Philidor Vitrine

Une édition numérique de la base Philidor4

Oeuvre, notice n°90007

Numéro d'origine (JLB ou EZPUBLISH) : BLAMONTO-07018

LE CHARME DE LA VOIX

Type de contenu : Musique
Personnes ayant un rapport avec l'oeuvre :
  • COLLIN DE BLAMONT, François - compositeur
  • THIBAULT, Mr - auteur du texte
  • LEMAURE, Catherine-Nicole - interprète
  • ROMAINVILLE, Mlle - interprète
Genre musical : cantate française
Genre du texte : Non renseigné

Incipit

Incipit français :
En vain on donne à la tendresse
Le fidèle berger qu'elle tient dans sa chaîne
Quand la belle Florise chante
Ce langage flatteur
Beautés qui ne pouvez chanter
Dans un bocage épais où régnait le silence
Incipit musical :
33345 255116 22
3 565 43432 321
55 222 335332 22
13 223 21767 75
55223 34254432 233
535 65671 5243 2

Effectif et instrumentation

Effectif musical : ut1/fl,vl/bc ut1/fl,vle/bc
Note sur l'effectif :
On trouve dans les exemplaires F-Pn/ Vm7 247 ainsi que F-V/Res Partition non fol.1, des aménagements de la partie de violon jouables à la flûte.
Instrumentation : flûte violon viole

Source(s)

Source A :
Le Charme de La Voix./ Cantate a Voix Seule, et Symphonie - dans - CANTATES FRANCAISES, LIVRE SECOND - Paris, Boivin, Leclerc, 1729, p. 18-35 - F-Pn/ Vm7 247
Code source :
FCB. 506
FCB.recueil.02
Type de source :
originale
Description de la source :
RECITATIF (1) - Dans un boccage epais, ou regnoit le Silence - Florise dont la voix enchante jusqu'aux Dieux, - S'applaudissoit un Jour de son indifference - Par ce recit melodieux.
AIR (2) - En vain on donne a la tendresse - Ce qui n'est qu'un effet de L'art. - Mes chants plaisent par une adresse - Ou mon coeur n'eut jamais de part. - Avec un egal avantage, - Je chante les noires fureurs. - Et Sans applaudir au carnage - J'en Sçais exprimer les horreurs.
RECITATIF - Le fidelle Berger qu'elle tient dans sa chaine, - De mille traits nouveaux, se Sent encor percer, - Et Suivant en tremblant le penchant qui l'entraisne, - Il voudroit luy parler, Et n'ose commencer, - Son trouble augmente Sa peine. (3) - Il Soupire, - Et bientôt un desespoir affreux - Alloit eteindre Ses feux - par une mort trop certaine, - Lors que dans ce désordre inspiré par L'Amour, - Il tenta par son chant de flatter L'Inhumaine, - Et fit dire ces mots aux Echos d'Alentour.
AIR - Quand la belle florise chante, - On ne peut S'empescher d'aimer. - Jamais la Divine Canente - ne Sceut Si bien L'art de charmer - Les oyseaux, aiment sa voix tendre (4) - Autour d'Elle on les voit voler - l'un meurs du plaisir de l'entendre, - Et l'autre de L'effort qu'il fait pour l'egaler.
RECITATIF - Ce langage flateur - aidé d'une voix tendre, - Eut pour Elle des attraits, - Et jusqu'au fond du coeur - Luy fit Sentir les traits - Dont on a peine a Se deffendre. - L'Amant vient, Il approche, Il parle de Ses feux, - Elle rougit, Elle hesitte, Elle veut fuir de Si doux noeuds, - Mais un charme Secret qui la rend interdite, - Augmente encor Ce trouble heureux - Dont l'habile Berger profitte. (5)
AIR (6) - Beautés qui ne pouvés chanter - Sans rendre les coeurs tous de flâmes, - Songés que pour toucher votre âme, - Il ne faut que vous imiter. - L'Amour pres de vous toujours veille, - Respectez son pouvoir vainqueur, - Aisement il charme le coeur, - Lorsqu'il a Sçeu charmer l'Oreille.
Source littéraire :
(1) : Florize dont la voix prête a l'amour des armes - Pour triompher mesme des Dieux, - De ses accens flateurs faisoit sentir les charmes - Par ce recit melodieux. - (2) : On m'acuse en vain de tendresse - Quand je forme d'amoureux Sons, - Ce n'est qu'une legere adresse - Je ne suis tendre qu'en chansons. - Avec un egal avantage - Je peins le murmure des Eaux, - Le Tonnerre, les vents, L'Orage, - Le vol et le chant des Oiseaux. - (3) : Lorsque dans ce desordre acable de sa peine - Son amour l'inspira de chanter a son tour - Et pour atendrir l'inhumaine - Il fit dire ces mots aux Echos d'alentour. - (4) : Quand mesme elle chante l'automne - Tout Cythere lui fait la Cour, - L'Eloge du Dieu de la tonne - Sert au triomphe de l'Amour. - (5) : [texte ajouté] - Aussitôt enchanté de son sort glorieux - Il adresse ces mots aux oiseaux de ces lieux. - (6) : Sous ces tendres Feuillages - Venez petits oiseaux - Accordez vos ramages - Au murmure des eaux. - Chantez l'objet que j'aime - Secondez mes desirs - Et rendez le Ciel mesme - Jaloux de mes plaisirs. - Sortez de vos retraites, - Accourez Dieux des bois, - Accordez vos Musettes - Au doux son de sa voix.

Informations sur le texte

Commentaires contemporains :
Mercure de France, juin 1729, p. 1251 : [Concert Français, 13 juin 1729] - « La Demoiselle Le Maure chanta Les Charmes [sic] de la Voix, cantate de M. de Blamont. »
Mercure de France, août 1729, p. 1873 : [Concert de la Reine, 8 août 1729] - « La Demoiselle Le Maure chanta ensuite une cantate nouvelle de la composition de M. de Blamont, intitulée Le Charme de la Voix, qui fut parfaitement bien exécutée & très applaudie. »
Mercure de France, décembre 1744, p. 146 [Concert de la Reine, 19 décembre 1744] - « Le Samedi dix-neuf Mlle Romainville ouvrit le Concert par une Cantate du deuxième livre des Cantates de M. de Blamont, intitulée : Le Charme de la Voix. »

Dates et lieux

Note sur les dates :
1729 : édition dans le Second Livre de cantates.
13 juin 1729 : exécution au Concert Spirituel par Mlle Le Maure.
8 août 1729 : exécution au Concert de la Reine par Mlle Le Maure.
19 décembre 1744 : exécution au Concert de la Reine par Mlle Romainville.
Lieu cité :
VERSAILLES
Concert de la Reine
PARIS, Concert Spirituel

Notes et attributions

Notes et références : Sol Majeur Récitatif : « Dans un boccage epais » - Sol Majeur, Mesuré, C Air : « En vain on donne a la tendresse » - Sol Majeur, Gracieusement sans lenteur, 3 Récitatif : « Le fidelle Berger qu'elle tient dans sa chaine » - mi mineur > Sol Majeur, C, 3, C barré, C, 2 Air : « Quand la belle florise chante » - Si b Majeur, 3/2 Récitatif : « Ce langage flateur » - sol mineur, C, C barré, C, 3 Air : « Beautés qui ne pouvés chanter » - Sol Majeur, Gaiement détaché, 6/4
Notes sur l'attribution : Cette cantate emprunte en partie le texte d'une cantate de Bernier intitulée « Le Charme de la Voix » (Cinquième Cantate du Septième Livre). [voir comparaison texte]

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