de la nuit si propice aux amants.
AIR - Que la fierté cause de peines - aux coeurs qu'amour tient dans ses chaines!
- Quel tourment de bruler sans l'oser decouvrir! - Ah! quand de mille maux on sent
la violence - Peut on se condamner a garder le silence : - C'est un nouveau mal a
souffrir.
RECITATIF - La nuit prend pitié de Diane, - Elle vient soulager les maux - Ou
trop de fierté la condamne, - Mais lors qu'elle repand ses tranquilles pavots
- Sur cette amoureuse déesse, - Les songes toujours prets a son commandement
- Scavent par une heureuse addresse - Remettre entre ses bras L'objet de sa tendresse,
- Et le bonheur le plus charmant succede au plus cruel tourment.
AIR - Dormez trop heureuse immortelle, - Amours qui volez autour d'Elle - Gardés
bien de faire du bruit. - Vous pouriés troubler d'un coup d'aile - Le silence
de cette nuit, - Il n'en fut jamais de plus belle.
RECITATIF - Tout favorise la douceur de cet agreable mensonge, - Mais quel eclat fatal
vient dissiper le songe ? - Soleil est tu jaloux des plaisirs de ta soeur ? - C'en
est fait, de la nuit perçant les voiles sombres - Ce Dieu recommence son cours
- Et les plaisirs Et les amours - s'envolent tous avec les ombres.
AIR - Tendres coeurs que vos premiers soins - Pour gouter un bonheur tranquille -
Soient de chercher un sur azile ; - Contre d'incommodes têmoins. - C'est a la
nuit C'est au mystere - De cacher vos tendres desirs, - Vous perdez souvant vos plaisirs
- Si tost que le jour les eclaire.